G.H.C. Bulletin 95 : Juillet-Août 1997 Page 2033

COOPÉRATION

  d'où deux fils :
  1 Alexandre d'AGNEAUX seigneur d'OUVILLE (cf. p. 1910)
    o 20/04/1698, ondoyé, b Saurel (St-Pierre) 30/5/1698
  2 Philippe d'AGNEAUX écuyer seigneur de LA SAUSSAYE

Cette  filiation est,  bien sûr,  établie sur  des  pièces 
authentiques,   certificats,   pièces   notariées,   actes 
paroissiaux, etc.

NDLR C.Q.F.D. Merci de ces précisions qui établissent sans 
ambiguïté la filiation.
Puisqu'il  s'agit de l'ascendance métropolitaine,  nous ne 
publions  ici qu'un bref extrait des éléments envoyés  par 
Amaury  de Belleville,  qui est disposé à les  communiquer 
aux personnes intéressées.

Livres anciens Pierre Bardin

  
Le  mercredi  4  juin devait être  vendu  aux  enchères  à 
Drouot,  sous le marteau de Jean Louis Picard, commissaire 
priseur,  une  collection de livres anciens parmi lesquels 
un ouvrage de Jacques Dutronc de la Couture, édité en 1789 
à Paris,  intitulé "Précis sur la canne et sur les  moyens 
d'en  extraire  le  sel  essentiel,   suivi  de  plusieurs 
Mémoires sur le sucre,  sur le vin de canne, sur l'indigo, 
sur  les  habitations  et  sur  l'état  actuel  de  Saint-
Dominique"  (il  s'agit  de St-Domingue).  Ce bel  in  8°, 
édition originale,  comportait "un tableau de l'emploi  de 
95 nègres travaillant",  modèle d'un plan de travail  dans 
les  ateliers et de la protection sanitaire  des  "nègres, 
négrillons,  négrittes",  et  6  planches  plusieurs  fois 
repliées gravées sur cuivre.  L'estimation de départ était 
de 2.500F.  

Livres anciens

                 librairie Thomas-Scheler
  (B. Clavreuil, expert) 19 rue de Tournon, 75006 Paris
                catalogue 1997, hors série

- Pierre  Barrère "Nouvelle relation de la France  Equino- 
xiale, contenant la description des Côtes de la Guiane; de 
l'Isle  de  Cayenne;  le commerce de  cette  Colonie;  les 
divers  changements arrivés dans ce Pays;  & les Moeurs  & 
Coutumes des différents Peuples Sauvages qui  l'habitent." 
Paris 1743 (médecin et naturaliste de Perpignan,  envoyé à 
Cayenne de 1722 à 1725).   

- Jean   chevalier  de  Champigny  "Etat  présent  de   la 
Louisiane,   avec   toutes  les  particularités  de  cette 
province d'Amérique, pour servir de Suite à l'histoire des 
Etablissements  des  Européens  dans les  deux  Indes  (de 
Raynal)." La Haye 1776 (relate les accusations et  condam- 
nations   infligées  aux  Français  de  Louisiane  par  le 
gouverneur espagnol O'Reilly). 

- F.  Berquin  Duvallon  "Vue de la colonie  espagnole  du 
Mississippi,  ou  des  provinces de Louisiane  et  Floride 
occidentale en l'année 1802." Paris 1803 (procureur du roi 
à St-Domingue réfugié en Louisiane; compare cet état à son 
île d'origine).

COMPLÉMENTS

de Pierre Baudrier :  Réfugiés de St-Domingue expulsés  de 
La Havane en 1809 (pp. 1974-1975)

A  la  suite  de plusieurs demandes de  lecteurs  sur  cet 
article,  je signale qu'on peut le trouver, outre la BN, à 
la  bibliothèque de l'Institut des Hautes Etudes de l'Amé- 
rique Latine (78 rue Saint-Guillaume, 75007 Paris, tél. 01 
44 39 86 76). Voici quelques notices de personnes dont les 
noms ont été cités dans GHC :
- Don Joseph CATALOGNE,  naturalisé à La Nouvelle-Orléans, 
marié  à une Française.  Séjour de 6 ans.  a une  caféière 
dans  Majana  avec 16 esclaves,  en société avec  un  amé- 
ricain. Délai : 15 jours (21 mars 1809).
- Don Jean CHEVITEAU (sic), marié à une fille du pays, des 
enfants, propriétaire de deux caféières. De plus sert dans 
la cavalerie. Autorisé à rester (4 avril 1809).
- Don Jean LINE,  marié à une Espagnole,  a 2 caféières et 
un permis royal de séjourner dans l'île. On lui accorde de 
s'établir (4 avril 1809).
- Don Jean POEY, propriétaire d'une caféière. 15 jours (10 
avril 1809).
- Madame ROBION,  née au Cap, veuve d'un Français, 3 ans à 
(Santiago  de) Cuba,  2 ici (La Havane).  A le quart de la 
caféière Moka à San Salvador. Déclare que ses parents sont 
espagnols.  On  l'avisera (21 mars 1809).  12 juin 1809  : 
autorisée à rester.  
 
NDLR  "Madame  ROBION" qui déclare que  ses  parents  sont 
espagnols,  est très probablement Louise de SANTO DOMINGO, 
veuve de Claude Benjamin ROBIOU de LA VRIGNAIS, native non 
pas du Cap mais de Léogane.  Son époux est en effet décédé 
à  Santiago  de  Cuba et le troisième et  dernier  de  ses 
enfants y est né vers 1805; c'est le seul héritier lors de 
l'indemnité  de 1832.  Quant à son ascendance espagnole... 
elle remonte au début du XVIe siècle (cf.  GHC  pp.  1432, 
95-99)  !  Il ne faut pas faire une confiance aveugle  aux 
déclarations faites en cas de danger. 
Gabriel  Debien,  en  indiquant que 16 réfugiés  ont  pour 
femme  une  Espagnole  vivant à Cuba et 23 une  "fille  du 
pays",  ajoute "ce qui veut,  je pense,  souvent dire  une 
femme  de couleur".  Or c'est une interprétation erronée : 
dans les possessions espagnoles,  on distinguait bien  les 
blancs  natifs d'Espagne de ceux nés dans "le pays",  ceux 
que  nous  appelons "créoles" (au sens  du  XIXe  siècle). 
C'est  le cas de Serafina ALOY,  épouse de Jean CHAUVITEAU 
(et  non  CHEVITEAU),  dont le père était né à  Gérone  en 
Catalogne  et  la  mère fille d'un Espagnol de  Motril  et 
petite-fille  d'un Espagnol de Tenerife.  Cette  différen- 
ciation  marquée est une des premières causes des  guerres 
d'indépendance en Amérique hispanique, qui commencèrent en 
1810 au Mexique et se terminèrent en 1898 à Cuba (100  ans 
l'an prochain).

ADRESSES UTILES

Signalées par Pierre Baudrier
Centre Généalogique de Franche-Comté
35 rue du Polygone, 25000 Besançon 

Cercle de Généalogie Juive
14, rue Saint-Lazare, 75009 Paris 


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Révision 23/01/2005