G.H.C. Bulletin 94 : Juin 1997 Page 2002
COMPLÉMENTS
de Paul-Henri Gaschignard TOUSARD/TOUZARD (pp. 1721; 1771)
Le 21 mars 1811, Anne-Louis de TOUSARD avait fait
enregistrer, au consulat de France à Baltimore, son acte
de baptême "ci-devant paroisse St-Eustache à Paris", le 13
mars 1749, "né hier", fils de Charles Germain et
d'Antoinette LE (plutôt que "de") POITTEVIN de LA CROIX,
demeurant rue Plâtrière. Parrain : Louis Charles LE
DANOIS, représenté par Jacques COUSIN; Marraine : Anne
Catherine DUPAN, veuve de Jean-Baptiste TOUZARD, repré-
sentée par Marie-Anne CHEVALER (?).
(Centre des archives diplomatiques de Nantes. Etat civil
des postes. Baltimore, registre 3).
De même, son poste ayant été supprimé, lorsque Anne-
Louis de TOUZARD, "ci-devant vice consul de France,
chancelier chargé de la gestion du consulat de France à la
Nouvelle-Orléans", décida de rentrer en France (p. 1660),
il passa par Philadelphie. Là, le 20 septembre 1816, par-
devant le consul général de S.M. très chrétienne, il jugea
utile de déclarer le mariage que, 21 ans plus tôt, le 16
mai 1795, il avait contracté à Wilmington (Delaware) avec
Anne GEDDES, née à Chestertown (Maryland), fille de feu
William, esquire, et de feue Marie WILMER. Ceci, "à
l'effet de constater d'une manière authentique et confor-
mément aux lois françaises, la vérité et la validité du
mariage qu'ils avaient contracté" à Trinity Church, église
épiscopalienne de Wilmington.
(Nantes. Etat civil des postes. Philadelphie. Registre 1)
Il est bien exact que la caféterie dite "Les deux
amies", sise à Valière, appartenait pour moitié à Anne
Marie Elisabeth Marguerite de NUCE, veuve du comte de
PARADES en premières noces, et en secondes noces, du sieur
de TOUSARD d'OLBEC, vivant encore en 1830; pour moitié à
Marie Françoise Renée JOUBERT, épouse de SAINT-MARTIN en
premières noces et en secondes noces, du sieur de TOUSARD.
En revanche, Anne Louis de TOUSARD était propriétaire,
pour moitié avec Gérard Philippe DERVIEUX, de la caféterie
Dervieux et Tousard, sise à La Rivière des Roseaux,
paroisse de Jérémie.
(Indemnité, en 1831 = 7.800 Frs en tout)
Héritiers DERVIEUX :
Louise Philippine, comtesse d'AGOULT
Louise Gabrielle, baronne de BRUYèRE SAINT-MICHEL
Alexandrine, épouse ROUGET LA GATELLERIE,
héritiers du sieur DERVIEUX, leur oncle
Héritiers TOUSARD
GEDDES Anne-Marie
de TOUSARD Louise Caroline Françoise, veuve STOCKER
de TOUSARD Joséphine Elisabeth Laurette, épouse MORRELL.
Enfin, parmi les héritiers de Michel de NARD (pour une
caféterie sise à la Coupe à David, paroisse du Limbé -
Indemnité, en 1831 : 4.550 Frs), on trouve :
DUCASSE Jeanne, veuve TOUZARD.
Parmi les héritiers de Louis de NARD (copropriétaire avec
Jean Baptiste, comte de NARD, toujours vivant en 1830),
pour une caféterie et cotonneraie, et une caféterie, sises
au bord de la mer au Baynet - Indemnité : 11.340 Frs), on
trouve :
DUCASSE Adélaïde, veuve TOUZARD.
Le troisième des frères TOUSARD avait-il épousé Jeanne ou
Adélaïde DUCASSE ? Ou s'agit-il d'un autre TOUSARD ?
On sait que, outre TOUZARD d'OLBEC, Anne-Louis de
TOUSARD avait un autre frère, colonel du génie, baron de
l'Empire, Antoine François ou Antoine-Etienne, prénom
utilisé par Anne-Louis dans une lettre sans date (1807) à
"Sa Majesté impériale et royale". Ce frère, est-il dit,
après avoir fait campagne en Egypte, sert en ce moment "à
votre armée aux ordres du maréchal DAVOUST, ainsi que son
neveu Louis CLOUET qui a eu l'honneur de verser son sang
sous vos yeux à l'affaire d'Uska en décembre dernier"
(Arch. diplomatiques, Paris. Personnel 1ère série vol 309)
Une lettre adressée le 18 novembre 1813, par Hélène
DEFORGUES (fille aînée d'Anne-Louis de TOUSARD) au duc de
BASSANO, alors ministre des relations extérieures,
confirme les indications données par David Geggus sur ce
frère d'Anne-Louis de TOUSARD : "Nièce du général baron de
TOUSARD que Sa Majesté a toujours parfaitement accueilli,
ayant fait toute la campagne d'Egypte, celles d'Allemagne
et de Prusse jusqu'en 1810. Lorsqu'en 1810 une fête
malheureuse vint porter le deuil dans ma famille, j'ai
perdu de suite madame de TOUSARD ! Sa fille âgée de 22 ans
est morte des suites de ses brûlures, au mois de février
1813 et M. de Tousard, propre frère de mon père... venait
d'être nommé consul à Hambourg... Il a succombé il y a
deux mois... C'était un officier du génie très instruit"
(Archives diplomatiques. Personnel, vol. 21 Mi : p. 6287)
Une fille aînée d'Anne Louis de TOUSARD
Mlle P. Prime Swain, descendante d'Anne-Louis de
TOUSARD, m'avait signalé l'existence d'une "enfant de
l'amour" (love child) que TOUSARD avait eue en France et
qui, aux Etats-Unis avait épousé "M. DEFORGUES", alors
consul de France à la Nouvelle-Orléans, dont Anne-Louis de
TOUSARD était depuis peu l'adjoint.
De fait, dans les registres du consulat de France à
Philadelphie (conservés au centre des Archives diploma-
tiques de Nantes), on trouve le "19 messidor An 13, second
de l'Empire" (8 juillet 1805) le mariage de "M. François
Louis Michel CHEMIN DEFORGUES, commissaire des relations
commerciales de France pour la Louisiane à la résidence de
la Nouvelle-Orléans, natif de Vire (selon un biographe, le
29 septembre 1759), fils majeur de feu M. Jean CHEMIN
DEFORGUES et de feue dame Anne Bertrande THOMAS de la
MARCHE, ledit sieur comparant domicilié à Paris depuis de
longues années, étant ce jour en cette ville de Phila-
delphie... et demoiselle Anne Sophie Hélène de TOUZARD,
majeure, âgée de 22 ans passés, fille de M. Anne Louis de
TOUZARD, sous-commissaire chancelier des relations commer-
ciales de France au Commissariat de la Nouvelle-Orléans,
ladite demoiselle comparante native de Paris et baptisée
sur la paroisse Ste-Marguerite le 18 mai 1783, lendemain
de sa naissance" (aucune mention n'est faite de la mère).
De ce mariage n'était issue, encore en juin 1819,
aucune postérité. DEFORGUES avait un fils unique qui
disparut au cours de "la campagne de Moscou".
François Louis Michel CHEMIN DEFORGUES n'était pas
n'importe qui.
Page suivante
Retour au sommaire
Révision 21/11/2005