G.H.C. Numéro 77 : Décembre 1995 Page 1514
QUESTIONS
95-161 Cimetières coloniaux (Louisiane)
On trouve dans les cimetières de La Nouvelle-Orléans deux
particularités dont on aimerait connaître l'origine :
- les "funeral vaults", sorte de longues murailles (autour
d'une porte) creusées de niches funéraires étagées, sur
une assez grande hauteur,
- la pratique, pour les femmes mariées, d'une inscription
funéraire ne comportant que le nom de jeune fille, sans
mention du nom d'épouse.
S'agit-il d'usages français (St-Domingue, Sud-Ouest ou
Ouest de la France), espagnols, anglais ?
Mes études sur St-Domingue (notamment "Le cimetière
intérieur de Port-au-Prince", Bulletin de l'Association
France-Haïti n° 40, avril 1989) ne m'ont pas donné
l'occasion de rencontrer ces deux usages. Je n'en vois pas
trace non plus chez Gabriel Debien. J'aurais tendance à
croire qu'ils sont plutôt d'origine anglaise ou améri-
caine. J. de Cauna
NDLR Nous pencherions plutôt pour une origine espagnole,
dans les deux cas. La femme espagnole conserve toujours
son nom "de jeune fille" et n'ajoute qu'accessoirement
celui de l'époux; par ailleurs, nous savons que de tels
"murs funéraires" existent au moins au Chili, mais nous ne
savons ni depuis quand ni pour quelle raison (moindre
coût, manque de place ?).
95-162 PEFFAULT de LATOUR (St-Domingue, 18°-19°)
Frotier de La Messelière (Filiations bretonnes IV p. 291)
donne le mariage en 1822 à Dol d'Edouard Jean Henri
PEFFAULT de LATOUR, né à St-Domingue, fils de Pierre,
colon de St-Domingue, et de Marie Thérèse GRAIMBOT de LA
BRETONNIERE. Connaît-on les parents de Pierre ? Je connais
une famille de ce nom à Beaufort-en-Vallée (arrondissement
de Baugé, 49), au XVIIIe siècle, il n'y figure pas.
B. Mayaud
95-163 LEJEUNE (Martinique, 19°)
Je recherche date et lieu de mariage de Paul Louis
LEJEUNE, propriétaire à la Martinique, marié, avant 1893,
avec Marie Nathalie Adèle ASSELIN. E. Bruneau-Latouche
95-164 DEVILLE (Martinique, 17°-18°)
Dans sa réponse à la question 93-107, en page 1478,
Colette Gyldén mentionne un mariage, en 1798, entre l'un
de ses ancêtres, Bernard ARIèS, et Rose Alexandrine
DEVILLE. Quels sont les ascendants de cette dernière ?
Ferait-elle partie de notre famille, originaire de
Bergerac dans les années 1600 ? En effet, elle a vu
certains de ses membres partir pour les Antilles :
- Joseph DEVILLE, né à Bergerac en 1665, émigra en
Martinique en 1685, pour raffiner la canne à sucre, et y
épousa en 1688 Marie d'ORANGE, fille de Nicolas Guillaume
et petite-fille de Guillaume d'ORANGE, conseiller au
conseil souverain de la Martinique en 1713; il eut une
descendance au Carbet où il était fixé.
- Un de ses frères, Isaac DEVILLE sieur de MARQUANT, né en
1668 à Bergerac, y épousa le 1 8 1694 Esther LAFFITE, dont
il eut :
1 Pierre DEVILLE sieur de PÉRIèRE, notre ancêtre;
2 Mathieu DEVILLE, docteur en médecine établi à la
Martinique, habitant propriétaire au Marin puis au
François, (o ca 1600, + 1675 ?)
x Le Marin, avec Catherine Elizabeth MERAY, fille de
Jérôme et Françoise TROTIER
o Le Marin 27 1 1707 + Le François 19 7 1742
D. Deville de Périère
95-165 MUZARD (Bordeaux, Cuba, Amériques, 18°-20)
Je cherche à approfondir ma connaissance de la famille
MUZARD, dont je ne sais que peu de chose :
I Jean MUZARD x Jeanne DURANDEAU, d'où
1 Antoine Edouard MUZARD, qui suit
2 Jean-Baptiste Léon MUZARD
x Jeanne Alexandrine Françoise FAURèS, veuve de son
frère (cf ci-après)
II Antoine Edouard MUZARD, capitaine de navire
o Bordeaux 3 5 1806 + Ville-d'Avray (78) 3 7 1846
x Jeanne Alexandrine Françoise FAURèS
o La Havane ca 1812 + Paris 16e 15 9 1885, veuve
bx Jean-Baptiste Léon MUZARD (ci-dessus) + /1885
III d'où au moins :
1 Edouard MUZARD o ca 1832
2 Josefa Evelina MUZARD
o La Havane (Cuba) b ND de la Guadalupe 20 7 1835
+ 19 6 1913
x Paris 4 11 1847 baron Gustave Adolphe de PUSSIN,
aide de camp de S.A.I. le prince Jérôme
d'où un fils, décédé sans postérité
3 Anne-Marie MUZARD
x Alexis Victor Amédée THÉVENIN-ROBERT
o ca 1828
d'où au moins :
3.1 Jeanne Victoire Anita THÉVENIN-ROBERT
o Paris 1 5 1857 + 13 8 1944
x Léon Martial GRIMBLOT, officier
- Des rameaux de cette famille se seraient établis en Amé-
rique de Sud Pérou ou Argentine ?)
- Dans "The road to Louisiana, The Saint-Domingue
Refugees, 1792-1809", Gabriel Debien cite (p. 81) Michel
MUZARD comme un des propriétaires d'une plantation de café
en 1807, dans le quartier de Tinguabo. Cette information
aurait été publiée par M. Perez de La Riva p. 143-145
d'après les Archives nationales de Cuba, leg. 92, n° 929.
Le même article indique que Michel MUZARD avait une grande
habitation caféière à Cavaillon (Liquidation de l'Indem-
nité de St-Domingue, 1832, que je n'ai pu consulter).
- L'acte de mariage de PUSSIN-MUZARD à Paris en 1847
m'apprend que Francisco de FRIAS comte de POZO-DULCES, 46
ans, propriétaire à Paris, était l'oncle de Josefa Evelina
MUZARD et que Edouard Benoît PARIS, 54 ans, aussi proprié-
taire à Paris, était son cousin.
- L'acte de décès d'Edouard Antoine MUZARD à Ville d'Avray
en 1846 indique que François Fructidor SOUFLETO, 52 ans,
fabricant de piano demeurant à Paris, était son beau-
frère.
Je cherche tout complément à l'esquisse généalogique
ci-dessus et des éléments sur la vie des MUZARD ainsi que
l'origine de leur patronyme, que j'ai du mal à imaginer
française, et toute piste vers des MUZARD en France, aux
Antilles ou aux Amériques de la fin du XVIIIe siècle à nos
jours.
Je cherche aussi à me procurer une copie intégrale de
l'acte de baptême de Jeanne Alexandrine Françoise FAURèS
(o La Havane ca 1812) et l'acte de son mariage, avant
1835, avec Antoine Edouard MUZARD (s'il a été passé à La
Havane). P. Binet
NDLR Nous vous conseillons de prendre contact, si ce n'est
déjà fait, avec Peter Carr (Cuban Index, cf GHC p. 1422).