G.H.C. Bulletin 87 : Novembre 1996 Page 1796
RÉPONSES
96-136 Comte de POULLAIN (Grenade, 18° ou 19°)
Aucune naissance de POULAIN ne peut avoir eu lieu en 1760
aux Iles car cette famille ne s'implanta à la Grenade que
comme héritière de noble Pierre DELPECH de LAROQUE, voyer
en l'île, où il fit son testament le 17 mars 1770. Sa
soeur, dame Jeanne DELPECH de LAROQUE, avait épousé noble
Jean de POULAIN, dont elle eut six enfants. Jean mourut à
la Grenade, probablement chez son beau-frère DELPECH, le 2
novembre 1768. Parmi ses enfants, Pierre partit de
Bordeaux en novembre 1777 pour la Martinique et Joseph
Alexandre (le garde du corps de Monsieur) en 1784.
Le fils de Joseph Alexandre et de Marie Françoise Adélaïde
BESSON de BEAUMANOIR, prénommé Jules Edouard Alexandre, né
à la Grenade en 1786 ou 1787, épousa Louise Charlotte de
CANTELOUP DU BOURDIEU. Parmi les enfants de ce couple, il
y eut Jules Alexandre, qui épousa Marie TERRIèRE (mariage
désapprouvé par la famille) et en eut une fille (prénom
inconnu) et un fils, Henri Edouard, marié en 1848 à Esther
Augustine (ou Marie Augustine Jeanne) de CLEMANSON de
BÉRON d'OCHE, dont il eut une fille. Henri Edouard mourut
à Villeneuve sur Lot (47), le 16 mars 1871. En 1873, Julia
de POULLAIN, 57 ans, propriétaire à Villeneuve sur Lot,
demande un passeport pour la Grenade. Sa filiation m'est
inconnue.
Ainsi se terminent les éléments généalogiques dont je
dispose.
Joseph Alexandre correspondit avec MOREAU de ST-MÉRY
auquel il est peut-être apparenté car il écrit : "la
singulière affection que je porte à tous les parans que
l'infortunée Bessonete ma donné par la naissance de mon
fils."
"L'infortunée Bessonete" étant morte jeune, quelques mois
après la naissance de son fils Jules Edouard Alexandre,
Joseph Alexandre se remaria (contrat de mariage en langue
anglaise du 2 octobre 1789) avec Rose Aglaé, fille de Jean
Gabriel FOURNIER de CARLES de PRADINES. De ce second
mariage naquirent plusieurs enfants.
Le fils du premier mariage, Jules Edouard Alexandre, né en
1786 ou 1787 à la Grenade, eut, de son mariage avec Mlle
de CANTELOUP DU BOURDIEU, huit enfants : Jules Alexandre,
Henri Edouard, Frédéric Guillaume, Charles Ellis, Emma
Caroline (+ célibataire en 1872), Louise Mathilde (épouse
de Jules BOUDIN, d'où une fille à la Martinique, élevée
par son oncle Edouard), Lavinia Sophie (épouse d'Ulysse
NOGUèS) et Georgina Adélaïde.
Du sort de tous ces cadets, nous ne savons pratiquement
rien. Dans les papiers conservés aux Archives de Lot et
Garonne, qui ne concernent qu'une seule lignée, celle qui
acheta la seigneurie de Trémons, aucune trace d'une
Amélie, ni d'une banqueroute qui aurait provoqué un départ
de France. Il est vrai qu'il semble y avoir eu quelques
garçons qui auraient eu des différents avec leur famille.
Un dépouillement méticuleux de la correspondance pourrait
peut-être fournir quelques renseignements complémentaires.
