QUESTIONS du n° 227 juillet-août 2009

RAPPEL
Quand vous posez une question
- Donnez le maximum d'informations
- Utilisez les sigles généalogiques
- Faites une présentation claire
et surtout
citez avec précision les sources consultées

09-40 Libertad dans les Antilles (fin 19e)
Les sieurs PECTOR et DUCOUT avaient expédié par la poste le 9 décembre 1886 un pli contenant des diamants d’une valeur de 12,179 fr 75 en direction de « Libertad (Antilles) ». Le pli avait été détruit le 20 décembre 1886 lors d’un incendie qui s’était déclaré sur La France et ils n’avaient été remboursés que de 50 francs. Le tribunal de commerce de la Seine se prononça le 12 septembre 1891 et la Cour de cassation le 25 mai 1894.
Cf. p. 2, 475 (arrêt Pector et Ducout c. Cie transatlantique) de la Jurisprudence Générale […], par M. Dalloz aîné, 1895.- Paris.
Où se situait cette ville de Libertad ?

09-41 Mme de LARDENOIS (Guadeloupe, 18e-19e)
Dans une biographie du général Philippe Antoine de LARDENOIS on lit : « […] seigneur de Termes (canton de Grandpré), vint au monde dans ce village en 1740. Né pour la profession des armes, il commença sa carrière militaire dans les gardes françaises, il y était aide-major lorsqu'il fut nommé lieutenant-colonel au régiment de la reine, cavalerie, dont était colonel le comte de Roucy son parent, seigneur et natif de Manre (Ardennes). Ils émigrèrent tous deux, et furent employés, en 1792, par les princes proscrits. De Lardenois passa au service d'Angleterre, et fut de l'expédition des Antilles, laquelle s'empara de la Martinique et de la Guadeloupe. Il était propriétaire dans cette dernière île, du chef de sa femme […] »
Cf. p. 85 de : Boulliot (Jean-Baptiste Joseph).- Biographie ardennaise […] par M. l’abbé Boulliot, Tome 2, Paris, 1830.
Pouvons-nous vérifier cette dernière information : Mme de LARDENOIS créole de la Guadeloupe ?

09-42 LE MAISTRE et IMBERT (19e)
Mon arrière-grand-mère est Irmis LE MAISTRE (du Carbet, 1835-1895) épouse de Denis LAVENIR (du Beaujolais) et de la famille de la première femme noire maire du Morne Vert, Luce LE MAISTRE. Irmis était fille de Mathieu Raoul Barthélemy LE MAISTRE et Marie Adélaïde Améphine IMBERT (voir ma généalogie sur Geneanet et Roglo).
A ces patronymes j’ai trouvé les actes suivants :
Dans la série Passagers, F/5b/36, état nominatif des passagers embarqués à la Martinique pour les ports de France (1730-1830) :
- 21 mars 1820, sur La Jeune Irmisse, allant au Havre, Benjamin LE MAISTRE, de la Martinique
- 20 février 1826, sur Le Mythridate, allant à Marseille, Joseph ARNOUX, marchand, Françoise IMBERT, avec cinq enfants
7 juillet 1866
« procuration par Mr DESRIOUX de MESSIMY (Marie François Antoine Sainte Catherine Thevenin) à Mr François Adrien LE MAISTRE, habitant propriétaire demeurant commune du Prêcheur, chevalier de la Légion d’honneur, lui donnant pouvoir de régir, gérer et administrer l’établissement des eaux thermales du Prêcheur.
J’aimerais avoir des renseignements sur Benjamin LE MAISTRE, sur Françoise IMBERT, ainsi que sur l’ascendance de François Adrien LE MAISTRE.

09-43 Mme ROEDERER (Martinique, 1803)
Google Books a numérisé le Schwäbischer Merkur. On lit donc à la page 1108 du n° 241 du dimanche 4 décembre 1803 que le colonel ROEDERER, fils de l’ex-directeur, qui avait accompagné le prince Jérôme à la Martinique, y aurait épousé la fille d’un riche négociant. A cette occasion BONAPARTE aurait envoyé une lettre de félicitations à ROEDERER père.
Confirmons-nous ce mariage ?
N.B. Le Schwäbischer Merkur de cette époque rend compte des combats navals liés à l’expédition Leclerc. On glanera les informations en recherchant dans les tomes du Schwäbischer Merkur le Duguay-Trouin, la Guerriere (sans accent grave), etc.

