G.H.C. Bulletin 24 : Février 1991 Page 280

COOPERATION

FAURèS était née PIGEOT de LOUISBOURG.  Cet Andrew CURCIER
de CURCIER & RAVESIES était Andrew CURCIER Jr.  Je ne sais
pas  avec  certitude  comment il était  oncle  des  frères
FAURèS.  Leur mère avait une soeur,  également épouse d'un
FAURèS.  Je suppose que Madame CURCIER était elle-même une
FAURèS.
  Fin décembre 1816,  CURCIER donna à MONTULé des  lettres
d'introduction  aux Antilles,  dont une pour Messieurs RéO
et DEVILLE, négociants français à Saint-Thomas.

  Je  ne sais pas quand André CURCIER père et  son  épouse
Marguerite  Pétronille MASCOU quittèrent Philadelphie pour
la  France où André mourut en 1829,  d'après l'article  de
GHC.

     Le  reste  de mes informations  concerne  leur  fils,
Andrew CURCIER, Jr.
  A Philadelphie,  CURCIER est très souvent compris,  avec
d'autres Français des Antilles,  dans les émigrés français
de l'époque napoléonienne. Pendant quelques années, il fut
associé  à Frederick RAVESIES,  réfugié de Jean-Rabel  (St
Domingue).  Vers 1804 ou peu après, RAVESIES était associé
aux  frères GARESCHé,  époux des  soeurs  DU BAUDUY,  tous
réfugiés  de St Domingue.  Plusieurs documents  d'archives
que  j'ai  consultés montrent GARESCHé et RAVESIES en  af-
faires  avec John DUBARRY,  J.J.  BORIE Jr.  et Irénée  DU
PONT. L'association prit fin vers 1815. Ensuite la Société
fut CURCIER & RAVESIES.

  Les archives d'E.I. DU PONT de NEMOURS & Co. comprennent
des  correspondances  avec  CURCIER & RAVESIES de  1817  à
1819.  CURCIER  & RAVESIES agissaient comme agents  de  DU
PONT  dans  la vente de poudre à canon.  Fin  1820,  comme
nombre d'autre hommes d'affaires de Philadelphie,  CURCIER
& RAVESIES firent faillite.

  RAVESIES  eut une part dans la "Vine and  Olive  colony"
d'Alabama.  En 1817,  lui et CURCIER rachetèrent des parts
de  plusieurs  concessionnaires  de "Vine and  Olive"  qui
étaient des officiers de Napoléon vendant leurs parts afin
de  réunir  des fonds pour une expédition  flibustière  au
Texas, "Champ d'Asile". Plus tard, CURCIER vendit sa terre
d'Alabama à RAVESIES,  qui devint une figure majeure de la
phase dominguoise de la "Vine and Olive colony" et fut  un
planteur cotonnier sur une grande échelle.

  En 1822,  CURCIER racheta la maison de commerce LAPEYRE,
FARROUILH & Co.  La "historical Society of Pennsylvania" a
dans  ses collections un petit livre imprimé  d'une  tren-
taine  de pages,  daté de 1853-1854,  intitulé  "Curcier's
Estate.  Auditor's Report".  Mes notes sur CURCIER ne vont
pas  au-delà.  Elles  ne  sont qu'un sous-produit  de  mon
intérêt  principal  pour  la "Vine and  Olive  colony"  et
"Champ d'Asile".

de Jacques Duhamel : A propos des CHABERT (pages 71, 118 à
121 et autres -voir index-)
Le patronyme CHABERT se rencontre également à Sarlat (Dor-
dogne) au XVIII° siècle. Céline SAVARIN, née en Guadeloupe
en 1804,  fille d'Elie,  négociant,  et de Louise  Eulalie
VIPART  de NEUILLY,  épouse vers 1820 (lieu de mariage non
trouvé,  probablement  pas aux Antilles)  Alexis  CHABERT,
pharmacien à Bordeaux,  né à Sarlat en 1797, petit-fils de
Pierre  CHABERT,  trésorier  de France à  Casteljaloux  en
1764.

