G.H.C. Bulletin 96 : Septembre 1997 Page 2073

RÉPONSES

conseiller  au  conseil  supérieur de  Léogane  vers  1685 
(Moreau de St-Méry III, 1233, 1237, 1529).
Les héritiers NICOLAS en 1833 sont :
- NICOLAS  Jean  Baptiste Rupert Chevalier;  Gabriel  Jean 
Baptiste  Désiré;  Sophie  Geneviève  épouse  PITOT;  Rose 
Gabrielle veuve Montégut;
- NICOLAS de SAINT CÉRAN Tullius Valentin; Valentin Robert 
Théophile  Charles;  Raymond  Valentin  Valcé;  veuve  née 
Jeanne Charlotte Rose Caroline de Saint-Castor;
- NICOLAS  Julie  Elisabeth,   veuve,   vicomtesse  de  La 
Potherie.
Ils  sont  alliés aux familles  TALARY  de  MARAGON,  TIBY 
DELINOIS, d'AVEZAC de CASTERA de MACAYA, DURAND de LINOIS, 
DESCHAMPS,    etc.,    propriétaires   d'indigoteries   et 
caféteries à Aquin et aux Cayes (Indemnité 1833).
Il existe aux archives départementales des Landes (6J1) un 
dépôt de papiers de famille Durand de Linois et de Prigny, 
avec  généalogies,  notamment  Marie Geneviève  Durand  de 
Linois  x  Aquin 19/11/1752 Pierre  Valantin  d'Avezac  de 
Castera  o  Tarbes  ca 1719;  famille subsistante  à  Mées 
(Landes).                                      J. de Cauna
95-80 MUNIER St-Domingue, (18°-19°) SIG
95-91 FONTAYNE et LARTIGUE (Jamaïque, 18°)
Lorraine, vous avez dit Lorraine. Peut-être faut-il passer 
par Nicolas MUNIER, de Metting en Lorraine, marié, qui est 
expulsé  de  Cuba  en 1809,  partant du port  de  Trinidad 
(Cuba)  pour  New York.  Cf.  Yacou  (Alain).- Emigrés  et 
réfugiés français dans les "Quatre Villes" au temps de  la 
Révolution et de l'Empire,  Espace Caraïbe n° 2,  1994, p. 
160.                                           P. Baudrier
96-30 NAUDAR (Marie-Galante, Guadeloupe, 19°)
(p. 1576, 1606, 1725 -et non 1625-, 2039)
Merci  à  Philippe  Camprasse pour  les  nouvelles  pistes 
données. Se posent à moi les questions suivantes :
- au  moment de son affranchissement,  le 6 mars 1835  (p. 
1606),  Reinette  est affranchie non  par un  propriétaire 
privé mais par le "ministère public" :  appartenait-elle à 
l'Etat,  à  une collectivité ?  Si c'est le  cas,  quelles 
étaient les habitations d'Etat et autres de Pointe-Noire ? 
Ont-elles des archives ou recensement ?
- Joseph DUCLAIN,  fils de Reinette,  change de nom  entre 
son  acte  d'individualité le 8 avril 1853  à  Grand-Bourg 
(NAUDAR)  et l'acte de mariage de son frère à Pointe-Noire 
le 4 mai 1869 (p.  1606).  Or aucun acte de reconnaissance 
par  Casimir DUCLAIN n'a été trouvé entre 1853 et  1869  à 
Pointe-Noire,  Pointe-à-Pitre  et Grand-Bourg  (p.  1726). 
Vous  me conseillez de consulter acte judiciaire et  actes 
notariés.  A  quel  endroit,  CAOM  d'Aix ou  archives  de 
Gourbeyre ?  Sous quelles cote ?  Les notaires étaient-ils 
nombreux  (il  ne peut s'agir d'un  testament  de  Casimir 
Duclain,  décédé le 28 février 1904 à Capesterre de Marie-
Galante) ? 
- L'acte  de mariage de Jean François NAUDAR le 4 mai 1869 
à   Pointe-Noire   (recherche  infructueuse   en   mairie) 
mentionne-t-il  le  lieu de naissance de Jean  François  ? 
Comment en avoir copie ?
- Le  décès de Reinette NAUDAR après février 1877 (elle  a 
alors  74  ans) n'a pas été trouvé dans  l'état  civil  de 
Grand-Bourg  ni  de  Capesterre de  Marie-Galante.  Où  le 
chercher   sur  Pointe-à-Pitre  et  Pointe-Noire  (Aix  ou 
Gourbeyre) ?                                     Ph. Nucho
NDLR  Vous  pouvez faire ces recherches au CAOM  d'Aix  où 
vous  trouverez  les microfilms (et les registres  si  ces 