09-44 ALLEYE de CIPREY (Guadeloupe, 18e-19e)
Quid du baron ALLEYE de CIPREY, né à la Guadeloupe (p. 5373, 07-71), oncle de Pierre Joseph Sainte-Croix CROCQUET de BELLIGNY né en 1810 ? Ce dernier étant fils de Marie Charlotte SAINT-MARTIN remariée à Jean Louis Alexandre ALLEYE de BILLON chef de bataillon (p. 5373, 07-71), s’agissait-il d’Isidore Elisabeth Jean-Baptiste ou d’un de ses frères (cf. ordonnance de 1818, p. 3305 et 3727 - en double -) ?

09-45 JOLLY (Sainte-Lucie, Antilles, 18e)
Je suis à la recherche de la famille de François JOLLY, né le 12/2/1749 à Crèvecoeur le Grand (Oise, 60), fils de Nicolas, notaire et de Magdeleine CITERNE, signalé à Sainte Lucie en 1791 et que j'ai effectivement retrouvé, huissier en 1787, dans l’article « Salade à Sainte-Lucie », p. 208.
Je me penche sur les JOLLY et JOLY en reprenant tous mes bulletins, mais si quelqu'un a déjà fait cette recherche cela me rendrait bien service. Merci pour toute piste entre ceux de Guadeloupe, Saint-Domingue et ailleurs.

09-46 LAPIQUONNE (Martinique, 19e)
A la fin du 19ème siècle le sieur LAPIQUONNE importa des bœufs en Martinique sur la goélette Alliance mais dut payer des droits qu’il jugea illégaux, des droits de douane déguisés. On alla en cassation et la Cour se prononça le 9 juillet 1895, arrêt Colonie de la Martinique c. Lapiquonne. Cf. pp. 1, 137-141 de la Jurisprudence Générale […], 1898, Paris.
Or en p. 1798 nous avions LAPIQUONNE, en p. 2034 LAPIQUIONMES MAILLARDIÉRE, mais à Marie-Galante ; « Marie-Louise dite LAPIQUIONNE » et « Mlle LAPOQUIOTE » apparaissent respectivement aux pages 37 et 97 de l’ouvrage de Gilbert Pago, Les Femmes et la liquidation du système esclavagiste à la Martinique 1848 à 1852, Ibis Rouge, 1998.
Y a-t-il un rapport de parenté entre ces personnes ?

09-47 Parent de TOUSSAINT LOUVERTURE par sa mère (1830)
L’historien Augustin Cochin évoque en ces termes un parent de TOUSSAINT LOUVERTURE : « […] Peu d'années après 1830, il se trouva à la fois au séminaire Saint-Sulpice de Paris un créole de Bourbon, un Français et un créole de Saint-Domingue, parent par sa mère de Toussaint- Louverture (2). Ils se confièrent leur pensée de se vouer à l'évangélisation des noirs. Ce fut l'origine de la Communauté du Saint-Cœur de Marie. "La fin générale de notre société, a écrit dans un document inédit l'un des trois fondateurs, est de s'occuper des peuples les plus pauvres et les plus délaissés dans l'Église de Dieu. Les noirs se trouvant en ce moment plus qu'aucun autre peuple dans cette position, nous nous sommes offerts pour les évangéliser." Devenus prêtres, le premier de ces hommes fut envoyé à Bourbon, le second à Maurice, le troisième mourut en mer après avoir pénétré à Saint-Domingue d'où on l'expulsa…
(2) M. Levavasseur, M. Laval, M. Tisserant. »
Cf. pp. 34-35 de Cochin (Augustin).- La religion dans les colonies françaises, avant et après l’abolition de l’esclavage, pp. 20-43 de : Revue d’économie chrétienne consacrée aux intérêts des classes laborieuses et souffrantes. Annales de la charité. 17e année. Nouvelle série, 2e année, 1861, janvier-février.
Pouvons-nous confirmer cette parenté entre TOUSSAINT LOUVERTURE et l’abbé TISSERANT ?

