G.H.C. Bulletin 80 : Mars 1996 Page 1575
RÉPONSES
124-125 Nicolas ROBLOT
x Gabrielle TRAVERSAY o ca 1645
126-127 Jacques MONTAIGNE, major à l'île St-Christophe
o ca 1645 + Le Marin 12 7 1707
x Marie Françoise FREMONT
Sources :
- registres paroissiaux et d'état civil
- Fonds Hulot de Collart
- "Personnes et familles à la Martinique au XVIIe siècle"
de Jacques Petitjean Roget et Eugène Bruneau-Latouche
- "Cinq siècles ou presque d'histoire familiale"
d'Eugène et Raymond Bruneau-Latouche
- "Francs Maçons des Loges françaises aux Amériques"
d'Elisabeth Escalle et Mariel Gouyon-Guillaume
A. Gallet de Saint-Aurin
NDLR Bravo et merci !
95-145 CADOU (La Rochelle, Antilles, 18°)
En consultant les notes prises lorsque j'ai fait mes
recherches pour relever les passages au départ de Nantes,
je trouve qu'entre 1764, date de sa réception comme capi-
taine de navire, et 1785, Gilles CADOU a fait une douzaine
de traversées en droiture pour les Antilles sur des
navires de commerce. Je n'avais pas relevé à l'époque de
commissions en course ou en guerre.
La course, selon le droit international du XVIIe siècle,
est l'activité de navires armés par des particuliers avec
l'autorisation plus ou moins explicite d'un gouvernement
pour combattre le commerce naval d'un état ennemi. A cette
fin, le capitaine corsaire reçoit une commission dite
"lettre de marque" ou "de marche", l'autorisant à "courir
sus" les navires de commerce adverses, à faire passer à
son bâtiment la "marche" ou frontière pour effectuer des
opérations dans les courses de l'adversaire. Ces lettres
de marque étaient délivrées au nom du roi; elles étaient
recherchées par les capitaines car elles leur confirmaient
le statut d'homme de guerre. Elles sont à rechercher en
série B. J.M. Loré
NDLR Merci de ces précisions auxquelles nous ajouterons
que, aux Antilles même et en temps de guerre, les lettres
de course étaient délivrées par les gouverneurs et qu'on
n'en a pas gardé trace, hélas ! Aussi la très sérieuse
Association des descendants de corsaires ne veut rien
savoir des corsaires antillais.
95-159 Cultures aux Antilles (18°-19°)
Les renseignements suivants sont relatifs à la Guadeloupe.
- caféiers et cacaoyers : vers 1775, on trouve environ
1000 à 1600 pieds de caféiers à l'hectare et 1500 pieds de
cacaoyers; ces derniers produisent environ 341 livres à
l'hectare. Le coton a également 1500 pieds à l'hectare.
- manioc : des chiffres vers 1760 indiquent environ 5000
fosses à l'hectare (500 fosses par nègre); la production
dépend de l'âge du manioc arraché : manioc de 2 mois, 15
barils de farine/ha; de 4 mois, 18 barils; de 7 mois, 20
barils.
- sucre : les chiffres sont plus nombreux mais plus
discordants. La production d'une même propriété peut
varier dans le rapport 1 à 4 selon le climat de l'année,
les parasites, etc. Une même propriété, bien soignée, avec
fumure naturelle, assolement, etc. voit son rendement
doublé. Des terres sont plus fertiles et mieux exposées
que d'autres. Cependant, on peut tabler sur 3 à 4
boucauds/ha au XVIIIe siècle en moyenne, et 4 à 5 au XIXe.
Une habitation fabriquant du sucre terré, au XVIIIe
siècle, peut produire jusqu'à 150 formes de 25 livres/ha.
Ces chiffres doivent être retouchés à la baisse quand il
s'agit de rejetons plus ou moins âgés.
