G.H.C. Bulletin 86 : Octobre 1996 Page 1766
QUESTIONS
96-153 Recensements de Marie-Galante au XVIIe siècle)
Pouvez-vous me communiquer les références des recensements
de 1665 et 1680 de Marie-Galante (cf. p. 1676) ? J'y
trouverai peut-être les BEILLERT. M. Beauvarlet
NDLR La référence est donnée en page 1676 : G1/498. Le
document se trouve à Aix et son microfilm (avec une cote
différente, à vérifier) au CARAN et aux AD de Guadeloupe.
Cependant, vous n'y trouverez pas les BEILLERT dont le
premier couple (Jean BEILLERT x Anne RENAULT) est du début
du XVIIIe siècle. Ils se sont mariés à Capesterre de
Marie-Galante le 18 mai 1721 mais le curé n'indique pas
l'origine ni les parents. Anne est probablement fille de
Jean RENAUD et Gabrielle LARIGOT, recensés en 1680 avec un
fils et deux filles.
96-154 MARGOTTEAU, marin (Guadeloupe, 18°)
Mon aïeul, François MARGOTTEAU, marin, est "décédé à
l'hôpital de la Pointe-à-Pitre Guadeloupe le 13 thermidor
an II (31 7 1794), ainsi qu'il est apostillé en marge du
rôle de la frégate de ligne du capitaine Lassignes (???
nom peu lisible)". C'est ce qui est indiqué sur l'acte de
mariage de son fils à La Flotte en Ré (17), le 3 mars
1813. Je souhaite en savoir plus. M. Provost, responsable
du Cercle généalogique d'Aunis et Saintonge à La Rochelle,
a consulté longuement et en vain aux Archives de Charente
Maritime : les engagés pour le Canada; les archives de
l'Amirauté pour un commandant "Lassignes", introuvable;
les biographies. Il me conseille de vous écrire.
Ch. Souche
NDLR Dans l'acte dont vous nous envoyez photocopie, la
phrase est effectivement peu lisible. Mais la date a
immédiatement attiré notre attention et nous avons
consulté l'Histoire de la Guadeloupe de Lacour, ce qui
nous a permis de comprendre qu'il faut lire "rôle de la
frégate La Pique, capitaine LEISSEGUES" : votre ancêtre
était marin sur la frégate qui, avec sept autres
bâtiments, a porté à la Guadeloupe Victor HUGUES, la
guillotine et le décret de l'abolition de l'esclavage de
la Convention, ainsi que les 1.150 hommes de troupes de
différentes armes qui formaient le bataillon des Sans-
Culottes et qui ont repris la Guadeloupe aux Anglais. Il
est probablement mort de la fièvre jaune, comme beaucoup
de ces Européens, après la prise de Pointe-à-Pitre
(Histoire de la Guadeloupe de Lacour, tome II, livre VI,
chapitres 1 à 4). Vous voyez l'importance de connaître
l'Histoire pour avancer en généalogie.
Mais vous ne pouvez pas retrouver son acte de décès dans
l'état civil de Pointe-à-Pitre, lequel, en raison des
événements historiques, s'arrête le 5 juin 1794 pour
reprendre le 20 fructidor an II (6 septembre 1794). On lit
alors beaucoup d'actes de décès d'Européens, souvent
déclarés par des officiers, mais du jour même ou de la
veille.
Essayez de consulter les archives de la marine à Vincennes
pour retrouver le rôle d'équipage de "La Pique" et...
tenez-nous au courant !
96-155 GUèZE (Martinique, 19°)
Question de Philippe Guèze, publiée dans "La France
Généalogique" et transmise par son directeur : recherche
date et lieu des mariages à la Martinique de
- Alexandre GUèZE x NN de SAVIGNY (milieu XIXe)
- Léon GUèZE x NN DUVAL de SAINTE-CLAIRE (2e 1/2 XIXe)
- Léon GUèZE x NN ROUVELAT de CUSSAC (2e 1/2 XIXe)
F. Poincaré
96-156 ANGOT (Guadeloupe, Dieppe ?)