09-48 Mme MARTNER, artiste (Martinique, 19e)
Je m’intéresse aux orfèvres et artistes des Antilles. J’ai acheté il y a 33 ans une miniature sur ivoire, récemment publiée dans « Les Peintres en Miniature 1650-1850 », par Nathalie Lemoine-Bouchard. Elle est datée de 1804 et signé Mme Martner.
C’est le portrait d’une jeune fille ou jeune femme, sur un fond de palmiers, peut-être aux Antilles. Au verso, une tombe, ou cénotaphe, en cheveux, surmontée de deux cœurs et entourée de feuillages. Je ne sais s’il serait possible d’identifier la personne représentée. Quelle jeune personne serait morte en 1804 ?
En revanche je viens de découvrir qui était l’artiste, sculpteur et peintre de portraits et miniatures à Fort-de-France : dans « Nos Antilles », par Serge Denis, 1935, chapitre « Fêtes d’autrefois à la Martinique », est reproduite une description de la fête en l’honneur de la visite de la mère de la future Impératrice, publiée dans la Gazette de la Martinique de mercredi 23 brumaire an XIII (13 novembre 1804). Le buste de Bonaparte, était, dit une note en bas de page, « de Mme Martner, artiste, qui peint avec beaucoup de succès la miniature et le portrait. Elle réside à Fort de France. » Cette information est reprise par Sidney Daney dans son Histoire de la Martinique.
Or, dans le premier tome, Correspondance, de La vie d’un colon à la Martinique au XIXe siècle, de Pierre Dessalles, édité par Henri de Frémont en 1984, il est écrit à la date du 4 octobre 1811 : « Je vous apprendrai comme événement très extraordinaire le mariage très prochain de M. Cameau avec Mme Martner ; je présume que pour cette fois ce brave homme s’occupera de sa propre affaire. »

09-49 LAMBERT et VANOVE (Guadeloupe, 18e-19e)
Jean Baptiste Claude LAMBERT s’est marié à Grenoble (Isère, 38) le 05/01/1832 avec Françoise Alexandrine GAY, née à Veynes (Hautes-Alpes, 05), fille de + Laurent et Rose Adélaïde MAGNON.
Il est dit né à « Baster » (sic), Guadeloupe le 17/07/1791, fils de + Jean François et + Marie WANOVERT.
Or je trouve dans vos relevés de mariage sur Geneanet celui, à Saint François le 28/11/1815, de Jean Baptiste LAMBERT avec Marie PHILLION veuve BERNARD. Est-ce le même et donc un premier mariage ? Que saurait-on de son ascendance ?

09-50 de LANCHÈRE (St-Domingue, 18e)
Que sait-on de Madame de LANCHÈRE décédée le 22/09/1774 au Cap ? S'agit-il de LEROY de LANCHÈRE, MENUTEAU de LANCHÈRE ou autre ?
(Inventaire de la Série G des AD de "Charente-inférieure", G 214 : extrait mortuaire figurant dans la comptabilité de M. de Bonnemort)

09-51 HAYETE de LONGPRÉ (Lamentin, Martinique, ca 1780)
Des mémoires évoquent une habitation HAYETE de LONGPRÉ au Lamentin à la fin de l’Ancien Régime : « Le déficit que mon père avait éprouvé dans sa fortune, à part des banqueroutes des seigneurs dont, par égard pour leurs familles, je supprime ici les noms, fut l'ouvrage de la friponnerie de deux gens d'affaires, St.-J. et R..., dont l'un, sous le prétexte d'un bénéfice immense, fit acheter à mon père, pour la somme de cent cinquante mille francs, une créance à la Martinique, créance qu'on lui assurait valoir le double. Cette créance était sur les biens et possessions de M. Hayete de Longpré, au quartier appelé Lamentin ; mais non seulement mon père n'en put tirer aucun revenu, mais il fallait encore, pour conserver cette créance, fournir de grosses sommes pour en entretenir le travail et en recevoir les revenus. Dans cette situation, après consultation, mon père et ma mère firent, avec leurs créanciers particuliers, un contrat d'union pour la sûreté ou au moins pour la reconnaissance et liquidation des créances, l'actif des revenus de mon père fut reconnu surpasser de 300 000 fr. les dettes passives. La terre de Brécy, et le domaine de Tronchoy, furent compris dans l'actif, et reconnus dans le contrat d'union. Ma mère fit généreusement le sacrifice de ses droits et reprises, à l'exception de son douaire, dont elle abandonna même les intérêts, mais dont le principal resta hypothéqué sur la terre de Brécy, pour appartenir à ses enfants après son décès. »
Cf. pp. 135-6 de : Gauthier de Brécy (Charles-Edme).- Mémoires véridiques et ingénus de la vie privée, morale et politique d’un homme de bien, écrits par lui-même dans la 81e année de son âge, Paris, impr. de Guiraudet, 1834.
Pouvons-nous confirmer ce patronyme HAYETE de LONGPRÉ ?

