G.H.C. Bulletin 21 : Novembre 1990 Page 222
A BASSE-TERRE SOUS LA REVOLUTION : LES DUJON
Blanche VERNIER, ses maris et ses enfants
1 Blanche (de) VERNIER
o Montauban (Lot) ca 1773, fille de Jean François (o ca
1737, vit à Bordeaux en 1804-1805, à Pointe-à-Pitre en
1817) et de Jeanne MARTIN (+ /1804)
+ Basse-Terre 18 5 1838, environ 65 ans, habitante
propriétaire des Trois Rivières, veuve en 3° noces de
VENTURE de PARADIS, décédée au domicile de son gendre
le sr COLLINEAU de MONTAGUèRE, rue du Grand Jardin
ax /1794 Laurent DUJON, commerçant à Basse-Terre
o Orthagnes en Aveyron 1771 (cité au remariage de sa
veuve en 1804 : Entraygues ?)
+ prisons de Stapleton en Angleterre 25 10 1803;
transcrit à Basse-Terre 25 brumaire XIII (16 11
1804)
bx Basse-Terre 26 brumaire XIII (17 11 1804) Charles
Louis PIERMé, officier de l'état civil à Capesterre,
fils de + Jean Louis, commerçant de dentelles et de
soieries à Paris faubourg Saint Germain, et de Marie
o Paris ca 1776
cx Basse-Terre 30 brumaire XIV (21 11 1805) Joseph André
François Désiré (de) VENTURE de PARADIS, négociant,
fils de + (Messire) Pierre François, (écuyer) officier
au régiment de Guyenne, et + Marie Charlotte Françoise
SAINT MARTIN
o Basse-Terre 6 b 19 1 1777
+ Trois Rivières 26 7 1825, sur son habitation, pen-
dant un ouragan. Acte transcrit sur le registre
d'état civil à la suite d'une requête du 4 10 1832,
suivie d'un jugement rendu le 19 2 1833 et d'une
enquête du 19 11 de la même année.
Du premier mariage :
1a.1 enfant o et + Basse-Terre 18 8 1794
1a.2 Marie Victoire Eloïsa DUJON
o Basse-Terre 13 brumaire d 29 fructidor VIII (4 11
1799 et 16 9 1800 (déclaré par le grand-père Jean
François Vernier, 64 ans
+ /1868
ax Basse-Terre 8 7 1817 Auguste TRUTIé chevalier de
VAUCRESSON, sous-commissaire de la marine, secré-
taire général de l'Intendance, fils de + Messire
Jean Baptiste Léger T. seigneur de V. ancien mestre
de camp, maréchal des logis de la cavalerie de
France et Anne Marie LE NOIR de PASDELOUP
bx /1832 Hippolyte COLLINEAU de MONTAGUèRE, fils de
Joseph Hippolyte et Rose Charlotte (sic)
o Nantes ca 1799
+ Basse-Terre, hôpital militaire, 25 d 26 7 1868,
veuf, habitant aux Vieux-Habitants
Du second mariage :
1a.2b.1 Joseph Alcide COLLINEAU de MONTAGUèRE
o Basse-Terre 8 d 9 6 1832, rue du Sable
1a.2b.2 Elodie COLLINEAU de MONTAGUèRE
o Basse-Terre 21 d 24 11 1834
+ Sète (Hérault) 6 7 1876
x Vieux-Habitants 24 1 1852 Victor Toussaint
BUNEL, employé des douanes, fils de + Joseph
François et Agnès TESSIER
o Basse-Terre 1 d 3 11 1828
+ Sète (Hérault) 22 3 1893
1a.2b.3 Wilfride COLLINEAU de MONTAGUèRE
o Basse-Terre 20 d 21 5 1836, rue du Grand
Jardin
+ Basse-Terre 31 8 d 1 9 1838, 2 ans
Du deuxième mariage, un fils
Du troisième mariage, au moins :
1c.1 Marie Blanche Adèle Jeanne Désirée VENTURE PARADIS
o Basse-Terre 22 d 26 8 1807
+ Basse-Terre 12 4 1816, 9 ans
1c.2 Charles Ernest VENTURE
o Trois Rivières ca 1809 (33 ans au mariage; lacunes
des registres de Trois Rivières)
x Trois Rivières 16 5 1842 Marie Luce Félicité Sina
de LACAZE, 19 ans, fille de Louis Etienne Toussaint
Léon, habitant propriétaire à Capesterre et + Marie
Félicité Amélie RUSTE de REZEVILLE (+ Petit Bourg)
Nota : les particules et titres entre parenthèses appa-
raissent dans des actes antérieurs ou postérieurs.
***
L'ONCLE JOSEPH VERNIER,
CHEVALIER DE SAINT-LOUIS, "MONTAGNARD" ET ... CHAUD LAPIN
En 1793, "le citoyen Joseph VERNIER dénonça au club
des Jacobins le ci-devant gouverneur (le général COLLOT,
entré en fonctions le 28 mars) comme ne pouvant sympathi-
ser avec les amis de l'égalité, parce qu'il n'était qu'un
agent des ministres pervers, un ami de Louis le raccourci
(Louis XVI, guillotiné le 21 janvier)" (Lacour II p. 233).
C'était un des "montagnards" de la Guadeloupe. Mais était-
ce ou non l'oncle de Blanche VERNIER ?
Or, le dossier du dit oncle (Colonies E385) montre
qu'il était effectivement à Basse-Terre à cette époque.
Voici la chronologie qu'on peut établir :
Services : soldat au régiment d'Aquitaine Infanterie (9
3 1766); sergent (26 5 1771); fourrier écrivain des grena-
diers (7 6 1776); congédié par grâce (20 7 1776); pas
marié en 1783; quartier-maître trésorier du régiment de la
Guadeloupe en 1787.
A Paris, le 26 mars 1791, il reçoit de LA SAULAIS,
maréchal de camp, "l'accolade et la croix (de Saint-Louis)
que vous devez dorénavant porter sur l'estomac, attachée
d'un petit ruban couleur de feu."
Le 2 juillet 1792, toujours quartier-maître trésorier du
régiment de la Guadeloupe, il est autorisé à s'embarquer
pour l'île, aux frais de l'Etat, par le port de Lorient.
Il s'empresse, avant de quitter Paris, de dicter devant
notaire son testament (1). Il demeure à Paris rue du
faubourg du Roule paroisse St Philippe; il est "en bonne
santé de corps, allant et vacant à ses affaires (...)
comm'aussy sain d'esprit mémoire et jugement ainsy qu'il
est apparu aux dits notaires par ses discours." Et, oh
surprise ! voici les legs :
"Je donne et lègue 400 livres de rente et pension viagère
(...) à chacun des deux enfants naturels que je reconnais
avoir eus avec la mulâtresse libre nommée Geneviève
MARCHAN de la paroisse de la Basse-Terre Guadeloupe; ces
Page suivante
Retour au sommaire
Révision 26/08/2003