G.H.C. Bulletin 84 : Juillet-Août 1996 Page 1691
Les propriétés CHAMPFLEURY à Saint-Domingue
l'habitation de l'Artibonite, établie en indigo, pour y
faire procéder à l'instant à la remise, qui m'en a été
faite le même jour (...).
J'ai vu sur cette dernière habitation, composée de cent
carreaux de terre, la quantité de dix-huit carreaux en
vivres, un atelier de 95 esclaves bien entretenus, qui
paraissent bien conduits et au-dessus des besoins qui leur
sont propres. Malheureusement pour cette habitation, les
deux extrêmes de cette quantité d'esclaves sont absolument
inutiles aujourd'hui à son exploitation, par leur trop et
trop peu d'âge.
La première coupe d'indigo n'a donné que 1.500 milliers,
dont MM. LA GOURGUE ont disposé. La seconde, qui se fait
actuellement, promet de 250 à 300 milliers, et le sort de
la troisième est incertain.
Malheureusement encore pour cette habitation, toutes les
cases y tombent en ruines par vétusté et par défaut de
réparations lorsqu'il en était temps encore.
MM. LA GOURGUE ayant disposé de tous les cafés de la
Montagne et de tous les indigos de l'Artibonite, il n'y a
aujourd'hui aucune espèce de denrée fabriquée ni sur l'une
ni sur l'autre habitation. Voilà au juste la position des
choses en ce moment. Et c'est précisément ce qui me
pénètre de douleur pour messieurs du BOBERIL. Je me trouve
très inquiet à cet égard. Il faut cependant prendre
courage et faire pour le mieux.
Je crois entrevoir, monsieur le Comte, que messieurs
le Comte du BOBERIL et de CHERVILLE n'ont jamais été bien
informés, ni du véritable état de leurs possessions dans
ce quartier-ci, ni de la manière d'agir des négociants de
Saint-Domingue en vertu des procurations dont ils sont
chargés, ni de l'espèce de culture qu'exigent les diffé-
rents biens de cette Colonie, ni de la nature de ces mêmes
biens. Il faut observer que les négociants perçoivent cinq
pour cent sur les envois qu'ils font en France, deux et
demi pour cent sur les achats et sur les ventes qu'ils
font pour les habitations dont ils sont chargés, et qu'ils
vendent de leurs magasins à les mêmes habitations, les
fournitures qui leur sont nécessaires, et cela de manière
à n'y pas perdre. Ces différents intérêts perçus pour
commission ne manquent pas de grossir à leur profit le
debet de leurs comptes. C'est ainsi que le plus clair des
revenus des habitations dont les négociants sont procura-
teurs, tourne à l'avantage du commerce et à la fortune du
commerçant. Je crains bien que MM. du BOBERIL et de
CHERVILLE en soient aussi un exemple, et je vois que je me
lance pour eux dans une foule d'embarras. Je ne crois pas
qu'ils puissent compter sur aucun revenu de cette année.
la vente que M. DUGAS a faite de la terre dépendante de
l'habitation de l'Artibonite, porte un grand préjudice à
cette même habitation. Le fossé d'égoût que M. GUIBERT a
permis d'y faire pour complaire à M. MOREAU, ne lui nuit
pas moins. Les forces que l'on a toujours refusé de donner
à cette habitation, ainsi qu'à celle de la Montagne,
diminuent singulièrement la masse des revenus, qui ne peut
être qu'en raison des forces. Ces deux habitations sont
aujourd'hui sans argent et sans bras suffisants à la
quantité de terre susceptible de production. Je vois tout
cela avec amertume.
Mais pour répondre, monsieur le Comte, à la confiance
dont vous voulez bien m'honorer, et pour ma satisfaction
personnelle, je me propose un plan de conduite plus avan-
tageux selon moi aux intérêts de MM. du BOBERIL et de
CHERVILLE. Je ne veux dépendre d'aucun négociant... ni
avoir aucune espèce d'affaire avec aucun d'eux.
Je retiendrai sur les premiers revenus fabriqués les
sommes nécessaires à l'exploitation de chaque année... Je
ferai, chaque année à MM. du BOBERIL et de CHERVILLE, les
envois de leurs denrées telles qu'elles seront, j'en ferai
les chargements et en paierai le fret... Je joindrai à
chaque envoi un état détaillé de la position de leurs
esclaves et de leurs terres, et ils pourront par ce moyen
voir et connaître la nature de leurs biens. Je désire
seulement que ma santé me permette d'exécuter longtemps ce
que je me propose de faire pour leur satisfaction, la
vôtre, et la mienne..."
NDLR
A paraître une généalogie VALETTE de CHAMPFLEURY et
alliés par Paul-Henri Gaschignard.
TROUVAILLES
de David Quénéhervé : Anagramme
Arrêté du gouverneur en date du 4 juillet 1846, qui
déclare libre Magloire, charpentier de Pointe-à-Pitre, 25
ans, dont la liberté a été demandée par le sieur Hyacinthe
BOUVIER. Il reçoit le nom de Magloire BÉRIVOU.
de Jean Cousin, président du C.G.H. de Seine-et-Marne :
- Me Langlois, notaire à Fontainebleau (AD 77, 18E75)
Le 15 mai 1741, est déposée aux minutes la
procuration donnée le 20 février de la même année, devant
Mes TROUVÉ et TIPHAINE, notaires au bourg St-Pierre de la
Martinique, par Me Hiacinthe Benjamin de LA PLANCHE,
avocat en parlement demeurant au dit bourg, paroisse ND de
Bon Port, à Me Jean MORLON, conseiller du roi, substitut
de la prévôté royale de Fontainbleau, y demeurant, pour
procéder à l'inventaire, liquidation et partage des biens
dépendants des successions de défunts le sr Etienne de La
Planche, bourgeois de Fontainebleau, et dame Louise
HAUFFRAY, son épouse, père et mère du constituant.
- Ascendance DELAPLANCHE (orthographe de la signature) :
1 Hyacinthe Benjamin DELAPLANCHE
2 Etienne DELAPLANCHE, bourgeois de Fontainebleau (77)
x Fontainebleau 2 5 1693
3 Louise HAUFFROY
4 Benjamin DELAPLANCHE
o Fontainebleau + /1693
x Fontainebleau 30 6 1665
5 Françoise HÉRON
o Fontainebleau + /1693
6 Jean HAUFFROY
+ 1693/
7 Louise PACHAU
+ 1693/
8-9 Estienne DELAPLANCHE x Hélène BUISSON
10-11 André HÉRON x Louise MORLON
(8 à 10 + 1665/)
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Révision 28/12/2004