G.H.C. Bulletin 79 : Février 1996 Page 1543
Les CELLON, d'Embrun (Hautes-Alpes) à la Guadeloupe :
les médecins, le héros et le bigame
8.7 Joseph Louis CELLON, chanoine de la cathédrale
d'Embrun puis, un an, curé de Vieux-Fort l'Olive en
Guadeloupe
b 4 1 1743, p Joseph Jehan Bougard, médecin du Roy,
m Anne Croizet épouse de François David Vallier,
trésorier de France en Dauphiné, seigneur de
Chateauvieux et autres places
8.8 Jean CELLON (à Embrun) ou Jean Joseph Auguste CELLON
de BEAUVILLARD (aux Antilles)
b 1 11 1745, p Joseph d'Albert, bourgeois, m Anne
Cellon, sa tante
8.9 fille
o et + 20 1 1750
Catherine LAMBERT épouse CELLON meurt le 20 1 1750 (donc
en couches) et Louis CELLON le 20 5 1768, âgé de 67 ans.
Aux Antilles
Jean François CELLON (12)
Le sieur Jean-François CELLON, maître chirurgien,
natif d'Embrun en Dauphiné, le dernier enfant de Jacques,
maître procureur à Embrun, et de demoiselle Marguerite
ARDOIN, demande et obtient le 2 juin 1750 de COQUILLE,
subdélégué intérimaire, l'autorisation de se marier. Cette
autorisation de l'intendant (ou de son délégué) était
nécessaire pour tout homme venu de France qui se mariait
aux îles.
Etabli à Saint-François de Grande-Terre (Guadeloupe),
il y épouse le 7 juillet 1750 demoiselle Marie Thérèse
BOUIN, fille de feu le sieur Antoine, habitant de la
paroisse, et de demoiselle Marie Catherine NORMANDIE. Il
s'alliait avec une créole dont le père, Antoine BOUIN,
natif de Saint-Pierre de la Martinique (fils d'Abraham et
de Jeanne GOR), avait épousé en la même paroisse Saint-
François de Grande-Terre, le 28 juillet 1723, Marie
Catherine NORMANDIE, native du Porlan (Le Moule), fille de
Vincent et d'Anne MACAREL. Vincent NORMANDIE était lui-
même fils de Jean, natif du Havre de Grâce, et de Marie
CALLARD, native de Tours, tous deux recensés à Sainte-Anne
en 1671 avec deux fils et deux filles. Il s'agissait donc
bien là de "vieilles familles créoles".
De sa première union, Jean-François CELLON eut trois
enfants dont deux mariés :
La fille, prénommée Marie-Thérèse comme sa mère, épousa
le 23 novembre 1767, dès l'âge de 15 ans, toujours en la
même paroisse, Charles Pierre CHEVRY qui, lui aussi, comme
le grand-père BOUIN, était venu du Fort Saint-Pierre de la
Martinique. Agé de 21 ans, il était fils de Nicolas Pierre
et d'Angélique GIRARD, laquelle était alors décédée, tout
comme la mère de Marie-Thérèse. Les jeunes époux avaient
eu besoin d'une dispense du 3ème degré de parenté, sans
doute par l'ascendance martiniquaise. Le père de l'époux,
Nicolas Pierre CHEVRY, était notaire royal, alors établi
au Moule.
Le fils, prénommé Jean François comme son père, épousa à
Saint-François, le 14 février 1774, Victoire Théotiste
GIRAUD, native... de Saint-Pierre (fille de Pierre, capi-
taine de milice, et de Marie LAMBERT). Là encore, il avait
fallu une dispense, du 3ème degré de consanguinité. Comme
Jean François CELLON père était alors décédé, Jean
François le fils, orphelin de père et de mère, avait pour
curateur Joseph DUTAU, son oncle maternel.
Jean-François CELLON, veuf de Marie Thérèse BOUIN,
s'était remarié à Saint-François, le 5 août 1758 (avec
dispense du 2e au 3e degré d'affinité), avec demoiselle
Marie Jeanne DUTAUT, fille de Joseph (décédé avant 1757)
et de Marie Jeanne GIRAUD, eux aussi du Fort Saint-Pierre
de la Martinique !
Il est regrettable que la disparition des registres
de Saint-Pierre antérieurs à 1763, ne nous permette pas de
trouver les parentés ou affinités ou alliances entre ces
différentes familles.
De cette seconde union, Jean François CELLON eut
au moins six enfants, dont deux filles mariées à des
"métropolitains". Terminées, les alliances martiniquaises;
c'est un (presque) "pays" de son père que Marie Françoise
épousa en 1776 au Moule puisque "Messire Joseph François
DEÿMAR (ou d'EÿMAR)", était de Forcalquier, diocèse de
Sisteron en Haute-Provence. Il était fils de "noble
messire" Jean François conseiller et avocat du roi en la
sénéchaussée royale de Forcalquier, et de dame Marguerite
DEMATHIEU (ou de MATHIEU). En 1807, alors que son père
était en France, leur fille épousa au Moule un COUDROY de
LAURÉAL.
La descendance de Jean François CELLON, chirurgien
(o Embrun + St-François 5 11 1769, environ 65 ans)
ax 1750 Marie Thérèse BOUIN
bx 1758 Marie Jeanne DUTAUT
(sauf indication contraire, à St-François Grande-Terre)
a1 Marie Thérèse CELLON
o 10 5 b 31 7 1751, p Antoine Bouin, m Rose Bouin
Clériau, oncle et tante
+ 30 11 (+) 1 12 1785
x 23 11 1767 (3e degré de parenté, publications au
Moule) Charles Pierre CHEVRY, fils de Nicolas Pierre,
notaire royal au Moule, et feu Angélique GIRARD
o Fort Saint-Pierre (Martinique) ca 1746
a2 Jean François CELLON
o 19 b 30 1 1753, p Charles François Clériau,
m Angélique Giraud Chevry
x 14 2 1774 (3e degré de consanguinité) Victoire
Théotiste GIRAUD, fille de Pierre, capitaine de
milice, et de Marie LAMBERT
o St-Pierre de la Martinique
postérité ci-après
a3 Louis CELLON, lieutenant de milice à la Désirade
o 26 2 b 11 3 1754, p Louis Cheneau, m Marie Thérèse
Classe
+ 3 (+) 4 4 1785, environ 30 ans
b1 Marie Françoise CELLON
x Le Moule 28 10 1776 messire Joseph François d'EÿMARD,
fils de noble messire Jean François, conseiller et
avocat du roi en la sénéchaussée royale de
Forcalquier et de dame Marguerite de MATHIEU
o Forcalquier, diocèse de Sisteron, Haute Provence
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Révision 28/12/2004