G.H.C. Bulletin 18 : Juillet-Août 1990 Page 177

NOUS AVONS RECU

     Autre  exemple  :  l'Adresse présentée à  M.  le  Cte
DILLON,  Général  de Tabago,  lors de son départ de  cette
colonie,  le 12 mai 1789,  par le comité intermédiaire  de
l'assemblée  coloniale,  au  nom  des habitants  de  cette
colonie. L'essentiel de ce document est "l'état comparatif
de ses revenus avec les dépenses pour l'année 1789." Toute
une  série de tableaux chiffrés commentés avec  précision.
Le  président  signataire  est DELGRèS.  Or  le  livre  du
docteur  André Nègre "La rébellion de la Guadeloupe"  nous
apprend qu'il s'agit de Louis DELGRèS,  très  probablement
père naturel du fameux Louis DELGRèS de la Guadeloupe,  et
qui était ... Receveur du Roi et Directeur des Domaines du
Roi à Tobago! Il avait tous les chiffres en main!
     On  pourrait sûrement trouver d'autres  exemples  des
éléments  d'intérêt  très personnel qui apparaissent  dans
ces  textes  très  officiels  et  en  expliquent  certains
aspects.
                         ********

Index  du dictionnaire des familles nobles et notables  de
           la Corrèze de J.B. CHAMPEVAL, Tome 1

Cet  opuscule  est exclusivemment réservé aux  membres  de
l'ARGO  et  aux  Associations avec lesquelles se  fait  un
échange de publications. Pour tout renseignement :
M. Ch. Mazenc, le Nivernais, Z.U.P. de Tujac, 19100 BRIVE
L'index  d'un ouvrage,  même introuvable est toujours  une
oeuvre utile que nous sommes heureux de saluer.

                         ********

De M.  Michel Beauchet-Filleau,  photocopies de  documents
des archives Beauchet-Filleau, 79110 Chef-Boutonne :
- Supplément au n° 91 de la feuille du jour,  du samedi 31
mars  1792 :  Proclamation de Philibert François ROUXEL de
BLANCHELANDE...  "Aux Hommes de couleur libres,  en insur-
rection" datée du Cap le 4 février 1792; 7 pages 15x21.
- Chambre  des  députés,  séance du 16  septembre  1814  :
Rapport  fait au nom de la commission des pétitions par M.
BORNE-DESFOURNEAUX,  sur  demandes de  plusieurs  proprié-
taires des colonies. 19 pages 15x21.
Ce rapport traite de l'économie de St Domingue en 1789  et
"de  l'avenir que le retour de l'Auguste maison des  Bour-
bons au Trône de France, présente environné d'espérance et
de  bonheur".  L'auteur  "crois personnellement  connaître
assez CHRISTOPHE...,  PéTION...,  BORGELA... et GOURAND...
pour  ne pas douter de leur empressement à reconnaître  la
souveraineté  du  Roi." Mais l'auteur  prévoit  aussi  une
nouvelle expédition militaire !
- Extraits  de la "Gazette de France n° 1844 du samedi  18
nivôse  an XI,  (8 janvier 1803)" avec différents articles
évoquant le décès du général LECLERC dans la nuit du 10 au
11 brumaire.

COOPERATION

P. Baudrier
(A  propos du compte-rendu de thèse par P.  Bardin en page
150)  Les thèses de lettres sont microfichées à  l'Univer-
sité  de Lille III et diffusées ensuite dans  les  biblio-
thèques universitaires françaises et diverses institutions
à  l'étranger.  Pour le droit et les sciences économiques,
c'est  à Grenoble qu'a lieu le microfichage.  Un  coup  de
téléphone  au service des thèses françaises de la  Biblio-
thèque Nationale permettrait de faire le point.
11 brumaire.

