G.H.C. Bulletin 86 : Octobre 1996 Page 1763

QUESTIONS

96-148 de JARRIER (Auvergne, Antilles, 18°)
Une  NDLR  en page 1657 évoque la famille JARRIER  et  ses
branches. Je n'en connais qu'un membre. Tout ce  que  vous
pourrez me faire savoir m'intéressera.       H. de Frémont
NDLR Nous n'avons que des éléments épars que voici :
- Joseph  (ou  Claude)  de  JARRIER  écuyer  sieur  de  LA
CHASSAIGNE  semble  être  le  premier  de  cette   famille
d'Auvergne passé aux Isles, comme enseigne  de  la  marine
(il était avant lieutenant de grenadiers), en 1714;  il  y
fut  successivement  lieutenant  (1715)  puis   commandant
(1716) à la Grenade puis reçut l'ordre  "d'embarquer  pour
courir les forbans" avec les sieurs de LIGNY,  lieutenant,
et de  STE-MARIE,  enseigne,  sous  les  ordres  du  sieur
SINSON, commandant le bateau (1721). Le 21 avril 1722,  il
prit le commandement des  troupes  de  Marie-Galante,  ci-
devant commandées par M. de ST-MICHEL, à  la  suite  d'une
sédition des habitants de  l'île  contre  ce  dernier;  en
1730, à la suite du décès du sieur SINSON, il fut major de 
l'île et resta chargé du  commandement,  qu'il  exerça  de
nombreuses années. En 1733, à la suite  d'une  altercation
avec le sieur de TONTY, le  gouverneur  des  îles,  M.  de
CHAMPIGNY, le juge "très borné" mais ajoute  qu'il  a  une
grande volonté et un grand courage. Enfin, en  1750,  tout
en restant commandant de Marie-Galante, il reçut le  grade
de lieutenant de roi  (sources : Colonies E242). 
- En 1736, M. DELACHASSAIGNE (sic), major pour le  roi  de
Marie-Galante,  et  M.  DELABESSE,  capitaine  de  milice,
prouvent par lettres  reçues  de  leur  famille  que  leur
cousin germain Jean DEJARRIER écuyer seigneur DELATRACHèSE 
n'est point marié et peut  contracter  une  alliance.  Les
sieurs de Labesse et de La Chassaigne sont frères : "M. le 
général a établi capitaine  des  milices  du  quartier  du
Vieux-Fort  et  Anse  des  Vents  le  sieur  Dujarrier  de
Labesse, frère de M. de La Chassaigne, en remplacement  du
sr de Villemorin qui s'est retiré" (14 8 1733, C/7a/12).
                 Eléments de généalogie :
A Jean de JARRIER écuyer sr de LAGORSE (?) 
  x Catherine GEVAUDAN
A 1 Joseph (! 1731, 1733 et 1762) ou Claude (! 1739) de 
  JARRIER écuyer sr de LA CHASSAIGNE, major puis 
  lieutenant de roi à Marie-Galante, chevalier de St-Louis
  x (Martinique ?) /1731 Rose MICHEL
A 1.1 Joseph de JARRIER de LA CHASSAIGNE
  o 7 11 b Grand-Bourg de Marie-Galante 2 12 1731, 
     p Antoine Dejarrier écuyer sr Delabesse, aide-major 
     de Marie-Galante, m dame Jeanne Vivens épouse de Jean 
     Dumoulier écuyer sr Delacombe, capitaine de milice
A 1.2 Rose Madeleine de JARRIER de LA CHASSAIGNE
  o 12 1 b Grand-Bourg 24 1 1739, p Jean Dejarrier écuyer 
     sr Delatrachèse, m Madeleine Boncourt épouse de M. de 
     St-Maclou
  + Grand-Bourg 29 6 1782 (+) chapelle "ses ancêtres en 
     ayant obtenu le droit par lettres patentes du roi 
     pour eux et leurs successeurs de leur nom"; environ 
     44 ans
  Cm 3 11 1762 (Colonies E252) François Gabriel 
     BOURGUIGNON de LA MURE, habitant de Marie-Galante, 
     fils de François et Françoise MICHEL 
     b St-Pierre ou Macouba (Martinique) 4 4 4734 (E252)
A 2 Antoine de JARRIER écuyer sr de LABESSE sgr de TRACHèSE, 
  aide-major de milice de Marie-Galante   
