G.H.C. Numéro 26 : Avril 1991 Page 311
COOPERATION
de Marie Josèphe Clavel André CURCIER (GHC 15 pages 124-
125 et 24 pages 279-280)
J'ai lu avec beaucoup d'intérêt l'article de M. Kent
Gardien. Je voudrais signaler que cet André CURCIER n'est
pas l'époux de Pétronille MASCOU, mais son neveu.
L'ancêtre commun est Arnaud CURCIER, meunier puis
marchand à Ladaux, dans la Benauge, c'est-à-dire l'Entre-
Deux-Mers, au nord-ouest de Cadillac. De son mariage avec
Anne JAMIN, à St Pierre de Bat, le 16 septembre 1737, il
eut plusieurs enfants, parmi lesquels :
- Pierre CURCIER, baptisé à Ladaux le 5 8 1738
- André CURCIER "l'aîné", baptisé le 13 4 1746
- André CURCIER "jeune", mon ancêtre, baptisé le 24 1 1750
J'ai retrouvé l'acte de baptême d'André CURCIER (celui
de l'article de M. Gardien) à St André de Bordeaux, le 4 3
1776 : "André, fils légitime de sieur Pierre CURCIER,
négociant, et de demoiselle Marie FAURES, paroisse St
Michel. Parrain André CURCIER, oncle, et à sa place Jean
CADUC jeune. Marraine Marie LARRIEU FAURES, grand-mère du
baptisé. Signé : Curcier l'aîné père, Marie Larrieu
Faures, Jean Caduc jeune."
Dans les passeports délivrés pendant la Révolution, j'ai
trouvé la trace du départ de Bordeaux du jeune André
CURCIER , le 15 fructidor an III (1 9 1795) (3L 180, A.D.
de la Gironde) :
"Vu la pétition du citoyen CURCIER aîné, négociant à
Bordeaux, pour André CURCIER, son fils aîné, tendant à
obtenir un passeport pour se rendre aux Etats Unis d'Amé-
rique (...) pour y apprendre la théorie du commerce
(...)." Signalement : "Le citoyen André CURCIER fils aîné,
natif de Bordeaux, domicilié à Bordeaux, âgé de 19 ans,
taille : 5 pieds, cheveux et sourcils châtains, yeux idem,
nez ordinaire, bouche moyenne, menton rond, visage rond."
Il s'agit donc bien du futur négociant de Philadelphie,
dont la mère était effectivement une FAURES.
Quant à mon ancêtre André CURCIER, né en 1750, il était
de retour à Bordeaux en 1792, puisque c'est là qu'est né
son fils Louis. Il fut censeur de la Chambre de commerce
de Bordeaux en 1818. A son décès, il fut fait un inven-
taire, dont celui, détaillé, de sa bibliothèque : il n'y
figure pas de livres écrits en anglais.
de Jacques Petitjean Roget : Les boutons peints de
Toussaint-Louverture (GHC 24, page 285)
Ces boutons, du moins celui dont la reproduction
figure dans GHC, ont été faits à partir d'une gravure d'A.
BRUNIAS, dont beaucoup d'oeuvres ont été annexées sans
pudeur par St Domingue (îles Sous-le-Vent) : il s'agit de
"Washer-women" des "British West Indies", gravure de 1779.
Le musée de Barbade a une très belle collection de
gravures d'A. BRUNIAS. J'ai publié celle-ci dans le "Mémo-
rial de la Martinique" en 1980.
de Raymond Relouzat
Collectionneur d'ouvrages sur les Antilles, je
dispose de certains livres, revues ou documents rares, en
double et je serais disposé à les échanger contre certains
que je ne possède pas et que je souhaiterais me procurer.
Les lecteurs intéressés pourraient m'écrire en me faisant
savoir ce qu'ils peuvent me proposer en échange. Mon
adresse : Villa La Huardaye; 5 km 500 route de Balata;
97200 Fort-de-France.
En voici quelques références, à titre d'exemple :
- Le n° 39 (2° trimestre 1971) en anglais et en français,
de la revue "Parallèles : Guadeloupe/Martinique" consacré
aux "Timbres anciens de la Guadeloupe".
- Le recueil "Les Proverbes créoles de la Martinique :
langage et société" de M. l'abbé B. David et J.P. Jardel,
avec une préface de Gilbert Gratiant, et des "Notes sur le
créole" de Robert Lapierre, édité par le C.E.R.A.G. Seule
date portée : juillet 1969.
- "Batouala" de René Maran, 1921, Albin Michel; broché.
- "Fort-de-France" de Pierre Benoit, 1933, Albin Michel.
- Des disques 78 tours contemporains du Tricentenaire, des
gravures, etc.
LES CABARRUS ET LES ILES
Anne Marie Bellenguez-Darnet
Je regrette de n'avoir pu trouver aucun chercheur
intéressé par les familles CABARRUS (voir ma question 89-
59). Voici ce que je sais sur les CABARRUS en rapport avec
les Antilles, en rappelant que je suis toujours à la
recherche de tous renseignements complémentaires :
(A.D. Landes Suppl. série E. GG 16)
Louis CABARRUS + 1751, 32 ans (donc o ca 1719) "mort aux
isles St Domingue").
(A.N. F/5B)
- Etienne CABARRUS o Bayonne 30 8 1754, part le 11 12 1771
à St Domingue sur le navire "La Nouvelle Saintonge".
- Thomas CABARRUS o Bayonne 7 3 1756, négociant à Bayonne,
part le 17 4 1773 pour la Martinique sur "La Minerve". Il
revient sur le même navire le 26 12 1773, avec Henriette,
négresse esclave.
- Pierre Auguste CABARRUS o Bayonne 10 6 1758, s'embarque
à Bayonne le 9 11 1775 pour la Martinique sur le senan "Le
Lion".
- Michel Léon CABARRUS o Bayonne 3 9 1727 s'embarque à
Bordeaux le 5 11 1763 pour la Martinique sur "Le Solide".
Il repart le 28 10 1767 pour la même île sur "L'Alliance".
(A.M. de Bayonne S 6 (21) 7)
Le 21 8 1793, ce même Michel Léon CABARRUS présente à
Bayonne un mémoire "pour faire connaître l'utilité d'une
machine pour pétrir la pâte à faire le pain et qui, en
économisant la main-d'oeuvre, accellerera l'approvisionne-
ment des troupes sur nos frontières; dont il s'est servi
avec succès pendant deux ans à Saint-Pierre et au Fort-
Royal de l'Isle Martinique pour le service des troupes et
des habitans" (sic)
(Extraits registres délivrés par les A.D. de Guadeloupe)
Une nombreuse famille guadeloupéenne porte le nom de
CABARRUS. Elle descend de Bibianne CABARRUS née vers 1784,
décédée à 74 ans dans sa case sur l'habitation BODENAN à
Bouillante. Son patronyme date de septembre 1848. Les
CABARRUS y étaient donc connus.
Enfin, un correspondant aux Philippines me signale des
familles CABARRUS avec lesquelles j'essaie d'entrer en
contact. Pour mémoire, François CABARRUS, père de
l'héroïne révolutionnaire Thérésia, avait fondé la
Compagnie des Philippines.
Révision 26/08/2003