G.H.C. Bulletin 24 : Février 1991 Page 273
EDITORIAL
Certains membres éminents de GHC s'inquiètent de voir
des lecteurs "poser des questions vagues et obtenir des
réponses très détaillées qui sont le résultat de semaines
de recherche" ou bien trouvent "qu'il n'est pas sain de
mâcher le travail aux généalogistes néophytes" craignant
que ces lecteurs n'imaginent que la généalogie c'est
facile et qu'il suffit de poser une question dans un
bulletin pour obtenir la réponse souhaitée. Ces correspon-
dants nous mettent en garde, disant qu'une fois la réponse
obtenue, ces lecteurs satisfaits ne renouvelleront pas
leur abonnement.
Nous sommes tout à fait conscients du "risque". Mais
à cela, plusieurs réponses :
Platon disait : "Donne et tu recevras". En effet, GHC
"donne" et "reçoit", et "au centuple" : en amitié, en
remerciements sincères et chaleureux, en réabonnements
"majorés" ou de soutien, en informations complémentaires,
articles, réponses à des questions d'autres lecteurs, etc.
Ceux qui "disparaissent" sont peu nombreux et, peut-être,
peu intéressés par la recherche, donc peu intéressants
pour la collectivité.
Les réponses données ne le sont pas par lettres indivi-
duelles dont un seul profiterait (ou pas), mais par le
bulletin, pour tous : il en restera donc une trace et ces
années de recherches de certains d'entre nous ne seront
pas perdues après nous, comme c'est le cas pour tant de
chercheurs dont les héritiers brûlent ou dispersent les
notes. Par ailleurs, une réponse détaillée à une personne
peut donner à une autre personne l'élément qui lui man-
quait pour une étude qu'elle communiquera à son tour.
Ne l'oublions pas : nous sommes une ASSOCIATION.
SOUTENANCE DE THESE
Monsieur Bernard FOUBERT,
le 21 décembre 1990, à Paris IV (Paris-Sorbonne)
"Les habitations LABORDE à Saint Domingue
dans la seconde moitié du XVIII° siècle.
Contribution à l'histoire d'Haïti (plaine des Cayes)."
Qui peut nous envoyer un compte-rendu ?
COURRIER
M. Ruh, heureux de trouver dans le numéro de décembre
l'ascendance BUNEL (page 238), nous demande quelle est
l'origine de la famille en France. Il y a longtemps que
nous la recherchons puisque le couple BUNEL x FROMENTIN
fait partie de nos ancêtres! Nous profitons de cette
question pour rappeler à tous qu'il est bien souvent
impossible de retrouver l'origine métropolitaine de cer-
taines familles créoles, et cela même quand le premier du
nom donne cette origine, pour diverses raisons : mauvaise
transcription du curé ou erreur de lecture du copiste de
1776, quand les registres originaux furent recopiés et
envoyés à Versailles; fausse information donnée par désir
de "brouiller les pistes"; registres inexistants en France
à la période voulue, etc. Par ailleurs, n'oublions pas que
certains registres des Antilles sont antérieurs à bien des
registres de métropole : en effet un grand nombre de ceux-
ci ne commencent qu'en 1667, tandis qu'on dispose de
recensements remontant à 1660 (Martinique) et 1664 (Guade-
loupe) et que le plus ancien registre antillais est celui
de Capesterre de Guadeloupe (1639) !
Mais, sait-on jamais, peut-être un jour une "trou-
vaille" d'acte notarié ou d'embarquement, communiquée par
un membre de GHC, donnera-t-elle une réponse.
Cependant, en généalogie, il faut se résigner à
arrêter la recherche : vous ne pourrez jamais remonter
jusqu'à Adam et Eve, ni même jusqu'à Lucy ... Il vous
restera alors à étudier la vie de vos chers ancêtres
retrouvés, l'époque, les lieux où ils ont vécu, et ça , ce
n'est jamais terminé et c'est beaucoup plus passionnant,
car cela les fera vivre au lieu de les réduire à une
collection de beaux papillons épinglés sur un arbre.
Et ainsi vous apporterez votre pierre à l'Histoire.
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Révision 26/08/2003