G.H.C. Bulletin 15 : Avril 1990 Page 120

FAMILLE CHABERT : AUTRES BRANCHES MOINS CONNUES

IV enfants d'André Michel CHABERT de PRAILLES et Marie 
   Anne ANQUETIL CAVALIER

 1 Marie Magdelaine CHABERT de PRAILLES
   marraine de son frère en 1749 et d'un neveu DELONGCHAMP 
   en 1772
 
 2 Marguerite Elisabeth CHABERT de PRAILLES
   o Basse-Terre 23 11 b 2 12 1744 p Hilaire Louis Chabert 
     de La Charrière, aide-major de milice m Marguerite 
     Gauvin épouse du sr Guillaume Anquetil Cavalier
   + 1791/
   ax Basse-Terre 27 11 1769 Charles Jean DELONGCHAMP, 
     conseiller du Roi, 1° substitut et procureur à la 
     Guadeloupe, notaire, fils de + Jean Jacques, procu- 
     reur au Parlement de Paris et + Elisabeth GUINAN  
     o Paris (St-Eustache) ca 1711
     + Basse-Terre 16 10 1774, ancien conseiller du Roi, 
       son procureur, ci-devant notaire, 63 ans 
     ax (était veuf en 2° noces en 1769)
     bx Claire BOURGEOIS
   (deux enfants dont une + en bas-âge)   
   bx Basse-Terre 9 6 1777 (Cm Mimerel) Jean Nicolas Marie 
     MONSIGNY écuyer, sr de TAUCHONNIèRE fils de + Nicolas 
     de  M. écuyer sgr de l'AMBRE, chevalier de St-Louis, 
     et Antoinette DUFRENE
     o St-Omer en Artois (Ste Croix) ca 1730 
     + Basse-Terre 3 11 1785, 54 ans 1/2
     ax Suzanne AUBIN

 3 Marie Anne Alexandrine CHABERT de PRAILLES
   o Basse-Terre 12 b 20 10 1747 p Bastien Alexandre 
     Chabert des Landes m Marguerite Anquetil Cavalier 
     épouse du sr Hilaire Louis Chabert de La Charrière 
     aide-major de milice
   x Basse-Terre 3 10 1791 Etienne LEVACHER SATURNIN 
     officier d'administration à Mont-Carmel fils de Louis 
     (?)   des invalides de la marine à la Martinique et 
     Madelaine LORAINE (?) : presque illisible sur micro- 
     film

 4 André Charles Guillaume CHABERT, officier de milice
   o Basse-Terre août b 2 9 1749 p Guillaume Anquetil 
     Cavalier oncle maternel m Marie Magdelaine de 
     Prailles, soeur
   + an IV/ ? (Chabert fils émigré de Petit-Canal)
   x Lamentin 1 5 1770 Marie Angélique JUSTON fille de 
     François et Marie Anne BEAUPIN
     o Baie Mahault 28 7 b 3 8 1757

 5 Michel Angélique CHABERT de PRAILLES, écrivain princi- 
   pal de la marine le 12 12 1782 (D/2D), faisant fonction 
   de commissaire et chargé en chef du service àPointe-à- 
   Pitre en 1785, commissaire enchef  à  Pointe-à-Pitre  en
   1791, chargé des invalides à la Martinique en 1792 
   (E67 et C/8A)
   o Basse-Terre 8 b 28 12 1752 p Charles André Guillaume 
     Chabert, son frère m dame Angélique d'Arnault épouse 
     du sr Robin écuyer sr de Vanscupt
   + Mouillage (Martinique) 20 11 1824 

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SAINT-EUSTACHE
Repères historiques
Le gouverneur CHABERT

     Ne cherchez pas Saint-Eustache dans les dictionnaires 
Larousse ou Flammarion : vous n'y trouverez  que  l'église
parisienne! L'île n'est pas non plus inscrite  à  son  nom
actuel, hollandais,  de  Sint-Eustatius.  Heureusement  le
Quid la connaît : elle  fait partie du groupe des îles  du
vent  des Antilles Néerlandaises avec Saba et   la  partie
sud de Saint-Martin (le nord est français et c'est une des 
dépendances de la Guadeloupe ). L'île  mesure  21  km2  et
elle a aujourd'hui 1500 habitants. Et c'est  tout  ce  que
vous en saurez!  
     Précisons aussi qu'elle se  trouve  immédiatement  au
nord de Saint-Kitts qui, sous le nom de  Saint-Christophe,
fut la première île officiellement occupée par  les  fran-
çais en 1625, 10 ans avant Guadeloupe et Martinique. C'est 
donc de Saint-Christophe et de Saint-Eustache,  déjà  hol-
landaise, que partirent  simultanément  des  envoyés  pour
s'établir à Saint-Martin abandonnée par  lesespagnols,  en
1648, ce qui explique le partage de cette île qui  a  duré
jusqu'à nos jours.

     Hollandaise dès avant  le  milieu  du  XVII°  siècle,
Saint-Eustache était semble-t-il fort riche grâce au  com-
merce en tout genre. Le petit  guide  "Antilles"  dans  la
collection   "Les  carnets  du  voyageur"  chez  Gallimard
(1986. 80 F.) indique que l'île , occupée par les  hollan-
dais en 1635, et  confirmée  en  1648  par  le  traité  de
Westphalie, a changé 22  fois  de  propriétaire  en  trois
siècles! On l'appelle couramment Statia.  Dans  son  livre
"Bleu caraïbe et citrons verts"  (1980   R.Laffont),  Jean
Raspail évoque le passé  de  l'île  d'après  le  livre  du
docteur Hartog "History of  St  Eustatius"  (Aruba  1976).
Bien que certains chiffres  semblent  très  exagérés,  son
tableau de l'île au XVIII° siècle donne une idée de  l'ac-
tivité débordante des commerçants de  toutes  nationalités
qui ont laissé les ruines d'impressionnants  entrepôts  et
de maisons de maîtres ainsi que  des cimetières aux riches 
tombes gravées "de marins, soldats et marchands de  toutes
les nations blanches du monde". "Dans  cette  plaine  tout
poussait : café,  tabac,  coton,  sucre,  patates  douces,
indigo, pour une valeur  totale en 1779,  par exemple, de
3.700.000 dollars soit plus de dix fois le  budget  actuel
de l'île." C'était aussi le plus grand marché libre  d'ar-
mes des Antilles.  
     Une originalité de Saint-Eustache, dit aussi Raspail, 
c'est la "colonie de banquiers juifs qui construisit  dans
cette île la première et unique synagogue  des  Antilles".
Les deux premiers,  venus  l'un  du  Portugal  et  l'autre
d'Italie, s'y établirent en  1660.  "A  l'époque  de  leur
apogée ils se comptèrent près de 350, en 1781".

     Il n'est pas  facile  d'établir  la  chronologie  des
courtes périodes françaises de l'île,  les  renseignements
étant rares et dispersés. Les anglais  aussi  s'emparèrent
parfois de l'île. En  nous  aidant  principalement  de  la
correspondance des gouverneurs  de  la  Martinique  (C/8A)
nous pouvons établir ce qui suit mais nous serions heureux 
d'avoir des corrections et précisions de spécialistes.  La
correspondance parle surtout de deux problèmes représentés 
par Saint-Eustache (aux  yeux  des  administrateurs  fran-
çais!) : le commerce interlope  et  les  protestants,  qui
avaient des contacts avec  ceux  des  îles  françaises  ou



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Révision 26/08/2003