G.H.C. Bulletin 95 : Juillet-Août 1997 Page 2043
RÉPONSES
Compte tenu de la différence des prénoms, on peut se
demander si ces deux ST-MACARY ou MAVARY se confondent et
si, compte tenu, cette fois, de la différence d'âge, le
second fut bien l'époux de Renée OUDAILLE, laquelle, si on
lit bien, avait quelques 26 ans de plus que lui. Il est
très probable, en tous cas, qu'Henry Bernard de ST-MAVARY
appartenait, malgré son titre d'écuyer, à la même famille
que Jean Jacob ST-MACARY, puisqu'il est dit, lui aussi,
natif de "Salisce de Béard". P.H. Gaschignard
97-11 ST-MACARY et BOUCHAUD-DESHERETTES (Haïti, 18-19)
(cf. pp. 1859 et 1924)
Julie BOUCHAUD DES HERETTES, Mme CHARLES, fut l'Elvire de
Lamartine.
D'après l'abbé A. Chantreau ("Inauguration de la plaque
"Elvire" 42 rue Lamartine, à Nantes" in Bulletin de la
Société archéologique et historique de Nantes et de Loire
Atlantique, 1983, pp. 152-153), "les BOUCHAUD sont
signalés à Nantes au début du XVIIe siècle (...). La
famille fut anoblie au XVIIe siècle." De fait, F. de
Saint-Simon et E. de Séreville, dans leur "Dictionnaire de
la noblesse française", mentionnent un BOUCHAUD de LA
PLENONNERIE, "anobli en 1747, titres de noblesse enre-
gistrés au Conseil supérieur de l'île de St-Domingue le 8
mai 1751."
Généalogie sommaire d'après l'abbé Chantreau :
I Pierre BOUCHAUD seigneur de LA PERTRUISIèRE
marchand à la Fosse de Nantes
x Catherine FLEURIEAU
nombreux enfants dont le plus jeune :
II François BOUCHAUD seigneur de LA FORESTERIE
armateur
o 1639
x Marie LE JEUNE de GRANDMAISON
d'où, entre autres :
Julien BOUCHAUD seigneur de LA PIGNONNERIE x Anne DUTEIL
et, le plus jeune :
III René BOUCHAUD seigneur DES HERETTES, auditeur à la
Chambre des Comptes de Bretagne
x 1723 Jeanne CHARET
IV Sébastien-Raymond BOUCHAUD DES HERETTES, commissaire de
la marine
+ Nantes 1821
x Nantes 1773 Marguerite Jeanne de BERGEY, créole de St-
Domingue
trois filles dont :
3 Julie BOUCHAUD DES HERETTES
o Paris 04/07/1784
+ Paris 18/12/1817
x St-Paterne près de Tours (St-Paterne-Racam, 37 ?)
(où elle avait été recueillie par un oncle BERGEY)
26/07/1804 Jacques Alexandre César CHARLES, ex
procureur du roi à St-Domingue, physicien, membre de
l'Institut, un des premiers aéronautes
"On pense que Julie a passé sa première enfance à St-
Domingue, au Cap Rouge (près de Jacmel, partie Ouest),
dans la plantation de ses parents, et qu'elle fut ramenée
en France après la révolte des Noirs qui eut lieu en
1791." (A. Chantreau, op. cit.)
Cependant, je n'ai trouvé la mention d'aucun BOUCHAUD dans
les tables de Jacmel et des Cayes de Jacmel.
En revanche, à Limonade, dont les registres n'ont été
conservés que de 1777 à 1788, figurent des BOUCHAUD origi-
naires de Nantes :
- Madeleine BOUCHAUD, fille de messire Charles B Bouchaud
"chevalier de l'ordre du Roi, député du commerce de
la ville de Nantes" de dlle Magdeleine FORGET (ou
FORGEOT)
o Nantes (St-Nicolas) ca 1705
+ Limonade 05/09/1780 "inhumée en l'église neuve de
cette paroisse chapelle de la Vierge"
x Michel CHABANON, chevalier de St-Louis
commandant du quartier de Limonade
+ /1780
- Messire Charles BOUCHAUD, écuyer, ancien commandant de
cette paroisse et chevalier de St-Louis
o Nantes ca 1711
+ 26/07/1782 sur son habitation (+) église du côté de
l'épître (cf. aussi index de Moreau de St-Méry)
x Françoise Marthe ACHARD
(cf. GHC p. 1924 + leur fils à Fort-Dauphin en 1752)
Enfin, on trouve dans l'inventaire de la série E :
- Charles BOUCHAUD, cdt de milice à St-Domingue, 1708-1774
- François BOUCHAUD de LA FORESTRIE, officier de la
Compagnie des Indes;
- François Joseph BOUCHAUD de LA FORESTRIE, lieutenant de
vaisseaux de la Compagnie des Indes (versé Marien C/739);
- BOUCHAUD de LA FORESTRIE, habitant de St-Domingue.
P.H. Gaschignard
97-17 TIBERGE (Martinique, 18°)
Réponse aux interrogations de Sidney Emery en page 2008 :
Après avoir vécu au Lamentin, Nicolas TIBERGE et
Marguerite Françoise GAIGNERON s'installent au Fort-Royal,
au moins depuis 1717, et la plupart de leurs descendants
restent dans cette ville.
Leur fils Nicolas (o Le Lamentin, Martinique) épouse au
Fort-Royal le 8 novembre 1757 Marie Louise BOURGELAS de
BONNETERRE. Leur troisième enfant et second garçon, Louis
Adrien (o 16/08/1761) prend pour nom de branche DANOIS et
meurt au Fort-Royal le 17 août 1795; l'acte de décès
mentionne ses parents sans préciser la cause de sa mort.
Je ne lui connais qu'un frère, Antoine Nicolas (o Fort-
Royal 06/10/1760), qui épouse au Fort-Royal le 4 avril
1796 Alix Appoline RICHARD GARNIER.
Le mariage TIBERGE évoqué en 1790 est en fait celui, le 11
août 1789, de Marie Françoise TIBERGE épouse de VERGÉ de
CARMAN. L. Elisabeth
97-17 TIBERGE (Martinique, 18°)
Merci à Sidney Drouilhet pour ses informations.
D'après un livre de famille et son décès en 1795, Adrien
TIBERGE DANOIS (o Fort-Royal 17/08/1761) est fils de
Nicolas TIBERGE et Marie Louise BOURGELAS de BONNETERRE.
Il était le second garçon et donc l'habitation familiale
du Fort-Royal, "le Fond Doré", sur l'actuel Plateau
Tiberge, est revenue à son frère aîné Antoine Nicolas (mon
ancêtre, o 21/04/1760) marié au Fort-Royal 04/04/1796 Alix
Plixènez GARNIER de LA ROCHE, fille de Louis Lambert
Richard et Marie Jeanne FEBVRIER de MÉZAILLET.
Son nom de branche est probablement dû au fait que le
premier Tiberge arrivé en Martinique, Nicolas, a épousé au
Lamentin le 24/01/1713 Marie Marguerite GAIGNERON, fille
de Claude, seigneur de LA GUILLOTIèRE et de Françoise LE
DANOIS.
Les alliances de ses soeurs sont : FERRÉ de PEYROUX, BARRE
de LEUZIèRES, DÉVERGÉ SAINT ETIENNE de CARMAN et AUTARD de
BRAGARD, tous officiers d'origine métropolitaine sans
relations avec Sainte-Lucie.
Page suivante
Retour au sommaire
Révision 23/01/2005