derniers sont illisibles) des notaires et de l'état  civil 
avec  les  tables décennales jusqu'en 1870 ainsi que  ceux 
des tables décennales seules jusqu'en 1894. Vous trouverez 
aussi,  sur  papier (non microfilmés encore),  les  réper- 
toires de notaires qui facilitent grandement la recherche. 
Les  registres  de  1870 à nos jours  sont  à  Paris,  rue 
Oudinot (communication difficile ou impossible);  à  moins 
que  les années 1870-1895 n'aient été enfin transférées  à 
Aix (si c'est le cas, dites-le nous !). Vous pourrez faire 
des photocopies des actes microfilmés.
Pour les notaires,  consultez à Aix l'excellent répertoire 
récemment  fait  par Mmes Tizon-Germe et  Dion,  mais  non 
publié, hélas.
En ce qui concerne l'affranchissement de Reinette en 1835, 
c'est  la  période où on a facilité et se sont  multipliés 
les  affranchissements  qui,  le  plus  souvent,  officia- 
lisaient  une liberté de fait.  Vous pourrez sans doute en 
trouver  la trace dans le journal officiel  de  Guadeloupe 
(plutôt à Gourbeyre qu'à Aix) mais ces actes ne donnent en 
général aucune information supplémentaire.
N'oubliez  pas de communiquer à GHC vos trouvailles  éven- 
tuelles.
96-163 Recensements postérieurs à la Révolution
L'INSEE,  en  publiant  (PUF 1956) les "Résultats  statis- 
tiques du recensement général de la population des  dépar- 
tements  d'outre-mer  effectué le premier  juillet  1954", 
fait  d'abord un "historique des  recensements  antillais" 
(pp. 13-22) :
- Pour le XVIIe siècle, sont mentionnées les "listes nomi- 
natives"  conservées aux Archives d'outre-mer (1664,  1678 
et  1680 pour la Martinique;  1664,  1671 et 1687 pour  la 
Guadeloupe). 
- Puis on peut lire "Les états numériques annuels  fournis 
par  les Antilles à partir du XVIIIe siècle ont sans doute 
été dressés à partir d'états nominatifs." 
- Dans  la  seconde moitié du XVIIIe  siècle,  "un  dénom- 
brement  nominatif complet devait être effectué  tous  les 
ans"  (pour  "établir le rôle des redevances du  droit  de 
capitation").
- Sous  la Monarchie de Juillet,  l'Ordonnance Royale du 4 
août 1833,  complétée par celle du 11 juin 1839,  prescrit 
un recensement général annuel des esclaves. Ce n'était pas 
obligatoire  pour  les "personnes  de  condition  libres"; 
cependant,  "les  opérations effectuées de 1840 à 1848 ont 
englobé tous les habitants". 
- De  la suppression de l'esclavage (1848) à  1866  :  une 
circulaire  du 8 décembre 1848 invitait les gouverneurs  à 
effectuer  un  recensement  général mais  sans  donner  de 
directive  de périodicité ni de méthode.  Or "la mobilité, 
l'éparpillement  et  l'analphabétisme  allait  rendre   le 
contrôle  difficile"  pour la population esclave  libérée, 
étant donné aussi "le défaut d'identité" et "l'attribution 
hâtive des noms patronymiques".
- De  1866  à 1886 :  on voulut prescrire  un  recensement 
selon les méthodes métropolitaines,  avec des commissaires 
se  transportant  au domicile des recensables au  lieu  de 
feuilles  de  déclarations individuelles  faites  par  ces 
derniers. Ce recensement fut effectué en 1867 puis en 1876 
en  Martinique et 1883 en Guadeloupe.  Le Journal officiel 
publia le nombre des personnes de chaque commune en 1868.
- De  1886 à 1946 :  recensements quinquennaux  aux  mêmes 
années  qu'en  France,   de  peu  de  valeur  à  cause  de 
nombreuses  erreurs  dans  le sens de  la  majoration  des 


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Révision 23/01/2005