G.H.C. Bulletin 96 : Septembre 1997 Page 2068

NOTES DE LECTURE Pierre Baudrier

  
Bulletin de la Société des Archives Historiques.  Revue de 
la Saintonge et de l'Aunis VIII.- Paris : A. Picard;
Saintes : Mme Z. Mortreuil, 1888.- 520 p.

P. 20  :  "Le 19 [octobre 1887],  est décédé  à  Rochefort 
Philippe-Pierre-Edouard  SALIS,  né à Marennes le 27  août 
1827,  officier de la légion d'honneur (30 décembre 1863), 
médecin  principal  de  la marine en  retraite.  Elève  du 
collège de Rochefort,  entré à l'école de médecine  navale 
le  1er  octobre 1841,  élève interne au concours  d'avril 
1851, chirurgien entretenu de 3e classe peu après, il fut, 
dès sa première campagne, attaché à la Guyane, et passa la 
plus  grande  partie  de sa carrière  au  Sénégal  et  aux 
Antilles.  En 1880,  ayant pris sa retraite,  il fut nommé 
conservateur  des collections scientifiques de l'école  de 
médecine, "où, disent les "Tablettes" du 20, tout le monde 
avait  pu  apprécier  son  obligeance.  C'était  un  homme 
affable,  un savant modeste".  M. le docteur Duplouy, chef 
du service de santé, a prononcé son éloge.
(Voir "Tablettes" du 22.)"
P. 53  :  Jean-Baptiste  BOBE entra en 1781 à  l'école  de 
médecine  navale de Rochefort.  "Il fit ensuite le  voyage 
des  Antilles,  sous  l'amiral de Grasse,  et s'y livra  à 
l'étude  des  plantes  et  des  animaux  originaires   des 
colonies."  Il rentre en France et "Ce fut à cette  triste 
époque  de la révolution qu'il fit partie de la commission 
des  quatre membres (les citoyens  Parent,  Ganet,  de  La 
Rochelle,  et  L.  Guillet,  de Rochefort),  pris dans les 
sociétés populaires et désignés par Laignelot et  Léquinio 
pour  aller arrêter et arracher du sein de sa  famille,  à 
l'île  de Ré,  le brave et loyal conventionnel Dechézeaux, 
dont  la tête tomba sous le couteau de la guillotine le  7 
janvier 1794 (1)
(1) L'horrible machine était établie sur la place Colbert; 
lorsque  le  cortège arriva,  Hentz,  le  bourreau,  avait 
disparu.  Alors  on vit un individu sortir de la foule  et 
réclamer  l'honneur  de remplacer l'exécuteur  officiel  : 
c'était un nommé Daviaud, employé aux vivres de la marine; 
c'est  par  la main de ce misérable que tomba la  tête  de 
Dechézeaux..."
P. 81  :  une  page  sur  les  prêtres  déportés  COUDERT-
PRÉVIGNAUD  et  PILLOT.  Par  exemple,  Coudert-Prévignaud 
"arriva  à  Cayenne  au  mois de  juin  et  fut  envoyé  à 
Conamama.  Atteint  de  la peste,  il la communiqua  à  un 
généreux colon,  Henri WILLIAM,  qui l'avait accueilli, et 
mourut le 1er octobre 1798, à l'âge de 58 ans."
P. 90 :  une référence "Audiat (Louis).- Un déporté évêque 
de  Saint-Brieuc,  Mathias LEGROING de LA ROMAGèRE,  1756-
1841.  Nantes, imp. Forest et Grimaud, 1887, in-8°, 50 p.- 
(Extrait de la "Revue historique de l'Ouest").
P. 145-146 : compte rendu des "Grands négociants bordelais 
au XVIIIe siècle" par A. Communay, 1888.
 Parmi les lettres d'anoblissement en faveur de négociants 
bordelais...  "CABARRUS (1789),  père de Thérèze Cabarrus, 
qui  fut Mme de Fontenay,  Mme Tallien,  et  princesse  de 
Chimay, du vivant de ses deux premiers maris. En effet, le 
roi  (arrêté  du 30 octobre 1767) avait résolu  d'accorder 
chaque année et par province deux lettres  d'anoblissement 
à  ceux  des négociants qui se seraient  distinguées  dans 
leur profession..."
P. 157  :  "Voici le jugement inséré dans le "Courrier  de 
l'égalité", n° 393, du dimanche 15 septembre 93, Paris : 
  "Le tribunal révolutionnaire a condamné à la peine de la 