En réponse à ma question POSTEL et DAGOMEL (95-126, p.
1512), vous indiquiez que Jacques ANGOT, habitant sucrier,
recensé en 1664 avec son épouse Marie SERGENT et cinq
enfants, était peut-être de Dieppe où il engagea Anne
LELIèVRE en 1656.
Or, j'ai lu (Le Figaro 8 5 1996, p. 12) une critique par
Yves Mezeray du livre de Michel Barrault "Le sacre et la
pensée" (Payot), où il est parlé de l'armateur Jean ANGO,
"véritable doge dieppois", commerçant, collecteur d'impôts
et fin lettré, conseiller et ami de François I (roi de
1515 à 1574). Il était à la tête d'une flotte de corsaires
qui s'empara notamment du trésor de Moctezuma, le dernier
empereur aztèque, en attaquant les navires espagnols. A
l'heure de sa gloire, il se retira sur la commune de
Varengeville (arrondissement de Dieppe, canton
d'Offranville), dans une magnifique demeure en bois,
conçue par des architectes italiens, que l'on visite
encore aujourd'hui, avec son parc planté d'azalées et de
rhododendrons.
Ces deux ANGO (ANGOT) auraient-ils une parenté ?
J. Bagourd
96-157 RIVASSON ou RIVASSOU (St-Domingue, 18°)
Je suis toujours à la recherche d'informations sur la
présence de RIVASSON ou RIVASSOU à St-Domingue vers 1760-
1790. Grâce aux Amitiés Généalogiques Bordelaises, j'ai
retrouvé, dans les listes des passagers embarqués de
Bordeaux pour les îles :
- Marie ADÉLAïDE, créole, 30 ans, de St-Domingue, pour le
Cap, 22 mai 1787;
- Catherine RIVASSOU, 3 ans, du Cap, fille d'Adélaïde
RIVASSOU, créole de Cayenne, pour le Cap, 9 novembre 1787;
- Adélaïde RIVASSOU épouse ST-MARTIN, 38 ans, native de
St-Domingue; obtient, le 3 floréal an III (22 avril 1795),
un passeport pour la Nouvelle-Angleterre. Elle résidait à
Pessac (33) avec sa fille de 10 ans.
Or Marie-Anne CHANCEAULME, fille d'Henry-Abel et Anne LE
COCQ et veuve de Pierre-François GABET (cf. GHC p. 264),
vivait à Pessac de fin 1792 à 1799 au moins et elle avait
des cousins RIVASSON, enfants de Marie CHANCEAULME (soeur
de son père Henry-Abel), dont un séjourna à St-Domingue
vers mai 1756 (aurait-il pu avoir une fille naturelle,
Adélaïde, née vers 1757, mère de Catherine née vers 1784
et plus tard épouse St-Martin -synthèse des embarquements
ci-dessus- ?), et des petits-cousins, petits-enfants de
cette Marie Chanceaulme, dont l'un se retrouve à la Marti-
nique vers 1796. O. de Rivasson Le Cocq
NDLR Toutes ces hypothèses semblent cohérentes mais il
faudrait des preuves. Or les registres du Cap ne sont
conservés que de 1777 à 1788 et nous n'y avons trouvé
aucun Rivasson. Dans le cahier 25 (septembre 1988) du
Centre de Généalogie et d'Histoire des Isles d'Amérique,
le colonel Arnaud a établi les généalogies de plusieurs
familles ST-MARTIN différentes de St-Domingue : aucune
alliance avec Adélaïde Rivasson.
Nous avons recherché acte par acte dans le registre du Cap
de début 1783 à fin 1785 le baptême d'une Catherine fille
naturelle d'une Adélaïde, en vain. Nous avons ensuite
cherché dans les tables de Cayenne, de 1750 à 1760, le
baptême de Marie Adélaïde RIVASSON aux lettres A, M et R,
toujours en vain.
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Révision 28/12/2004