G.H.C. Bulletin 87 : Novembre 1996 Page 1792
RÉPONSES
93-116 Moulin enterré en Guadeloupe
Pas de réponse directe sur le lieu d'un "moulin enterré"
en Guadeloupe. Par contre, sur le terme lui-même, deux
explications pourraient être trouvées dans "Histoire de
l'architecture dans la Caraïbe" de David Busseret
(Editions caribéennes, 1980) : au chapitre 3, "Archi-
tecture industrielle", à propos de la fabrication du
sucre, il est précisé que, selon les lieux, on utilisait
des moulins à mules ou des moulins à vent.
Moulins à vent : les moulins à vent classiques avaient de
grandes ailes qui pouvaient gêner l'arrivée de la canne.
On construisait donc des moulins à deux étages, comme pour
les moulins à mules. La canne montait par une rampe
jusqu'à une plate-forme surélevée et la bagasse sortait
par le niveau inférieur (voir schéma). Il semble, d'après
Busseret, que ce type de moulin fut plus tardif et se
développa surtout à la Jamaïque.
Moulins à vent
Les moulins à mules étaient peu répandus car les animaux
coûtaient cher et, en général, chaque fois que cela était
possible, les habitations utilisaient les moulins à vent
et gardaient en réserve un moulin à mules en cas de
défaillance de l'alizé.
Ce qui est sûr, c'est qu'il ne peut s'agir de moulins à
eau car ceux-ci n'étaient jamais sur deux niveaux.
Moulins à mules : le moulin à mules à un seul niveau
présentait l'inconvénient qu'il n'était pas facile
d'introduire la canne entre les rolles centraux alors que
les animaux avançaient. D'où le développement du moulin à
mules sur deux niveaux, les mules déambulant au niveau
supérieur, le long d'un chemin de trait, sur une plate-
forme circulaire en pierre, et l'extraction de la bagasse
se faisant au niveau inférieur. Ce pourrait être une
première explication pour un moulin "enterré" (voir le
schéma). G. Stéhlé
Moulin à Mules
95-33 CAILLET (Guyane, Guadeloupe, 19°)
(voir p. 1761) C'est à Paris que se trouve l'étude de Me
Benjamin Alfred Prestat (LVI, de 1850 à 1872) B. Rossignol
95-82 DEMETRIUS Guadeloupe, 19°)
Le 29 juillet 1838 à Capesterre, "la nommée DEMETRIUS
Marie-Louise, âgée de 25 ans et 11 mois, accompagnée de
son fils Louis âgé de 18 mois", assistée des srs Jean
Pierre Fidelin, 46 ans, habitant propriétaire, commandant
de la milice, et Roch Guys, 30 ans, greffier de la justice
de paix, tous deux domiciliés à Capesterre, "présente un
arrêté du gouverneur du 12 juillet courant, qui déclare
libres la comparante et le jeune Louis son fils, pour le
faire enregistrer.
C'est la première apparition du patronyme dans les
registres de Capesterre. On y trouve ensuite les
déclarations de naissance des autres enfants et,
curieusement, l'enregistrement d'un acte de liberté
postérieur d'une fille. Voici donc les enfants et petits-
enfants de Marie Louise DEMETRIUS (tous actes à
Capesterre; rappelons que le microfilmage s'est arrêté en
1870 : pour les actes suivants, aller à Aix-en-Provence) :
1 Louis DEMETRIUS, propriétaire demeurant au Trou au Chat
section du Bananier (1861); propriétaire et charpentier
même lieu (1866, 1868)
o début 1837; déclaré libre le 12 7 1838; enregistré 29
(voir ci-dessus)
x 10 10 1861 Cécile Eugénie ALDèS, fille de Joseph, 46
ans, et Aline HERMINIE, 45 ans, demeurant à Basse-
Terre rue Boulogne n° 1
o Basse-Terre 9 12 1839
Témoins du mariage : Joseph Durancy Boyer, 40 ans, et
Octave Merlo, 32 ans, tous deux propriétaires
demeurant au hameau du Bananier; Charles Houllier,
pharmacien, 32 ans, et Adolphe Anaïse, charpentier,
32 ans, domiciliés au bourg
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