G.H.C. Bulletin 84 : Juillet-Août 1996 Page 1686
Descendance aux États-Unis des DU BOURG de SAINTE-COLOMBE
Cependant, en 1848, un an après la mort de Michel, sa
veuve Aglaé la racheta aux HAMPTON. Très abîmée pendant la
guerre civile, la propriété fut en définitive détruite.
Les DORADOU-BRINGIER possédaient également une maison
en ville à la Nouvelle-Orléans, "Melpomène". Elle avait
été bâtie au début des années 1820 pour Joseph Théodore
BAUDUC. Il dut rapidement la céder à ses créanciers qui la
mirent en vente en novembre 1830. Elle fut achetée par
Henry BABCOX venu de Stonington (Connecticut). Il mourut
quatre ans après, en 1834. En 1842, elle devint la rési-
dence de Martin GORDON Jr., qui avait épousé une fille de
Michel DORADOU-BRINGIER.
Quand ils quittèrent leur élégante maison de Canal
Street, "Union Terrace", construite en 1836 par les archi-
tectes Dakin et Dakin entre les rues Dauphine et de
Bourgogne, les BRINGIER s'installèrent également à
Melpomène comme résidence de ville. Plus tard, GORDON se
fit bâtir une autre résidence près de Terpsichore, en face
de la rue Baronne, et les BRINGIER occupèrent la totalité
de Melpomène, partageant leur temps entre cette maison et
leur plantation de l'Hermitage.
Les BRINGIER avaient une vie sociale brillante. A une
grande beauté Aglaé alliait une vive intelligence et
beaucoup de vivacité. Très vite elle devint la reine de la
société. Son mari mourut le 13 mars 1847 à Memphis
(Tennessee). Dès lors, elle laissa à son fils, Louis
Amédée, le soin de diriger l'Hermitage; c'est proba-
blement la raison du rachat de White Hall qu'elle se garda
comme plantation. Mais c'est surtout à Melpomène qu'elle
passa son temps dans une vie mondaine très active. Elle y
resta jusqu'à sa mort, entourée et pleurée par une multi-
tude d'amis. Elle s'éteignit le 8 juin 1878, à l'âge de 80
ans, à Melpomène. La maison fut ensuite vendue à l'Hon.
Duncan KENNER qui la fit démolir et lotir quand le prix du
terrain grimpa à la Nouvelle-Orléans. Il faut dire que
cette résidence avait une superficie considérable,
occupant tout le carré des rues Melpomène, Carondelet,
Terpsichore et Baronne.
Sa mort fut constatée en présence des témoins Thomas
W. BORTHYCK, Sam C. HEPBURN et O. Henry LANVANZE. Elle fut
enterrée dans la tombe familiale à Donaldsonville.
Sa succession fut administrée par son fils Louis Amédée,
puis après le départ de celui-ci de l'État de Louisiane
vers 1883, par son petit-fils N. Brows TRIST (dossier
40416 - Court du 2ème district, paroisse d'Orléans -
1/7/1878 - 18/4/1879 - 18/3/1893). L'inventaire des biens
meubles et immeubles comporte 20 pages. Le 31 mai 1879 ont
été mis en vente la plantation de Houmas Grant et 14 lots
de 510 acres au total (27 h.) à l'est de Mississipi.
Faute d'enchères suffisantes, la vente ne s'est pas faite.
Les DORADOU-BRINGIER eurent 9 enfants :
- Marius Sainte-Colombe (cf. § 8)
- Marie Élisabeth Roselle (cf. § 9)
- Louise Françoise (cf. § 10)
- Anne Guillelmine Nanine (cf. § 11)
- Louis Amédée (cf. § 12)
- Marie Élisabeth Aglaé (cf. § 13)
- Louise Marie Myrthé (cf. § 14)
- Ann Octavie Marie (cf. § 15)
- Martin Doradou (cf. § 16)à
4. Noémie Antonine Caroline DU BOURG et Horatio DAVIS
Née en 1804 à la Nouvelle-Orléans, elle épousa le
général Horatio DAVIS et mourut le 21 décembre 1876 à la
Nouvelle-Orléans. Déclaration faite par ses fils Henry P.
DAVIS et James DAVIS, ainsi que par Henri COLIN. Elle
habitait alors 23 rue Saint-Philippe. Horatio était le
fils du colonel Samuel Boyer DAVIS, célèbre pour sa vail-
lante défense de Lewis pendant la guerre de 1812. La
maison d'Horatio, "La Corderie", était située entre le
Canal et River Road. Les DAVIS venaient du Delaware.
Hormis les deux fils cités ci-dessus, on ignore s'il y eut
d'autres enfants.
5. Louise Marie Éliza DU BOURG et Seaman FIELDS
Née en 1806 ou 1807 à la Nouvelle-Orléans, elle
épousa Seaman FIELDS. Elle mourut rue Esplanade à la
Nouvelle-Orléans le 18 février 1874. La déclaration fut
faite par F.A. MORIN, résidant rue Basin, en présence de
H. et L. LAFERRANDERIE. Noémie et Seaman eurent trois
filles, mariées à W.H. VREDENBURGH, James A. BLANC et T.
BAILLY-BLANCHARD. Ce dernier eut un fils, Arthur, attaché
à la légation américaine à Paris, et une fille mariée au
vicomte de CHAZELLES.
6. Victoire Jeanne Charlotte DU BOURG
et James Harvest FIELDS
Née en 1809 à la Nouvelle-Orléans, elle épousa James
Harvest FIELDS, neveu de Seman FIELDS, né vers 1800 dans
l'État de New-York. On ignore s'ils eurent des enfants.
Elle mourut à la Nouvelle-Orléans le 10 juillet 1841,
semble-t-il, au cours d'un accouchement, rue de Toulouse,
entre les rues Chartres et de la Vieille Levée.
Déclaration faite par son mari, en présence d'Octave
BLACHE et de Rodolphe POYNDORFFER (?).
7. Adèle DU BOURG et John THIBAULT
Née en 1811 ou 1812; elle épousa John THIBAULT. Leur
descendance serait nombreuse mais difficile à identifier,
car ce nom était très répandu en Louisiane. On sait
seulement que leur petit-fils, John S. THIBAULT, qui fut
Grand Maître de la Loge maçonnique de Louisiane en 1912.
8. Marius Sainte-Colombe BRINGIER et Augustine TUREAUD
Connu sous le surnom de "M.S.", il naquit le 17 10
1814 à White Hall et mourut à la Nouvelle-Orléans le 22
août 1884. Il épousa sa cousine Augustine TUREAUD, fille
d'Augustin D. TUREAUD et d'Élisabeth (Betsy) BRINGIER. Ces
derniers possédaient la plantation "Bagatelle" dont les
murs furent couverts de peintures sur la vie des oiseaux
par le fameux naturaliste James J. AUDUBON.
Marius et Augustine eurent cinq enfants :
- Louise, qui devint la seconde épouse du Dr. James de
TERDY TRUDEAU
- Augustine, morte enfant
- Félicie, morte célibataire
- Marius Sainte-Colombe Jr. , mort célibataire
- Eda, mariée à Thomas HOLMES, de Baltimore.
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Révision 28/12/2004