09-52 LOUIS JOSEPH (Martinique, 19e)
Je recherche des informations, que je n’ai pas pu trouver aux ANOM d’Aix, sur la naissance de Fernand Célestin LOUIS-JOSEPH, né le 14 juin 1881 au Marin.

09-53 PASCALINE LAFFITTE (Martinique, 19e)
Je cherche toute information, de naissance en particulier, sur les personnes suivantes, nées à Saint Pierre (actes non trouvés aux ANOM d’Aix) :
- vers 1869 Jules Marie Pierre Pascaline Laffitte
- vers 1880 sa sœur Valentine
- vers 1885 son frère Louis.

09-54 SIFFRIN et MONDÉSIR (Guadeloupe, 19e)
Je recherche Siffrin, époux de Anne Marie Julienne Mondésir qu'il aurait épousée à Basse-Terre après le 13 mai 1845.

09-55 LEJEUNE dit BRIARD (Guyane, 18e)
Je cherche des informations sur la famille LEJEUNE dit BRIARD (ou BRILLARD), et d’autres, vivant à Sinnamary, Guyane française, aux recensements de mars 1765 (C/14/28) et mai 1767 (G/1/85).
Plus précisément, je cherche :
1- La date de décès de Jean-Baptiste Rigaud, décédé entre août 1767 et 1770, en Guyane française. Sa veuve, Hélène Lejeune dit Briard se remaria avec Pierre Dubocq entre 1767 et 1770. Leur fille fut baptisée le 12 juillet 1771, à Sinnamary.
2- La date de ce remariage d'Hélène Lejeune dit Briard avec Pierre Dubocq entre 1767 et 1770.
3- La date de décès de Marie Benoist, veuve de Paul Lejeune dit Briard. Elle est recensée à Sinnamary en 1765, âgée de 60 ans, mais pas en 1767...
4- Les dates de décès d'Anne Lejeune et de François Morland. Ils sont recensés à Sinnamary en 1765 (tous deux 22 ans, lui d’Allemagne et elle de l’Acadie), mais pas en 1767.
5- Le mariage de Marie-Rose Lejeune dit Briard avec Guillaume Letant. Toutefois, je ne sais pas s'ils se sont mariés en France ou à Sinnamary. Ils sont au recensement de mai 1767.
6- Au recensement de Sinnamary en 1767, on retrouve uniquement trois habitations où il y a des membres de la famille Lejeune dit Briard :
A Guillaume Letant
Marie-Rose Brillard
Marie Charpentier, veuve
Brillard, leur mère (qui est-elle ?)
Jean-Baptiste Brillard (qui est-il ?)
Louis Charpentier, associé
B Joseph Lejeune 20 ans
C François Briard 28 ans
Qu’arrive-t-il à ces personnes ? Retrouve-t-on des mariages ? Sont-ils décédés peu de temps après ce recensement ?
Comment, également, retrouver les informations concernant leur voyage de la France à la Guyane française ? (départ de quel port, date du départ, date d’arrivée en Guyane ?)
Pouvez-vous m’aider à retrouver ces informations ?
Ce que je sais vient du dictionnaire : Acadians in exile du Rev. Donald J. Hebert (1980).
On y retrouve deux baptêmes d'enfants du couple Pierre Dubocq et Hélène Lejeune dit Briard :
- Louise, baptisée le 12 juillet 1771, Sinnamary
- Françoise, baptisée le 30 mai 1773, Sinnamary
Je n'en sais pas plus. Je suis issu de la famille de ce Paul Lejeune, époux de Marie Benoist et père d'Anne, de Marie-Rose, d'Hélène et de Joseph (recensement 1765 et 1767, Sinnamary). Il semble être décédé lors de la traversée entre l'île Royale (Cap Breton, Nouvelle-Écosse aujourd'hui) et La Rochelle, en France. Je cherche donc à retrouver les traces des survivants, qui se sont établis en Guyane française.


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Révision 10/07/2009