G.H.C. Bulletin 84 : Juillet-Août 1996 Page 1695

COMPLÉMENT

Le mystérieux héritage de Jacques DUBOIS

- esclaves (moins 23 marrons, malades, 
  en démence et un absent)                84 480 l      
- un vieux cheval                            264 l
- un canot                                   396 l
- 150 grilles pour monter les chaudières
  à sucre et mille pierres de taille       7 200 l
- bâtiments                                7 800 l
- terres                                 103 333 l 6 s 8 d
- plantations                             12 312 l

     Les papiers sont surtout 47 lettres de  M.  François,
négociant au Havre, dont la plus récente est du 6 frimaire 
an 4 (28 10 1795). A cette époque le crédit était de 91929 
livres 2 sous 6 deniers et le débit  de  30827  livres  11
sous; M. François ajoutait avoir remis à la  soeur  de  M.
Dubois 31101 livres 11 sous 6 deniers (30000 livres  remis
à son frère et 1101 livres 11 sous 6 deniers du solde).
     Les créances s'élèvent à 61433 l 13 s 9 d
     Les dettes à 11158 l 16 s 6 d + 596 l 10 s.

EN FEUILLETANT BULLETINS ET REVUES

   Les Sources (Provinces du Nord), n° 7, janvier 1996
 S.G.H.P.N., 133 rue de Silly, 92100 Boulogne-Billancourt
                    (cf. GHC p. 1288)

Toujours beaucoup d'informations  concrètes  sur  le  Nord
(chroniques   des    archives,    bibliothèques;    fiches
techniques; inventaires et bibliographies; logiciels; état 
des  publications...)  et  (pp.  55-56)   les   principaux
articles des n° 67 à 78 de GHC : merci ! 


         Mondes et cultures tome LIV - 2-3-4 1994
                Comptes rendus des séances 
            Académie des Sciences d'Outre-Mer
              15 rue La Pérouse, 75116 Paris

- 15 avril 1994 : Survol de quatre siècles entre Oyapok et 
Maroni Georges Cerbelaud-Salagnac
- 6 mai 1994 : Haïti, un singulier petit pays  marqué  par
l'histoire Raoul-Philippe Danaho
- 27 mai 1994 : Hommage à Félix Eboué
- 21 octobre 1994 : l'ORSTOM Michel Levallois

Parmi les comptes rendus d'ouvrages parus  en  1994,  nous
relevons :
- La  France au temps des négriers J.M.  Deveau,  Éditions 
France-Empire
- Chef  de  guerre chez les  Creeks  C.  Buchet,  Éditions 
France-Empire
- La Louisiane française B. Lugan, Perrin
- Bouillé et la surprise de Saint-Eustache  ou  la  Haute-
Loire aux Antilles Ph. Moret, Brioude  
- Langues  et  sociétés aux  Antilles  :  Saint-Martin  P. 
Martinez, Maisonneuve et Larose.

NDLR
 Nous supposons qu'une  aussi  inhabituelle  abondance  de
conférences sur les Antilles et la Guyane  s'explique  par
l'année de présidence de Marie-Antoinette Menier.
 

TROUVAILLES

de Maryvonne Lerebourg-Lizère :  Aux archives du ministère
des Affaires étrangères à Paris

- Munich 5 janvier 1830 : déclaration de décès de Bertrand 
ROUSSELLE, homme de couleur, valet de pied de la  cour  de
Bavière, demeurant à Munich, décédé le 1er janvier 1830  à
49 ans, né le 7 août 1780 à la Guadeloupe, fils naturel de
Jean Rousselle, nègre libre, et de Marie  Madeleine  PABE,
négresse libre.

- New York : acte de décès à Brooklyn, le 20 février 1870, 
d'Antonia  Surprise  de  SOBOKER,   épouse   de   Constant
Alexandre  PETIT LEBRUN,  planteur,  née  à  Sainte-Croix, 
colonie danoise des Antilles, le 29 septembre 1843,  fille
de Lorenzo de Soboker et de Joséphine DENDRIEN.

NDLR
     Les PETIT-LEBRUN sont de Guadeloupe, issus de Jacques 
Philippe qui épousa à Port-Louis, le 11 août  1744,  Marie
Anne DUBOIS,  native  comme  lui  de  Ste-Anne,  fille  de
François, lieutenant de milice, et Dieudonnée LABBÉ.  Mais
les registres de Ste-Anne antérieurs à 1733  ont  disparu.
Les enfants naissent à Anse-Bertrand et, le 30 mars  1789,
on enterre à Ste-Anne Marie Thérèse (sic) Dubois, veuve de 
Jacques Petit-Lebrun, 64 ans.  C'est  à  Ste-Anne  que  se
marient leurs enfants.
     Jacques PETIT-LEBRUN était dit, lors de son  mariage,
fils de feu Jean et  de  Marguerite  DROUILLARD  (laquelle
était née à Capesterre et baptisée le 17 juin 1696). Or on 
trouve à St-François Grande-Terre, le 28 juillet 1756,  le
décès de Marie Rose DUBOIS, 40 ans, veuve de Jean-Baptiste 
PETIT-LEBRUN : serait-ce une seconde épouse de Jean ?
     Un "J.-P. Petit-Lebrun" fait  partie  de  ces  "gueux
d'aristocrates" ou "traîtres" enfermés au fort  St-Charles
en février 1794 et sauvés du massacre des  "brigands"  par
le courage de COLLOT, BABUT et DUCOMET (Lacour II  p.  234
et 485.). Peut-être fut-il ensuite un des habitants alliés 
des Anglais et exécutés au camp Saint-Jean. En  1815/1820,
on retrouve des mariages de la famille,  toujours  à  Ste-
Anne.
 
     Quant à Bertrand ROUSSELLE, quel destin !  Il  serait
intéressant de  savoir  s'il  était  libre  de  naissance,
libéré par l'abolition de l'esclavage apportée par  Victor
HUGUES en 1794 ou encore esclave d'un émigré,  emmené  par
lui en Angleterre par exemple et libéré par la suite.
 

PUBLICATIONS

     Centre d'Études et de Recherches Caraïbéennes :
        Bolivar et les peuples de Nuestra América
          Des sans-culottes noirs au Libertador
                       Alain Yacou
                1990, broché, 176 p., 100F


                 Série Études critiques :
      La jeunesse d'Alexis Leger (Saint-John Perse)
                 Pau Bordeaux, 1899-1912
                       René Rouyère
                1989, broché, 288 p., 100F


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Révision 28/12/2004