NB : toutes les unités de surface sont exprimées en
hectares, ce qui est un anachronisme. Le carré de Guade-
loupe vaut 0,96 ha. D. et H. Parisis
95-160 SAINTE-LUCE-OUDAILLE (St-Domingue, 18°-19°)
(voir réponse pp. 1559-1660)
Passages de la famille OUDAILLE pour les Iles d'Amérique :
- "La Madeleine fleurie", 18 4 1696 : Jeanne OUDAILLE
épouse du sieur PELE, de Nantes; Léger PELE, fils de
Léger, de St-Domingue, 15 ans.
- "Le Marc Antoine", 9 5 1697 : Gabriel PINARD, fils de
Gabriel, de Nantes.
- "La Suzanne", 3 10 1701 : Jean OUDAILLE, fils de René,
de Nantes St-Nicolas, 38 ans; Jean OUDAILLE, fils de Jean,
de Nantes St-Nicolas, 12 ans.
- "Le Saint-Esprit", 29 11 1705 : Jean OUDAILLE, fils de
Jean, de Nantes Ste-Croix, 15 ans; Jean OUDAILLE, fils de
René, de Nantes St-Nicolas, 43 ans, taille moyenne,
cheveux châtains. J.M. Loré
95-165 MUZARD (Bordeaux, Cuba, Amériques, 18°-20°)
Dans le "Directorio de la ciudad de La Habana" (annuaire)
de 1841, nous trouvons le sieur MUZARD. Il est écrit :
"MUZARD, E. Antonio, comercio, (rue) Monserrate, # 48
(numéro) (sa demeure), peleteria (pelleterie) - (rue)
Teniente Rey 13." Ce doit être la personne recherchée.
Dans les "directorios" des années 1842 et 1859, il
n'apparaît pas. Il y a plusieurs personnes du nom de FAURE
dans celui de 1841. Dans le directorio de 1902, le premier
qui contienne le village de Tiguabos, dans l'ancienne
province d'Oriente (près de Guantanamo), on ne trouve pas
le nom de MUZARD. En revanche, il y a beaucoup de caféyers
aux noms français, comme, par exemple, VIDEAUD, DAUDINOT,
PREVEAUX, vivant à Tiguabos ou dans ses environs.
Dans la "Guia del cementerio de La Habana" (Cimetière
d'Espada, qui n'existe plus) de 1868, aucun Muzard mais :
- Alejandrina P. de FAURE, décédée le 25 5 1853,
- Francisco B. FAURES, décédé le 2 11 1850.
Comme le baptême de Josefa Evelina MUZARD a été célébré
dans la paroisse de Notre Dame de Guadalupe, il est
possible que le mariage MUZARD x FAURES se trouve dans le
registre, de même que le baptême d'Edouard. De nos jours,
cette paroisse s'appelle "Nuestra Senora de la Caridad",
(adresse : esquina Salud y Manrique, La Habana 2, Cuba).
Patrick Binet pourrait écrire à la paroisse et demander
une copie de ces actes. Si Edouard est né en 1832, le
mariage a dû avoir lieu vers 1830-32. P. E. Carr
96-3 SAINT-FELIX (Guadeloupe, Martinique)
Voici le dernier renseignement reçu : mon grand-père
Jéroche Vital Gaston SAINT-FELIX est né à Terre de Haut
des Saintes le 2 juillet 1884, fils de Monvalsir dit
Montbrun Saint-Félix, 44 ans, et Marie Magdeleine MONTOUT.
C. Saint-Félix
NDLR Nous avons consulté le registre des Saintes Terre-de-
Haut de 1835 à 1864 : aucun Saint-Félix ni Montout n'y
figurait. Puis nous avons regardé les tables décennales de
1875 à 1894 et relevé des actes SAINT-FELIX, tant à Terre
de Haut que Terre de Bas et c'est à Terre de Bas que,
finalement, nous avons retrouvé votre famille, le premier
acte dans les tables étant de 1850.
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Révision 28/12/2004