G.H.C. Bulletin 95 : Juillet-Août 1997 Page 2030

Listes de passagers

belge  (Anvers).  l]  existait  au moins  deux  compagnies 
armant vers l'Amérique : la HAPAG et la HSDG.
- belge ou hollandais :  de moi inconnu pour les  premiers 
mais fortement probable, certain pour les seconds. En 1856 
le  roi Guillaume III accorda commission à la  "Koninklije 
NederIandsche  Stoomboot Maatsschappi"  (KNSM),  dont  les 
navires relâchaient le plus souvent au Havre ou à Bordeaux 
avant   d'entreprendre   la  traversée  de   l'Atlantique. 
Relation avec Haïti prouvée.
- danois  :  la proximité des Antilles françaises  et  des 
Antilles  danoises peut le laisser supposer.  Je sais  que 
des  liaisons  postales  existaient entre Haïti  et  Saint 
Thomas  qui  permettaient  au  courrier  de  rattraper  le 
paquebot rentrant sur l'Europe (souvent la  France),  mais 
dans l'autre sens je n'ai aucune certitude.
- norvégiens,  suédois,  russes,  polonais  :  toutes  ces 
nations  eurent  des relations maritimes  fréquentes  vers 
l'Amérique et en particulier les Etats-Unis.  Mais je n'ai 
aucune preuve de relation postale et, à plus forte raison, 
d'embarquement.  Pour  les relâches,  l'Angleterre  et  la 
Belgique devaient aussi se poser en concurrence.
- américains :  il ne faut pas les oublier, en effet si un 
navire  américain  venait  de New-York il  ne  devait  pas 
repartir à vide,  loin de là. Donc il transportait certai- 
nement  des  passagers pour le retour et  ce  n'était  pas 
exclusivement  de riches américaines désoeuvrées (voir  le 
roman de Katheryn Ann Porter "La nef des Fous").

    Ceci exposé il me reste à répondre à une des questions 
posées concernant les archives. Et là je ne peux répondre.
Mais  il serait utile de faire le point dans la revue  sur 
l'origine  légale  des listes d'embarquement ou de  débar- 
quement et les mouvements des navires, les références dans 
les archives (série), archives départementales ou archives 
maritimes et dans ce dernier cas : Où ?
     Je crois avoir fait le tour de mes connaissances  sur 
la question. S'il faut des précisions il faudrait me poser 
des  questions plus précises.  Je suis moi même preneur de 
toutes les informations complémentaires et en  particulier 
de celles concernant les relations maritimes vers Haïti.

                Complément de la Rédaction

Une liste de discussion sur Internet (en anglais) :
        Emigration-Ships : majordomo@northwest.com
qui  s'intéresse aux listes des passagers et à  l'histoire 
des bateaux.

PUBLICATIONS

                 La traite de la fourrure
   Les Français et la découverte de l'Amérique du Nord
       Musée du Nouveau Monde de La Rochelle, 1992 
      Catalogue d'exposition par Thierry Lefrançois  

          La France et la conquête de l'Amérique
               Musée Goya de Castres, 1992

 L'Albaron, Société Présence du livre à Thonon les Bains

Nous avons trouvé par hasard ces deux livres déjà  anciens 
que nous avons trouvés intéressant de vous signaler.

TROUVAILLES

de Michel Camus : La famille GRIMPEREL

1 GRIMPEREL Eloi Michel
  Notaire au Cap-Français,  Saint-Domingue, depuis 1771 au 
  moins  à  1793.  Ses minutes sont conservées au CAOM  de 
  1776 à 1787.
  o Paris 28 5 1735 (Saint-Sulpice).
    Nous n'avons pas retrouvé son acte de baptême dans  le 
    registre  de  cette église conservé à la  Bibliothèque 
    nationale, manifestement incomplet (Ms Français 32593)
  + Philadelphie (États-Unis) 10 8 1796
  x Cap Français 19 11 1765 Marguerite Angélique DELAFONT
    + /1808
  d'où deux enfants :
1.1 Jacques Charles Michel Domingo GRIMPEREL
    + Cap Français 4 7 1793 (probablement lors des combats 
      entre  partisans  du commissaire civil SONTHONAX  et 
      ceux du gouverneur GALBAUD)
1.2 Blanche Marie (Marthe) Angélique GRIMPEREL
    o ca. 1768
    + Paris 15 12 1840
    x Etienne Augustin GRIMPEREL (sic)
      + /1808
    d'où trois enfants :
1.2.1 Blanche Marie Marguerite GRIMPEREL
      o 13 9 1787
      x N. MABIRE
        + /1825
      d'où trois enfants : 9, 7 et 4 ans en 1825
1.2.2 Augustin Michel Gabriel GRIMPEREL
      o 1790
      + 1822
1.2.3 Armand Pierre GRIMPEREL
      o 1793
      + 1825/

     Eloi Michel GRIMPEREL possédait, en société avec Jean 
JUSTROBE,  la  moitié  d'une caféterie au Limbé  à  Saint-
Domingue.  En  1792,  JUSTROBE légua à son associé l'autre 
moitié.  Elle fut estimée 26.650 francs en 1828. GRIMPEREL 
possédait aussi une maison au Cap-Français,  incendiée fin 
juin 1793, estimée 4.950 francs en 1828.
    Le notaire GRIMPEREL et sa famille s'étaient embarqués 
pour  la  France fin juillet 1793 sur le  brick  américain 
"l'Harriet"  qui  fut  capturé  par  le  corsaire  anglais 
"Anne". Les bijoux, l'argenterie et les valeurs mobilières 
qu'il avait emportés furent pillés par le corsaire qui les 
conduisit aux Bermudes où ils restèrent prisonniers  avant 
d'être conduits à Alexandrie (Virginie).
GRIMPEREL  fit  son  testament le 27 juillet  1796  (CARAN 
Colonies Consulat 21 Vendémiaire An V) à Philadelphie.
     L'état-civil  du Cap-Français qui n'est pas  conservé 
antérieurement  à  1777  et  postérieurement  à  1787,  ne 
mentionne qu'un seul acte relatif à cette famille :
DELAFOND  Geneviève Charlotte,  épouse d'Etienne  François 
LEGROS,  née  au Cap vers 1750,  inhumée le 6 8  1777.  Un 
GRIMPEREL (son beau-frère ?) signe.

Source :
A.N. Minutier LVI/632 20 7 1826 (GHC 1990 p. 235), secours 
aux colons F/12/2808,  dossier GRIMPEREL.  Etat détaillé de 
l'indemnité de Saint-Domingue,  vol.  2.  Etat-civil  Cap-
Français.


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Révision 23/01/2005