G.H.C. Bulletin 74 : Septembre 1995 Page 1434
QUESTIONS
95-117 BOUTET et GRIGNON, St-Domingue, 18°)
Je recherche le mariage, vers 1750, de Nicolas BOUTET, né
à St-Sauveur de Nuaillé (17), fils de Jacques et Marie
GASTINEAU, avec Thérèse GRIGNON, née à Marans (17), fille
de Charles André et Marie LEBRAS.
Puis le décès de Charles André GRIGNON, père de Thérèse,
vers 1751. B. Pajaud
NDLR Il y a plus de 50 "quartiers" ou communes à Saint-
Domingue... Avez-vous des éléments permettant de préciser
le lieu ? Nous n'avons pas ces noms dans nos fichiers. Ils
ne figurent pas non plus dans les dossiers de la Série E.
95-118 JOUBERT de LA MOTTE (St-Domingue, 18°)
René Nicolas JOUBERT de LA MOTTE, né à Chateau-Gontier
(Mayenne) le 3 janvier 1740, s'est marié à Pouancé (Maine-
et-Loire) le 12 septembre 1768 avec Marie Madeleine
LEMOINE de NEUVILLE. Médecin du roi au Port au Prince et
médecin botaniste du roi de St-Domingue, il partit pour
St-Marc le 13 octobre 1768, passa à Port-au-Prince en 1770
et sa femme le rejoignit dix ans après. Il mourut au Port-
au-Prince le 1er mars 1787 laissant trois orphelins (sa
femme mourut en septembre de la même année à Nantes).
Membre des académies de médecine de Paris et de Dijon, il
eut une certaine célébrité, est cité par Moreau de St-Méry
et a fait l'objet du dossier E232 que j'ai pu me faire
communiquer par les archives d'Aix. Un de ses frères,
Charles Jérôme, avait embarqué à 26 ans pour Port-au-
Prince de même que son cousin François ARTHUS parti pour
St-Domingue à bord de La Brunette le 9 juillet 1784 avec
ses fils Pierre et Louis.
Il y avait donc toute une branche de ma famille à St-
Domingue à la fin du XVIIIe siècle. Je souhaite toute
information sur eux. B. Joubert de La Motte
95-119 DARIEN (Martinique, 18°-19°)
Voici le résultat de mes recherches au ministère des DOM-
TOM, que je souhaiterais compléter :
1 Augustine DARIEN
o Ste-Marie de la Martinique ca 1833
+ Ste-Marie 28 4 1900
2 Clovis DARIEN
o Ste-Marie ca 1806
+ Ste-Marie 13 4 1897
x Monique REY
5 Solitude (mère de Clovis DARIEN)
o ca 1776
Je recherche les ancêtres de Solitude et le premier DARIEN
venu de métropole qui, d'après tradition familiale,
serait d'Aunay sous Auneau (28) ou de Bretagne. G. Darien
95-120 FOUGEU de VILLARSON (St-Domingue, Mque, 18°-19°)
Je cherche les origines de cette famille dont l'un des
membres aurait été au Conseil colonial de la Martinique en
1848. Une delle Louise Sophie FOUGEU de VILLARSON, épouse
à Orléans (St Maclou), le 24 août 1790, Ch. M. BARBE de
CACQUERAY (o 1762 à Realcamp - + en 1797 à Fromental (47).
Louise Sophie est la fille de Claude Elie, avocat au
Parlement, procureur à la monnaie d'Orléans, et de Marie-
Anne FASCOU. Elle serait parente (?) de Marie Rose FOUGEU
fille d'un capitaine de milice à St Domingue, mariée en
1750 au gouverneur, chef d'escadre, de CONFLANS.
M. de Gouberville
NDLR Voir dans ce numéro l'article de Pierre Bardin "La
famille FOUGEU de Saint-Domingue" qui semble prouver
qu'il n'y a aucune relation de parenté directe avec les
FOUGEU de VILLARSON.
95-121 Actes respectueux (France, Martinique, 19°)
En recherchant mon ascendance maternelle en métropole,
j'ai trouvé un acte de mariage insolite, daté de 1870, à
Blanzy, canton de Rethel dans les Ardennes. L'acte fait
état des décès de trois générations d'ancêtres du marié,
côté maternel et paternel. Aucun renseignement n'est donné
sur l'ascendance de la mariée, dont les parents assistent
au mariage. Les bans ont bien été publiés mais il n'y a
aucun témoin au mariage. Une telle pratique était-elle
courante au XIXe siècle ou antérieurement et d'autres
généalogistes ont-ils déjà rencontré la même chose ?
Par ailleurs, au mariage de Louis Joseph Léon POULLET, mon
bisaïeul, avec Marguerite Clémence CAPRA à Fort-de-France,
le 2 décembre 1850, le futur époux "avait exhibé les actes
respectueux faits au sieur Louis Wanglait (pour Oniglair,
sans doute) Charles POULLET et Charlotte Rose Henriette de
JORNA, ses père et mère, par Me Antoine Siger, notaire à
Fort-de-France, à trois reprises". Les parents n'ont pas
signé cet acte de mariage et mon bisaïeul n'avait pas
besoin de l'autorisation de ses parents pour se marier
puisqu'il avait vingt-neuf ans. Etait-ce une procédure
courante aux Antilles ? Lorsque mon grand-père, Félix
Charles Joseph POULLET, épouse ma grand-mère, Joséphine
Marie Louise LAFOSSE, le 28 septembre 1907 à Fort-de-
France, c'est la même démarche qui se reproduit, en
l'absence des parents, bien que mon grand-père soit âgé de
vingt-cinq ans à l'époque. Les articles 151 et 152 du code
civil sont cités à l'appui. R. Hlacia
NDLR N'avez-vous pas (re)regardé cet été le feuilleton du
roman de notre jeunesse "Les gens de Mogador" ? Lorsque
Julia épouse enfin son Rodolphe, c'est parce qu'elle est
majeure; mais elle a recours aux "actes respectueux". En
fait, les actes respectueux n'étaient faits que par les
fiancés majeurs; les mineurs n'avaient tout simplement pas
la possibilité de se marier (sinon il y avait "détour-
nement de mineur(e)"). Mais en ce temps-là, Madame, on
était, même majeur, "respectueux" de la volonté de ses
parents qui donnaient leur "consentement", par leur
présence ou par acte notarié avec transmission de pouvoir
par procuration.
Voici ce qu'en dit le "Nouveau Larousse illustré" en six
volumes du début du XXe siècle, à l'article "mariage" :
"La loi a déterminé l'âge auquel le mariage est possible :
18 ans pour l'homme, 15 ans pour la femme, sauf dispenses.
Comme pour tout contrat, le consentement est l'élément
essentiel. Il faut, en outre, le consentement des père et
mère ou autres ascendants, pour l'homme jusqu'à 25 ans,
pour la femme jusqu'à 21. Au-dessus de cet âge, l'enfant
peut se marier malgré le refus du consentement mais il
doit requérir le conseil de ses père, mère ou autres
ascendants par un acte respectueux, notifié par notaire
(un seul depuis la loi du 20 juin 1896) (NDLR : avant
cette loi, il en fallait trois, à un mois de distance
chacun). A défaut d'ascendant, il faut le consentement du
conseil de famille jusqu'à 21 ans, pour l'homme comme pour
la femme."
Quant à votre acte de 1870 à Blanzy, il prouvait que le
futur époux n'avait personne à qui demander le consen-
tement; en revanche, la présence des parents de la future
rendait inutile toute précision d'ascendance. Le plus
surprenant en fait, c'est l'absence de témoins.
Retour au sommaire
Révision 22/12/2004