G.H.C. Bulletin 83 : Juin 1996 Page 1653

Famille COQUELIN de LA TIOLAIS ou THIOLAIS (Saint-Malo)
"Des Malouins en Louisiane"

  Marie Perrine, épouse d'Alexandre Claude DUPARQUIER de
                        GRANDCHAMP

     Si nous nous reportons aux  recherches  récentes  qui
précèdent, Marie Perrine est arrivée en Louisiane, avec sa 
mère et  ses  trois  frères,  le  21  juillet  1743,  pour
rejoindre  Raymond  Guillaume  qui  commerçait   dans   ce
secteur.  Son  futur  époux,  garde-magasin  au  Fort  des
Alibamas, pouvait compter au nombre des relations du père. 
Elle était très jeune au moment de son mariage (quinze  ou
seize ans).
Trois enfants devaient naître de cette union :

1 Marie F...
  o La Mobile
  x Jacques Antoine SANSON
2 Alexandre François
  o La Mobile 24 12 1755
  x Saint-Malo 21 9 1785 Bertrane LE TOUZEY (Vve LEMOINE 
    de PRÉNEUF
    o Saint-Malo 30 9 1761, d'où 3 filles dont notre 
      aïeule SAINT-MLEUX
3 Marguerite F...
  o La Mobile
  x NN LAMBERT

     Les deux filles et le gendre LAMBERT disparurent dans 
les désordres du Cap-Français à Saint-Domingue. Seule une 
petite Marie Sanson rentrait à Saint-Malo avec ses grands- 
parents en 1787.

               Alexandre Claude DUPARQUIER

     Il faut saluer ici un "coureur d'aventures".
     Né en 1726 à Paris, fils d'Alexandre  (noble  homme),
greffier civil au Châtelet et de Marthe POIRIER.
     Les parents sont qualifiés de bourgeois de  Paris  et
demeuraient rue Montorgueil en 1733.

     Entré comme clerc chez un procureur au  parlement  de
Paris, nommé LE QUEUX, probablement rebelle aux  joies  de
la procédure et trahi par des fréquentations, il se  livra
au libertinage. Arrêté  à  Étampes,  il  fut  transféré  à
Bicêtre (MS de la Bibliothèque de l'Arsenal, cote 11592) à 
la demande de ses parents,  en  septembre  1746.  Suite  à
diverses correspondances,  lettres  et  suppliques,  après
intervention de Monsieur de MARVILLE,  lieutenant  général
de police, et du ministre M. de MAUREPAS, il  recouvre  la
liberté à condition de s'engager pour la Louisiane  où  il
se retrouve garde-magasin au fort des  Alibamas,  sur  les
bords du Mississippi.

     Le 24 juin 1760, il est nommé garde-magasin général à 
la Nouvelle-Orléans. Il est aussi remarqué par un  mémoire
au ministre pour renflouer les finances de la colonie. Par 
la suite, chargé du bureau des classes  à  Saint-Domingue,
il aurait eu des intérêts dans une plantation ; il  rentre
à Saint-Malo en 1787. Élu premier maire de Saint-Servan le 
26 juin 1790, à la majorité absolue, il refuse de voter la 
mort du Roi et démissionne. Il décède dans sa  malouinière
de "La grande Bellevue" à Saint-Servan le 12 mars 1796.

       "The LATIOLAIS genealogy"  by Lee J. GUIDRY

     Ce document, transmis par Mme  A.  ELMWOOD,  confirme
nos présomptions et nous précise la descendance américaine 
de nos COQUELIN de LA TIOLAIS.

Louis, fils de Raymond Guillaume et Suzanne JAHOT
o La Mobile (Alabama) 4 11 1746; b Cathédrale St Louis
x Nouvelle-Orléans 16 6 1769 (?) Julienne BAR (BARTHE), 
  originaire de la "German coast".
En 1770, ils sont propriétaires à Plaquemine Brûlé.
     En préambule de ce long document écrit an anglais, il 
est précisé que  Louis  est  bien  le  fils  du  capitaine
Raymond COQUELIN de LA TIOLAIS,  propriétaire  du  "packet
boat" Saint-Jacques. Il  est  aussi  précisé  que,  de  La
Mobile, cette famille nombreuse est venue à  la  Nouvelle-
Orléans où elle figure dans de nombreux actes officiels en 
1741, 1744 et 1748.
D'où :
     Leufroy
     x Marie Joséphine d'AIGLE fille d'Étienne d'AIGLE III 
       et Marie Anne TAILLON de Saint-Louis (Missouri)
       o St Charles Parish 12 1788 
       + Church-Point 8 1858
     d'où :
          Étienne
          x probablement à Plaquemine Brûlé, quartier de 
            Breaux-Bridge, 1835 Érasie BREAUX de Church 
            Point,
          d'où 9 enfants :
               1 Marie Anne o 9 9 1836
               2 Étienne Jr. o 25 3 1838
               3 Marie Philoma o 30 11 1839
               4 Lufrosine o 19 11 1840
               5 Luf Ledie
               6 Marie Joséphine 3 1 1843, qui suit
               7 Alfred Joseph 27 2 1845
               8 Alisie 10 9 1846
               9 Marie Louise o 17 8 1848

Marie Joséphine COQUELIN de LA TIOLAIS
o Church Point 3 1 1843
+ 23 8 1943 (âgée de 100 ans)
x Church Point 3 9 1861, par le R.P. Abadie, Guidry 
  VELMONT
  o 24 2 1840        + Church Point (?) 26 7 1905
d'où 10 enfants, dont :
     Guidry Joseph Éraste
     o 5 6 1877          + 17 9 1947
     x 20 12 1904 Marie Edelzina BERGERON
       o 19 12 1885      + 25 2 1969

    Beaucoup de dates, mais peu de localisations précises. 
Faut-il en déduire  "Church  Point",  souvent  cité  ?  Il
serait intéressant d'en savoir plus.

Sources :
Fond Saint-Mleux, Chatin, Archives d'Ille-&-Vilaine
Archives de France
Recherches de Mrs A. Elmwood (Louisiane)
Généalogie et Histoire de la Caraïbe 


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Révision 28/12/2004