déportation  à la Guyane française,  le nommé Jean THOMAS, 
curé de Mormans,  cy-devant député de l'assemblée  consti- 
tuante,  prêtre  réfractaire,  convaincu d'avoir entretenu 
des correspondances contre-révolutionnaires et fanatiques, 
et d'avoir provoqué la désobéissance aux lois."
Pp. 190-191 : "Henri COUDREAU, né le 6 mai 1859, à Sonnac, 
où  est sa famille,  sorti en 1880 de l'école  normale  de 
Cluny,  chargé  pendant quelques mois de l'enseignement de 
l'histoire  et  de  la géographie au  lycée  de  Clermont-
Ferrand,  fut  à sa demande envoyé au collège  de  Cayenne 
qu'il  s'agissait d'organiser,  fit dans le pays plusieurs 
voyages  d'exploration et reçut en 1883 une  mission  pour 
les  territoires  du  sud,  et il n'a cessé de  faire  des 
découvertes importantes.  Le 14 mars 1887,  dans le  grand 
amphithéâtre  de la Sorbonne,  la société des études colo- 
niales et maritimes lui décernait son prix triennal  après 
un rapport très élogieux qu'a publié "L'Echo saintongeais" 
de Saint-Angely, du 24 mars."
Pp. 219-231  :  "Le premier vaccinateur de Saintonge  Jean 
Bobe-Moreau"  par Ant.  Duplais-Destouches.  A la page 222 
sont  cités  les titres  d'André,  président  du  tribunal 
révolutionnaire  de Rochefort.  Il était aussi greffier du 
tribunal  de  commerce,  agent national de la  commune  et 
commissaire auditeur.
P. 286  :  "N° 401.- "Louis André,  président du  tribunal 
révolutionnaire  à Rochefort".- Je possède  un  volumineux 
dossier  relatif  à  Louis ANDRÉ,  président  du  tribunal 
révolutionnaire   et  commissaire-auditeur  de   la   cour 
martiale maritime de Rochefort,  dont il est question dans 
l'article  si  intéressant de  M.  Duplais-Destouches  sur 
Bobe-Moreau  (Bulletin,  VIII,  222).  Ce dossier embrasse 
surtout la période comprise entre l'époque où André quitta 
Rochefort,  où  il  était établi dès 1787,  et  son  décès 
survenu  le 28 février 1814 à Cayenne,  où il exerçait les 
fonctions  de procureur du roi de  Portugal,  je  voudrais 
bien  qu'un  de  nos  collègues nous  donnât  des  détails 
circonstanciés  sur  la carrière d'André  à  Rochefort  et 
principalement  sur sa présidence du tribunal  révolution- 
naire. J.P."
     Et  voici  le prénom véritable de "Junius"  André  de 
même que la date et le lieu de son décès.
Pp. 356-361  :  compte rendu de l'"Histoire de la  consti- 
tution  civile  du clergé (1790-1801).  L'église  sous  la 
terreur  et  le directoire,  par Ludovic Sciout.  Tome  IV 
(Paris, Librairie de Firmin-Didot et Cie, 1881)."
Pp. 371 :  "De son mariage avec Gabrièle-Thérèse de Saint-
Georges,  Charles-Louis Chesnel laissa :  1° Marie-Thérèse 
Chesnel,  née  en  1711,  mariée le 31 août 1747  à  Louis 
Guillouet d'Orvilliers,  chevalier de St-Louis, lieutenant 
des  vaisseaux  du  roi,  qui  recueillit  les  terres  de 
Château-Chesnel, Burie, Montigny, Mesnac, etc.;
2°  Charles-Roch,  né  le 30 novembre 1714,  capitaine  de 
vaisseau,  mort en 1754 sans postérité de Louise  Poussard 
du Vigean,  qui se remaria au marquis du Mesnil-Simon;
3° Marie-Elisabeth,  mariée en février 1740 à N. de Galard 
de  Béarn.  (Voir  pour ces Château-Chesnel  et  pour  les 
Guillouet d'Orvilliers, t. Ier du Bulletin, p. 176)."
P. 372 : "La Révolution française des 14 février, 15 avril 
et 14 mai,  contient de M.  Alphonse Aulard : "Mémoires de 
Billaud-Varennes",  liste  de ses oeuvres,  sources où  il 
faudrait puiser pour écrire sa biographie; ses mémoires ou 


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Révision 23/01/2005