G.H.C. Bulletin 81 : Avril 1996 Page 1589
Anne Louis TOUSARD (Paris 12 3 1749 - Paris 8 5 1817)
1. Général Charles Germain de TOUSARD, Chevalier de Malte
x Antoinette de POITEVIN
1.1 Anne Louis de TOUSARD
chevalier de Saint-Louis et de Cincinnati; colonel au
service des États-Unis avec La Fayette; fondateur de
l'École militaire de West Point en 1800. Servit le
général Leclerc à Saint Domingue (1802). Consul de
France à la Nouvelle-Orléans (1805-16)
o Paris 12 3 1749 + Paris 8 5 1817
ax Anne Marie Élisabeth Marguerite de NUCE,
veuve du comte PARADèS
bx Cm Limbé 19 2 1788, notaire Auriol
Marie Françoise Reine JOUBERT, de Balthazar et
Marie FAUCONNIER
o Fort Dauphin + Wilmington (Delaware) 07 1794
ax Limbé 30 10 1784 François Alexandre Bernard de
SAINT MARTIN, avocat procureur général du
Conseil supérieur du Cap,
o Cap Français 1754 + Cap 6 6 1795
d'où :
Marie Martine Alexandrine de SAINT MARTIN,
(née posthume)
o 19 2 1785 b 1 3 1786; p Bernard de Saint-s
Martin, doyen du Conseil supérieur du Cap
(grand-père); m Marie Anne de Saint-Martin,
ép. Bayon de Libertat (tante)
x NN DUTHIL
cx Anne MORICE GEDDES
1.1b.1 Louise Caroline Françoise de TOUSARD x STOCKER
1.1b.2 Joséphine Élisabeth Laurette de TOUSARD x MORRELL
COOPÉRATION
d'Elaine Evans : LEGOUT-GERARD ( p. 45)
Marcel Douyrou dans son article sur GéRARD, député de St-
Domingue, s'interroge sur l'ascendance de Fernand Marie
Eugène LEGOUT-GERARD, peintre de la Marine (St-Lô 1861 -
Paris 1924, d'après le Benezit).
Lors d'un court passage à St-Lô en novembre 1995, j'ai
trouvé le certificat de mariage de Benoît Auguste LEGOUT-
GERARD, fils de Jean Louis Eugène et de Marie Elisabeth
DESMAREST, avec Antoinette Augustine ADELINE, fille de
Jean Charles Marie et de Françoise Félicité KERVER, le 28
janvier 1851.
Puis leur fils, Fernand Marie Eugène LEGOUT-GERARD, né le
29 octobre 1854, ondoyé le lendemain et dont le baptême
fut suppléé le 9 juillet 1855; parrain Jean Charles Marie
Adeline, marraine Marie Augustine Mélanie Legout-Gérard.
de Lucile Bourrachot : Hilaire JAMNET (p. 1566)
Il faut lire : né à Meilhan (47), orthographe moderne.
Mais la forme Milhau/Millau était autrefois très utilisée;
paroisse St-Cybard, qui était bien, alors, dans le diocèse
de Bazas. Quant au nom de Jamnet, il n'est pas très sûr.
Ce serait plutôt JACMET ou JAMMES.
Pâques aux Antilles
Guy Stéhlé
Lundi de Pâques. Point d'orgue final aux fêtes du
même nom permettant de récupérer des manifestations reli-
gieuses et des agapes liées à cette fête chrétienne.
La religion catholique et les traditions locales nous ont
légué des pratiques cultuelles et culturelles auxquelles
vous n'avez sans doute pas manqué de sacrifier quand vous
étiez là-bas !
Dès le Jeudi Saint, les églises se couvraient de
reposoirs et les familles partent en groupe vers les
calvaires pour parcourir les chemins de croix. Les cloches
faisaient silence.
Le Vendredi Saint est le jour maigre entre tous. Le
petit déjeuner consistait le plus souvent en un chocolat à
l'eau, épaissi de toloman avec farine de manioc ou
tartines de pain. Le déjeuner et le souper comprenaient :
accras, choux caraïbes ou malangas, écrevisses et parfois
"ti nain lan mori" ou "soupe z'habitant" en Martinique.
Dès 15 h, il fallait assister au chemin de croix annoncé à
partir de 14 h 15 par les bruyants "raras" ou crécelles
agitées par les enfants. C'est de là que nous vient
l'expression : "I ka fait dézod con rara Simain sainte".
Le Samedi Gloria, le programme était immuable : messe
le matin, puis rendez-vous au bord des rivières ou de la
mer pour prendre, au premier son des cloches, le bain
rituel dans "l'eau nouvelle" et s'attirer ainsi la chance
pour toute l'année. Ceux qui ne pouvaient se déplacer se
contentaient de s'asperger d'eau tirée d'une grande
bassine contenant diverses feuilles.
Le Lundi de Pâques, il est habituel de retourner
passer la journée au bord de la mer ou de la rivière.
Maïotte DAUPHITE, dans les "Cahiers du patrimoine" de
Martinique énumère la longue liste des ingrédients indis-
pensables à la réussite de cette sortie mémorable :
Le "bois gomme" pour allumer le feu, le "pété pied" pour
se mettre en train dès le matin, les feuilles de pomme
canelle pour la digestion, le citron vert et l'indispen-
sable "lélé" pour le "ti punch" du midi, les feuilles de
bois d'Inde et le piment, les "couis", faitouts et
bassines, sans oublier les "maillots à jambes" pour les
dames.
Le repas se composait essentiellement, aux Antilles,
de "matété" crabes au riz ou de "matoutou" crabes et
farine de manioc (une recette caraïbe). Les écrevisses
"boucs" ou "ouassous", pêchées à l'avance, complétaient le
repas. Quant aux crabes, attrapés par les enfants à l'aide
de "crabières", ils avaient été, pendant plusieurs
semaines, nourris de pain mouillé, de mangots et de
feuilles de piment pour être gras à souhait !
En Guyane, la grande spécialité était le bouillon
d'awara. L'awara, fruit d'un palmier indigène de Guyane,
doit être cueilli lorsqu'il prend une belle couleur rouge.
On le laisse pourrir puis on sépare le noyau de la chair.
Cette dernière est mise à cuire dans des chaudières
souvent récupérées d'une ancienne sucrerie. Après de
nombreuses cuissons, on recueille cette chair que l'on
presse dans une "couleuvre à manioc" pour en extraire
l'huile que l'on met dans des pots.
Le lundi de Pâques, avec cette huile accommodée de cochon
bois, d'atipa et de toutes sortes de légumes, on réalise
le savoureux bouillon d'awara.
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Révision 28/12/2004