L. Bourrachot
NDLR Merci pour notre correspondant américain de ces
renseignements. Nous espérons qu'il pourra les confronter
avec sa propre généalogie et nous envoyer des compléments
et précisions. Pour l'y aider, voici, en synthèse du texte
de Lucile Bourrachot, une généalogie descendante :
1 noble Jean de POULAIN
+ La Grenade 2 11 1768
x Jeanne DELPECH de LAROQUE;
d'où six enfants dont
- Charles "vicomte de Trémons", au service du Danemark
- Pierre, qui part pour la Martinique en 1777
- Joseph Alexandre, qui suit
1.1 Joseph Alexandre de POULAIN, garde du corps de
Monsieur
ax La Grenade 13 6 1785 Marie Françoise Adélaïde BESSON
de BEAUMANOIR dite "Bessonette" (1)
bx (La Grenade ?) 2 10 1789 Rose Aglaé FOURNIER de
CARLES de PRADINES, fille de Jean Gabriel
plusieurs enfants du second mariage et, du premier :
1.1a.1 Jules Edouard Alexandre de POULAIN
o La Grenade 1786 ou 1787
x Louise Charlotte de CANTELOUP DU BOURDIEU
d'où huit enfants (voir texte ci-dessus) dont :
1.1a.1.1 Jules Alexandre de POULAIN
x Marie TERRIèRE
d'où une fille et :
1.1a.1.1.1 Henri Edouard de POULAIN
+ Villeneuve sur Lot (47) 16 3 1871
x 1848 Esther Augustine (ou Marie Augustine Jeanne) de
CLEMANSON de BÉRON d'OCHE
d'où une fille
(1) Médéric Louis Elie MOREAU dit de ST-MÉRY était cousin
germain de "Bessonette" par sa mère Marie Rose BESSON qui
était soeur d'Elie François Xavier BESSON dit BEAUMANOIR,
lieutenant d'artillerie à la Grenade et capitaine
commandant du quartier du Marquis en 1780 et, proba-
blement, beau-père de Joseph Alexandre de POULAIN (source:
"Les officiers du conseil souverain de la Martinique"
d'Emile Hayot).
96-148 de JARRIER (Auvergne, Antilles, 18°)
Henri de Frémont et Yves Gladel (président du Cercle
Généalogique et Héraldique de l'Auvergne et du Velay) nous
ayant envoyé des éléments de réponse et extraits de
dictionnaires généalogiques (principalement celui d'Albert
de Remacle, 1995), nous en extrayons l'essai de synthèse
qui suit :
Jean de JARRIER (B), baptisé à Condat le 2 9 1706, est
fils de Claude, écuyer, seigneur de TRACHèZE, marié à Riom
le 15 juin 1705 avec dlle Catherine de MOLEN de LA VERNèDE
(et non DESMOULINS de LA VERNETTE). (Jean de JARRIER,
celui de Marie-Galante avait pour frère un autre Jean,
époux de Jeanne SEGUIN, qui continua la descendance en
Auvergne).
Si Joseph (A1) et Antoine (A2) sont ses cousins germains,
ils seraient fils non d'un Jean (A) mais d'un Jacques dont
le dictionnaire de Remacle dit seulement "qui en 1666
avait fait la guerre en Flandre". Et ce Jacques serait
sieur de LA BESSE et non de LA GORSE, qui n'existe pas
dans les fiefs des Jarrier. Quant au frère qui écrit le 20
10 1735, il doit être plutôt sieur de LOGèRES que de LOGES
et il écrit bien du domaine auvergnat de Laval, une des
propriétés de la famille. N'oublions pas, une fois de
plus, que ces approximations peuvent venir de la recopie
des actes paroissiaux en 1776.
Mais, si on doit bien lire "de LA BESSE" et non "de LA
GORSE" (très probable, étant donné que c'est le nom de
branche d'Antoine, A2), les deux frères peuvent être
petits-fils de René de JARRIER écuyer sieur de LA BESSE
(Argenton, en Berry), époux d'Antoinette de VERNING, dont
Jean (A), époux de Catherine GÉVAUDAN serait un fils.
Résumons ces suppositions auvergnates, que nous espérons
voir confirmer par des spécialistes de cette région :
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Révision 28/12/2004