G.H.C. Bulletin 80 : Mars 1996 Page 1571

TROUVAILLES

de Marie Romaillat : Une mulâtresse à Aurillac en 1787

     Tel est le titre d'un  entrefilet de  "L'almanach  de
l'auvergnat   1996"   (édition   "Communication,   presse,
édition" à Romorantin) d'après un acte  du  24  mai  1787,
relevé aux AD du Cantal (1 B 758, I, 142) :
"A M. le Bailli...  supplie  humblement  Charlotte,  mulâ-
tresse, jadis appartenant au sieur d'AUBOUNAN, demeurant à 
Ste-Marie, isle  St-Domingue,  à  ce  qu'il  vous  plaise,
Monsieur, vu l'acte de liberté ou affranchissement délivré 
en sa faveur par  M.  le  chevalier  de  MONTREUIL,  alors
commandant pour le roi dans ladite isle, et M.  DU  CLEMS,
aussi alors intendant de la même isle, en date du 10  mars
1764, ordonner que ledit acte  sera  enregistré  en  votre
greffe civil... et ordonner qu'un de  vos  greffiers  sera
tenu d'en délivrer certificat, et vous ferez bien...".
Vous serez d'accord avec moi que la malheureuse  Charlotte
ignorait, en mai, ce qui l'attendait  dans  le  Cantal  en
hiver ! A moins, bien entendu, qu'un amour ardent  supplée
aux froidures et à l'inconfort  des  demeures  auvergnates
(et mêmes des châteaux) de ces temps là !  

NDL  Pas de "Ste-Marie" à  St-Domingue;  en  revanche,  la
paroisse et quartier St-Marc où se trouvait  un  procureur
du nom d'AUBONNEAU en 1764, d'une famille  d'armateurs  de
La  Rochelle  (source  :  index  Moreau  de  St-Méry).  En
revanche, le chevalier de Montreuil était bien  gouverneur
de St-Domingue en 1763 (source  :  Guide  des  sources  de
l'histoire... des Antilles...)


d'Annick Le Clerc : Une Martiniquaise fait  ses couches  à
Nantes

Le 31 janvier 1675, paroisse St-Nicolas de Nantes, baptême 
de Jeanne, née de  ce  jour,  fille  d'honnêtes  personnes
Nicolas DORANGE, pilote royal, habitant de  la  Martinique
en l'Amérique, et de Marie LE CLER, sa  femme,  ladite  Le
Cler demeurante depuis cinq mois chez la nommée Madame  DU
TERTRE au logis de feu Monsieur de LA GARENNERIE VALLETON; 
a été parrain honorable  homme  Jacques  BABIN,  marchand,
chez lequel  ladite  accouchée  avait  demeuré  les  trois
premiers mois, et marraine  honorable  femme  Janne  DAVID
femme d'honorable homme François LE COUBLE, marchand, tous 
demeurant à la Fosse de Nantes de cette paroisse  et  tous
soussignés à la réserve du père qui est absent.
NDLR Voilà donc une petite-fille  de  plus  pour Guillaume
DORANGE ! Elle est à ajouter aux onze enfants de son  fils
Nicolas Guillaume (o Capesterre de Guadeloupe 1643) et  de
Marie  LE  CLERC,  mariés  vers  1667,  entre  Joseph   et
Françoise, nés en Martinique en 1673 et  1676.  Mais  elle
n'a pas dû vivre longtemps puisqu'elle ne figure pas parmi 
les enfants au recensement de 1680.  (voir  "Personnes  et
Familles à la Martinique au XVIIe siècle").

PUBLICATION

      Histoire et Généalogie de la Maison de GALARD
       Histoire et Généalogie de la Maison de SEGUR

  Titres relevés parmi d'autres, au prix de 260F, chez :
     Georges Martin, 7 rue Jacques Monod, 69007 Lyon 


CATALOGUE DE LIVRES ANCIENS ET MODERNES

                Librairie du Périgord Vert
    39 av. de Limoges, 24450 La Coquille, 53 55 14 50
              uniquement par correspondance

Nous y relevons :
090 Famille CLAUZEL (1662-1932),  petit  in-4  broché,  68
pp., ouvrage tiré à 60  exemplaires  hors  commerce,  avec
portrait de Mme Sainte-Claire Clauzel née Rose  HUGONNENC,
300F


EN FEUILLETANT BULLETINS ET REVUES

        Raices Instituto Dominicano de Genealogia
                 III 7, janvier-juin 1995
         Apartado de Correos 3350, Santo Domingo, 
                  République Dominicaine
                      (GHC p. 1474)

- Les immigrations à Samama (1640 au début du XXe  siècle)
Efrain Baldrich Beauregard.  Des  Espagnols,  Nord-
Américains, Corses, Hollandais, etc.  et,  en  particulier
deux vagues  d'émigration  française,  en  1640-1650  puis
d'Haïti (colons  français  et  leurs  esclaves)  après  le
traité de Bâle en 1795 : 
La première vague se vit  forcée  d'abandonner  Samama  en
1770, raison pour laquelle leurs noms ont  disparu  (parmi
d'autres : VARIN, THIBAULD, LARECHE, MARECHAL, LA  TAILLE,
LA FLEUR, SAUVAGET, TOBY, LE FLAMAND, FORESTIER, GOUSSIER, 
FOESSON, LAMY).
Après le traité de Bâle arrivent les familles ou individus 
BOISROND, CLARAC, CORADIN, COURETTE,  Marie  Louise  Ninon
DELOUP, Victor DESSRUISSEOUX (sic), Louis DEVERS, DOUSSOU, 
Léon Alexandre JOUBERT (né  aux  Cayes  en  1799),  Manuel
Joseph Joachim LAVANDIER (pharmacien venu du Cap), Etienne 
MORETTE (né  en  1770  à  Port-de-Paix),  ADEL  (ou  ADER,
ANADEL, ARRENADEL), TESSON. 


NOTES DE LECTURE Pierre Baudrier

Schweitzer (Albert).- A l'orée de la forêt vierge  :  récits
et  réflexions   d'un   médecin   en   Afrique   Equatoriale
Française.- Nlle éd.- Paris :  A.  Michel,  1962.-  216  p.,
carte, planches.

Pp. 94-95 : "La persistance de l'esclavage clandestin  sur
le Bas-Ogoué résulte probablement de la famine qui règne à 
l'intérieur du pays. L'Afrique équatoriale ne  possède  ni
céréales, ni arbres fruitiers autochtones. Le bananier, le 
manioc, l'igname, la patate et le palmier  à  l'huile  ont
été importés des Antilles par les Portugais, qui ont  été
de ce fait les  grands  bienfaiteurs  de  l'Afrique  équa-
toriale. La famine sévit en permanence dans les régions où 
ces utiles végétaux ne sont  pas  encore  parvenus.  C'est
pourquoi, pour que leurs enfants aient assez à manger, les 
indigènes de ces régions les vendent aux habitants du Bas- 
Ogoué."
P. 107 : "La première description de la maladie du sommeil 
date de 1803, d'après les cas observés sur  des  indigènes
de Sierra Leone. Elle fut ensuite étudiée  sur  des  noirs
transportés d'Afrique aux Antilles et à la Martinique." 


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Révision 28/12/2004