LA CIRCULATION DES COMMUNICATIONS
DANS LES CERCLES DE GENEALOGIE
Un exemple d'efficacité

Georges Ladevie

     C'est en février 1940,  en Dordogne, que j'ai entendu
parler  pour la première fois par ma future  belle-famille
de son cousinage avec Joséphine TASCHER de LA PAGERIE.
     En 1945,  après le décès du grand-père de mon épouse,
les  tableaux de famille ont été partagés et  c'est  alors
que  j'ai  fait  connaissance  de  Jean  Baptiste  Jacques
PAILLETTE   "d'ESQUILLIERS"  et  de  sa  fille  Pétronille
Suzanne, épouse DEVALZ, trisaïeule maternelle de ma femme.
C'est  Jacques qui fait état du cousinage en  question  en
1811, sans aucune autre explication malheureusement.
     Jacques  PAILLETTE était capitaine d'artillerie  sous
la  Révolution  et  c'est à ce titre qu'il est  envoyé  en
mission aux Iles sous le Vent.  Mis en congé,  il gagne la
Nouvelle-Orléans (Louisiane) d'où,  après un court séjour,
il part en 1802 s'installer comme planteur à Natchitoches,
sur la Rivière Rouge (400 kms ouest de Nouvelle-Orléans).
     Il  s'y  marie,  le 21 11 1803,  avec Marie  Victoire
POISSOT   dont   le   grand-père,    Rémy   POISSOT    dit
"Bourguignon", né en France en 1706 à Dijon et engagé dans
l'Armée,  avait  fait partie de la première équipe de  ces
colons  installés à Natchitoches,  premier poste  français
créé en 1714 avant celui de la Nouvelle-Orléans.
     En 1982, j'ai commencé à rechercher sérieusement tous
les  ancêtres de mes enfants et j'ai retrouvé  ainsi  tous
les POISSOT et les PAILLETTE,  particulièrement lorsqu'ils
étaient  en Louisiane d'où ils sont partis quand  Napoléon
l'a vendue aux Etats-Unis.
     Le ménage est arrivé en France avec ses enfants, dont
Suzanne et ses soeurs Franquilina et Elisa.
     Or, si je trouvais bien ce qu'étaient devenus Suzanne
et  ses  frères,  il n'en était pas de même pour les  deux
autres soeurs.
     Abonné  à  Héraldique et  Généalogie  en  1981,  j'ai
demandé  les numéros précédents disponibles et quelle  n'a
pas  été  ma surprise de relever dans un numéro  vieux  de
sept  ans une question posée par un abonné sur la  famille
PAILLETTE d'ESQUILLERS!
     Ayant tout de suite écrit au questionneur,  j'ai reçu
une réponse enthousiaste,  Monsieur J.D. Bergasse ne s'at-
tendant plus après aussi longtemps à recevoir une réponse!
Il  s'agissait  non seulement de la même famille  mais  du
descendant  direct  d'Elisa qui possédait les  mêmes  por-
traits  que les nôtres et la même tradition  de  cousinage
avec Joséphine TASCHER de LA PAGERIE sur,  cette fois, des
écrits de l'époque mais toujours sans aucune preuve!
     Enfin,  en  janvier  1990,  je reçois une  lettre  de
Monsieur  Ph.  Gautret  me disant qu'ayant relevé dans  le
fichier de la bibliothèque du Centre d'Entraide Généalogi- 
que de France que je m'intéressais à la famille PAILLETTE,
il me signalait qu'il descendait directement de Franquili-
na devenue "Tranquiline",  avec toujours la même tradition
de  cousinage et de nombreuses photos  de  l'époque.  Nous
nous sommes rencontrés : c'est bien sûr la même famille.
     C'est  donc  bien grâce à l'existence des cercles  de
généalogie  et à l'efficacité de la circulation  de  leurs
communications  que nous avons pu nous retrouver après une
rupture totale de relations depuis 1840 !
     Ce récit devrait encourager les chercheurs à communi-
quer,  encore plus qu'ils ne le font, leurs travaux à leurs
cercles et à poser des questions sans se décourager.



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Révision 26/08/2003