G.H.C. Bulletin 2 : Fevrier 1989 Page 7

ÉDITORIAL

  En  utilisant  le terme de  "la Caraïbe",  nous  voulons 
désigner tous les pays qui sont baignés par la Mer Caraïbe 
car comme le dit Michel Devèze dans  son  excellent  petit
livre "Antilles, Guyanes, la Mer des Caraïbes  de  1492  à
1789" (SEDES, Regards sur  l'histoire,  1977)  :  "La  Mer
Caraïbe n'est pas seulement cerclée par des îles, de  Cuba
à la Trinité mais par la Terre  Ferme"  et  "la  côte  des
Guyanes qui s'étale sur plus de 1.200 km au delà de la Mer 
Caraïbe proprement dite partage en fait la même histoire". 
  Nos points d'ancrage sont, bien sûr, les terres  actuel-
lement françaises ou qui l'ont été à une période  de  leur
histoire mais notre souhait est d'élargir notre vision aux 
autres îles et aux terres du continent où ont essaimé  les
Antillais.
  Il n'est que de lire l'article sur la  famille  Vendryes
pour être convaincu que l'Histoire et les Généalogies  des
Antilles françaises débordent sur les pays anglophones  et
hispanophones de cette région.

ENQUÊTE : DÉCÈS SOUS LA RÉVOLUTION>

  Nous voici pour quelques années dans les célébrations de 
la Révolution. Il apparaît intéressant de  savoir  comment
sont morts les gens des  Antilles  françaises  pendant  la
période révolutionnaire. Peu de documents existent sur les 
guillotinés, les exécutés et autres disparus, ou même  sur
ceux qui sont morts dans  leur  lit  en  émigration.  Nous
publierons tout ce qui pourra être  trouvé  sur  le  sujet
entre  juillet 1789  et 1802,  retour  d'émigration.  Nous 
exclurons St Domingue car tous ses habitants qui  en  sont
partis, victimes des troubles,  n'y  sont  pas  retournés.
Communiquez-nous ce que vous trouverez  en  indiquant  les
sources. Si, pour certaines familles que  vous  avez  étu-
diées, vous avez un état de la famille avant  1789  et  un
autre après 1802, communiquez-les nous.

   MERCI Á TOUS CEUX QUI NOUS ONT MARQUÉ LEUR CONFIANCE

                ET ASSURÉS DE LEUR SOUTIEN

            Et puisqu'il en est encore temps :

               BONNE ET HEUREUSE ANNÉE 1989

Le C.A.R.A.N.
Compléments d'information.

  Les documents peuvent être demandés sans interruption  à
l'heure du déjeuner, mais l'heure de la  dernière  demande
est avancée à 16 h. au lieu de 16 h.30.
  Horaire du service des photocopies de documents dans  la
grande salle :  9 h.15 à 16 h.55 et le samedi de 9 h.15  à
13 h.15.
  En revanche les photocopies des microfilms peuvent  être
réglées du lundi au samedi de 9 h. à 16 h.45, sans  inter-
ruption.

  On ne peut plus choisir sa place; comment faire si  l'on
veut travailler avec quelqu'un qui  n'est  pas  arrivé  en
même temps que vous ?

  Attention à la machine  à  biscuits  et  friandises;  Le
sachet reste parfois coincé, la pièce  n'est  pas  rendue.
Tapez, vous pourrez peut-être faire tomber le sachet.

SOUTENANCE DE THÈSE

  Le  Samedi 17 décembre 1988,  Monsieur Leo Elisabeth  a 
brillamment soutenu sa  thèse  d'état  avec  mention  très
honorable. Son directeur de thèse était M. Pierre Goubert, 
professeur  à  Paris I Sorbonne.  Le sujet en  est  :  "la 
société  martiniquaise aux XVII° et XVIII° siècles  (1664- 
1789)", 927 pages plus bibliographie et index.  C'est donc 
une thèse d'histoire sociale dont M. Elisabeth envisage la 
publication prochaine, ce que nous  attendons  avec  grand
intérêt. L'exposé et les échanges avec les membres du jury 
font ressortir  l'importance,  dans  la  structuration  de
cette société et de sa mentalité, de la classe  pivot  des
libres de couleur. M.  Elisabeth  démontre  la  différence
entre l'usage local qui prime au  XVII[  siècle  et  selon
lequel "était de couleur ou blanc celui que  l'on  voulait
bien considérer comme tel", et la codification imposée par 
l'administration venue d'Europe qui domine au XVIII°  siè-
cle et fige les classes. 

  Son analyse s'appuie sur de très nombreux exemples  pris
dans diverses sources qui ne manqueront  pas  d'intéresser
aussi bien l'historien que le généalogiste, d'autant  plus
que l'auteur a pris soin d'établir un index. Grâces lui en 
soient rendues!                                            



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