  o St-Eloy diocèse de Clermont en Auvergne (St-Eloy la 
     Glacière, 63 ?) ca 1692
  + 25 (+) Grand-Bourg 26 9 1744, capitaine de cavalerie, 
     52 ans
  x Grand-Bourg 7 5 1731 Marie Luce ROY, fille de Nicolas, 
     capitaine de milice, et Marie Rose GOBERT
     o Cul de Sac François de la Martinique
B Jean de JARRIER écuyer sr de TRACHèSE, fils de messire 
  Claude écuyer sgr de TRACHèSE et Catherine DESMOULINS de 
  LA VERNETTE (Jean, cousin germain de Joseph et Antoine)
  o Conda en Auvergne (Condat 15) ca 1706
  + Grand-Bourg 17 9 1763, environ 57 ans
  x Grand-Bourg 2 10 1736 Marie Jeanne JEAN de LATOUR, 
     fille de + Barthélemy, ancien commandant et juge 
     royal de Marie-Galante, et Marie Anne RENAUDOT
     o St-Pierre (Martinique)
     + Grand-Bourg 14 2 1755
     ax Capesterre de Marie-Galante 26 11 1721 Louis 
          PASQUIER, fils de Laurent, marchand, et Denise 
          TROUVÉ  
          o Ste-Radegonde de Chassé en Anjou (72) ca 1673
          + Capesterre 11 5 1730 
  Nota : au mariage de  1736,  M.  Delachassaigne,  cousin
     germain de Jean, présente une lettre que lui a écrite 
     son frère, le sr Loges, datée de Laval (?) le  20  10
     1735, "où il le prie, comme ledit  Jean  de  Trachèse
     venait en cette île, de lui donner sa protection pour 
     l'établir."
Enfin, quel est "votre" JARRIER martiniquais ?
96-149 COURPON de LA TOUR (Canada ?, St-Martin, 17°)
Un correspondant canadien m'a  signalé  avoir  lu  dans  :
"Mémoires Soc. Gen. Canadienne Française",  no  1  p.  26,
"Emigration rochelaise en  Nouvelle-France"  par  Archange
Godbout : COURPON (de), Savinien, éc., sieur de  la  TOUR,
fit plusieurs fois la traversée (entre autres en 1636),
+ avant 1671 
ax 10-06-1641 Nantes (St-Similien) Olive de LAUBAURÉ 
bx  17-10-1654  La  Rochelle   (St-Jean-du-Perrot)   Barbe
  BAJOLET, veuve Martin LEFEBVRE, cette dernière demeurant 
  à Port-Royal en Acadie en 1671.
Est-ce le même personnage que celui dont Du Tertre (tome I 
p 411 et suivantes) parle longuement  lors  de  l'établis-
sement à l'île de St Martin le 23 mars 1648 ?
Le gouverneur, nommé  par  Poincy,   en  est  Savinien  de
Courpon sieur de La Tour.
Du Tertre parle ensuite de l'assassinat que sa femme tenta 
en 1655 : "Cette demoiselle assez  connue  dans  les  îles
sous le nom de la baronne de SAVIGNY, autrement de LAUNOY, 
qui avait épousé le S. de La Tour dez auparavent qu'il fut 
Gouverneur de St Martin, avait un esprit altier..."
Pour résumer l'affaire : Savinien avait été prisonnier des 
Turcs. Sa femme obtint sa libération. Savinien retourna  a
St Martin "mais accompagné d'une femme débauchée  dont  il
abusait impunément, la faisant coucher  dans  son  lit  en
présence de sa femme".
Sa femme voulut l'assassiner mais il se défendit,  la  fit
mettre aux fers et décapiter...
Il semble que l'on peut faire plusieurs hypothèses :
1) ce n'est pas la même personne
2) la baronne de Savigny n'était pas sa femme ou il  était
bigame... (pieux mensonge du Révérend père ?)
3) de Launay et de Laubauré serait la même personne et  la 
date de 1655 donnée par Du Tertre est fausse. 
Qui saurait la vérité ? Un  Nantais  pourrait-il  voir  ce
premier mariage ?                      Ph. et B. Rossignol


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Révision 28/12/2004