EUSTACHE BRUIX, CREOLE DE SAINT-DOMINGUE, AMIRAL DE FRANCE
Pierre Bardin

     La  recherche  sur un sujet  précis  est  quelquefois
négative,  mais  la consultation des documents inhérents à
cette recherche peut apporter des surprises et des  répon-
ses,  involontaires,  aux  questions posées par des  cher-
cheurs.  C'est ainsi qu'en consultant les  enregistrements
de la série DQ/8 aux Archives de la Seine,  je peux donner
un début de réponse  à propos de l'amiral de BRUIX (GHC 2,
89-3).

     En consultant le registre DQ/8/99,  on trouve inscrit
le  décès à Paris,  le 30 pluviôse an XIII,  rue  d'Anjou,
faubourg  Saint-Honoré  n°  1370,   à  l'âge  de  46  ans,
d'Eustache BRUIX,  vice-amiral des armées navales.  Jusque
là,  rien de bien original, le décès d'un homme qui fut un
ministre  de  la marine compétent en 1798 et  1799,  ainsi
qu'un  officier respecté,  avait été repris par  ceux  qui
avaient écrit sur "La Royale". La nouveauté résidait en la
mention du notaire effectuant l'inventaire après décès, et
surtout apparaissait le nom du notaire qui avait dressé le
contrat de mariage, jusque là, semble-t-il, ignoré.
     Une déception m'attendait au Minutier Central : l'in-
ventaire  après décès du 6 germinal an XIII par M° Mathieu
(1)  était signalé manquant depuis 1974.  L'étude des  pa-
piers inventoriés pouvant intéresser chercheurs et  histo-
riens  se  terminait là.  Restait le notaire chez qui  fut
signé  le contrat de mariage;  il s'agissait de  M°  Mazé,
notaire à Brest (2).  Une question se posait : le document
existait-il  encore  ?  Grâce  à  l'obligeance  de  Daniel
Collet,  documentaliste  aux  Archives départementales  du
Finistère  (qu'il  soit remercié pour sa compétence et  sa
gentillesse),  je reçus rapidement copies non seulement du
contrat de mariage, mais également de l'acte religieux.

     Le 14 novembre 1789,  M° Mazé, notaire royal à Brest,
dresse le contrat de mariage de "haut et puissant seigneur
Messire Eustache baron de BRUIX, chevalier, lieutenant des
vaisseaux du Roy, fils majeur de haut et puissant seigneur
Messire Pierre de BRUIX, chevalier, ancien capitaine d'in-
fanterie,  chevalier  de  l'ordre royal  et  militaire  de
Saint-Louis,  et  de  dame Marie Madeleine CAVELIER de  LA
GARENNE,  dame de BRUIX,  demeurant en la ville de  Brest,
paroisse  Saint-Louis,  d'une part" avec demoiselle  Marie
Gabrielle Sébastienne RICHARD DUPLESSIS,  fille majeure de
"noble  homme  Joseph Augustin RICHARD DUPLESSIS  et  dame
Gabrielle  Louise  BERTRAND son épouse,  du dit sieur  son
mari dûment autorisée pour l'effet et exécution du présent
(...)  demeurant ensemble en leur hôtel à  Brest  paroisse
Saint-Louis,  d'autre  part." 17 signatures suivent les  5
clauses du contrat.
     Quant au mariage religieux,  pour rare que cela soit,
il fut "canoniquement contracté" le 13 octobre  précédent,
en  l'église Saint-Louis devant le recteur Floch qui reçut
"leur  consentement  mutuel." Pourquoi l'église  avant  le
notaire ? Je ne sais.

     De ce mariage devaient naître quatre enfants (3) :
- Hélène Joséphine,
- Alexis Vital,  né à Brest le 27 ventôse an III (4),  qui
  sera  page de Napoléon 1°,  élevé à la dignité de  baron
  d'Empire le 8 mai 1812,
- Eustache Augustin, né à Brest le 8 germinal an V,
- Jean Hippolyte.




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Révision 26/08/2003