G.H.C. Bulletin 76 : Novembre 1995 Page 1461
Deux familles créoles :
Les DU BOURG de LA LOUBèRE
à Saint-Domingue;
Les SAINTE-MARIE à la Jamaïque
- Joséphine Caroline, née à Kingston le 8 juillet 1809 et
morte à la Jamaïque le 12 octobre 1831, à 22 ans, sans
postérité, neuf mois avant la mort de son père. Ce ne dut
pas être une coïncidence pure...
- Louise Adèle, née en janvier 1814 à la Jamaïque, qui
épousa Henry Adolphe Philippe d'AQUIN (né en 1810, fils de
Charles Pierre d'AQUIN - de "des Cahots" - et de Marie
Louise Victoire LE BON LAPOINTE). Elle mourut à la
Jamaïque à 79 ans, le 28 juillet 1893 et eut jusqu'à sa
fin de cruels soucis d'argent. Elle resta veuve 24 ans,
son mari étant mort le 1er février 1869.
- Georges William Arnould, né à Kingston le 15 juillet
1816. Il y fut baptisé "en cas de nécessité" par le
pasteur anglican, puis à nouveau par le curé catholique de
Kingston, Benito Fernandez, le 8 juin 1827. Son parrain
était François William ESPEUT, mari de sa tante Périne DU
BOURG, représenté par Pierre TEMPE et sa marraine
Élisabeth BRUSLÉ, représentée par Marie DESNOUES née
BOUILLY. A l'âge de douze ans, en 1828, Georges William
fut envoyé seul à Bordeaux chez son cousin Euryale
CAZEAUX. On imagine assez le dépaysement de cet enfant,
dans une ville comme Bordeaux, après ces années passées
aux îles. Sa première éducation avait été fort négligée.
Il avait le caractère boudeur et indépendant, "peu propre
aux carrières savantes". Tout ceci ressort d'une lettre du
18 octobre 1831 de son oncle Mgr DU BOURG à la mère de
l'enfant, Louise Caroline, alors encore à la Jamaïque.
Après six mois passés chez un ami de l'évêque,
Georges William entra, le 1er octobre 1831, à l'École
royale des Arts & Métiers de Châlons-sur-Marne. Il en
sortit en 1835, comme ingénieur mécanicien, à 19 ans, à
l'époque de l'arrivée de sa mère en France. Souvent
malade, il semble faible à la fois de caractère et de
santé. Il a 1.66 m., les yeux et les cheveux bruns. A
l'âge de 28 ans, habitant alors à Paris, 61 rue
Popincourt, il épousa, le 10 mai 1842, à la mairie du 8ème
arrondissement, Virginie DUPRÉ. En 1843, Georges William
est employé de banque et habite rue Saint-Sulpice. En
1846, il habite Arcueil, car il est entré dans l'affaire
de fabrication de capsules de bouteilles de son beau-père
DUPRÉ.
Limonadier, embouteilleur d'eau de Seltz, André
Georges DUPRÉ inventa, en 1832, la capsule métallique de
surbouchage, paraît-il au cours d'une partie de jacquet
entre amis. Couvrant le col d'une bouteille d'un cornet,
il lui vint à l'idée d'une longue capsule tronconique en
métal pour protéger les bouchons de liège des bouteilles.
Il avait acquis en 1829 sur la commune d'Arcueil, à la
limite de Gentilly, une propriété, le "Moulin de la
Roche", traversée par la rivière paisible de la Bièvre. Il
y installa une petite manufacture, la première force
motrice étant fournie par la roue du moulin. A la mort de
A.G. DUPRÉ, ses gendres, Georges William et Valentin
Joseph, se rendirent acquéreurs de ses usines d'Arcueil et
de Bordeaux. Par la suite furent acquises les usines de
Sens, Saumur et Reims, et l'affaire prit le nom de
"SAINTE-MARIE, DUPRÉ, LELIèVRE et Cie".
De 1843 à 1852, Georges William et Virginie eurent
quatre enfants. Ils moururent, elle le 12 juin 1885 (à 64
ans), lui le 4 mai 1891 (à 75 ans).
- Marie Joséphine Périne, née à la Jamaïque le 8 février
1821. Elle accompagna sa mère et ses deux frères (qui
suivent) à Bordeaux en 1835. Elle se fit soeur de la
Charité et mourut à Paris, rue du Bac, en 1849, à l'âge de
28 ans.
- Valentin Joseph Henry, né le 12 octobre 1823 à la
Jamaïque. Il épousa, à 31 ans, le 7 septembre 1854,
Eugénie DUPRÉ, soeur de Virginie. Ils eurent trois
enfants. Il mourut le 22 mars 1877 à 54 ans. Sa femme lui
survécut jusqu'à l'âge de 76 ans et mourut peu avant la
première guerre mondiale, le 28 octobre 1913.
- Louis Guillaume Charles, né le 29 octobre 1828 à la
Jamaïque, qui mourut sans postérité le 27 avril 1900. Il
était docteur en médecine.
12. La troisième génération des SAINTE MARIE
a) Elle est d'abord constituée par la descendance d'AQUIN:
Louise Adèle de SAINTE MARIE et Henri Philippe d'AQUIN
eurent quatre enfants :
- Evelyne Louise, née en 1835, à la Jamaïque. Elle épousa
Théodore LE MERCIER du QUESNAY (fils de Joseph Antoine et
de Charlotte DELFOSSE). Ils eurent onze fils... En 1948,
on comptait 150 descendants de Théodore dans le monde : en
Angleterre, au Canada, aux États-Unis. Certains encore à
la Jamaïque, dont Louis John LE MERCIER du QUESNAY.
Evelyne Louise mourut en 1891 ou 1892 à la Jamaïque.
- Marie Élise, née en 1844 et morte le 25 avril 1897 à la
Jamaïque. Elle épousa Franck Percival DALLAS, sans
postérité.
- Caroline et Joséphine, toutes deux religieuses à la
Jamaïque.
b) Cette troisième génération est également celle des
enfants de Georges William Arnould de SAINTE MARIE et de
Virginie DUPRÉ :
- Victor Marie William, né le 9 juillet 1843 à Paris 6ème
et mort célibataire sans postérité;
- Marthe Louise, née le 28 septembre 1845. Elle épousa à
Arcueil, le 7 août 1865, Georges Pierre Ramire GUÉROULT
(fils d'Adolphe GUÉROULT et d'Anaïs POIREL de LA TOUR).
Elle mourut le 31 août 1830, après avoir eu cinq enfants,
d'où les branches POULIN, FRANCK, MENGEL, ROUGEUL, JARRY,
BAGOT, etc.
- Raoul Adolphe Louis, né le 14 novembre 1846 à Arcueil.
Il se maria deux fois :
1 avec Marie POURRAT (née le 9 novembre 1851 à Neuilly,
du général Colin Eustache POURRAT et de Césarine Ludivine
BOUTS). Il en eut deux filles : Jeanne (d'où les branches
MADELIN, COMON, etc.) et Marguerite, qui mourut à sa
naissance avec sa mère, le 5 juillet 1874.
2 avec Blanche Marie Laure Antoinette MICHELOT (née le 23
février 1855, de Paul Auguste MICHELOT et d'Aimée
Antoinette LYAUTEY - la soeur du Maréchal). Ils eurent
neuf enfants.
Raoul de SAINTE MARIE mourut à Paris en 1922 et sa
femme Blanche en 1942.
- Georges Henri Maurice, né le 7 novembre 1852 à Paris et
mort célibataire, sans postérité.
Page suivante
Retour au sommaire
Révision 24/12/2004