G.H.C. Bulletin 74 : Septembre 1995 Page 1432
RÉPONSES
95-70 Documents sur l'ouest de St-Domingue au 18°
Dans les n° 40 (p. 59) et 42 (p. 157) du CGHIA se trouvent
deux de mes notes sur les débuts de Pierre TOUSSAINT à St-
Domingue et sur la famille BERARD dont il était l'esclave;
à la fin de la première figurent les titres de trois
livres ou articles parus aux U.S.A.
Sur le colonel DESSOURCES qui, à ma connaissance, s'appe-
lait Claude Bruno plutôt que Philippe, voir mon étude sur
A. BOUBÉE (p. 316); de même sur les sièges de St-Marc,
pendant l'occupation britannique (fin 1793 à mai 1798)
(pp. 254, 259, 277) puis sur celui de 1802-1803 (p. 290)
et sur l'incendie de St-Marc (p. 289). P.H. Gaschignard
95-88 de VARENNE (Guadeloupe, 19°)
Pour répondre à votre question en NDLR, mes sources sont
l'histoire familiale, sur laquelle il m'est très difficile
d'établir la vérité, et les dates ne sont qu'approxima-
tives. Voici la synthèse de la tradition familiale orale :
Le duc de VARENNES aurait eu cinq maîtresses dont
Matannane, congolaise (ce prénom existe encore au Zaïre);
il fit légitimer ses enfants par son intendant LEROUX qui
épousa Matannane puis repartit en France après le mariage
contre dédommagement pécuniaire. Les enfants s'appelaient
Etiennette, Sonsine, Patrick, St-Prime et Restie. Patrick
eut quinze enfants dont mon ancêtre Armantine et Dumoule,
Charles, Dumoulière, Mondésir, Emma, Lucie Anne, Valentine
La fille d'Armantine est née en 1886.
Cela se passerait à Marie-Galante où, toujours d'après la
tradition familiale, le duc de VARENNES avait sauvé la vie
à un esclave surnommé Fourmi : ce dernier avait été
condamné à mort par son maître et attaché au-dessus d'une
fourmilière. Entendant les cris du malheureux dévoré vif
par les fourmis, le duc accourut et fit libérer l'esclave
sur le champ car "il était le noble le plus élevé en rang
de l'île". Il le racheta à son maître en lui reprochant sa
sévérité car cette cruauté favorisait les révoltes. Fourmi
dormit toute sa vie restante à même le sol devant la porte
des enfants de son nouveau maître, prêt à les protéger, en
reconnaissance pour sa vie sauve. L. Rinaldo
95-90 NÉRON LONGPRÉ (Guadeloupe, 19°)
Quelle est l'année de naissance de Pierre Nicolas (2) ?
Ph. Gautret
NDLR Vous avez raison : erreur de frappe !
o 25 11 1744 b 10 2 1745
95-94 Blason de Basse-Terre
Sainte-Croix Lacour nous a envoyé lui aussi le blason de
la ville (cf p. 1404). Celui-là, nous le gardons : merci !
95-97 BASSIèRES (Guyane, 18°-19°)
Peut-être une piste : Eugène BASSIèRES (cf Encyclopédie
Désormeaux I p. 320), né en Guyane en 1871, fut le premier
conservateur du musée de Cayenne (qui existe toujours) où
l'on peut voir, au-dessus de l'entrée, sa photo ainsi
qu'une courte biographie. Il a aussi été le créateur du
service agricole de la Martinique, où il est mort (Fort-
de-France 1931). G. Stéhlé
95-99 CHAPOTIN (Cuba, 19°)
Un Francisco de CHAPPOTIN a épousé la fille aînée de mon
arrière-grand-mère, Rose Joséphine GRANDJEAN de FOUCHY (o
Port-au-Prince 22 7 1780) épouse de Guillaume PATIN (o
Guer (56) 1775, + La Havane /1823); aucune idée du lieu ni
de la date du mariage. A. de Yrigoyen
NDLR Voir généalogie CHAPPOTIN in GHC 18, pp. 174-175 (IV
1). Le nom GRANDJEAN de FOUCHY a été transformé dans
"Historia de familias cubanas" en IROCHI-FUCHI !
Le mariage a été célébré à La Havane le 25 2 1825.
En ce qui concerne l'alliance CHAPPOTIN x SANTO-DOMINGO
que vous nous signalez, nous vous conseillons de voir la
généalogie SANTO-DOMINGO publiée par le colonel Etienne
Arnaud dans le cahier 33 (décembre 1990) du CGHIA et celle
de E. et J.Y de Sallier-Dupin en 1992 dans les n° 71, 72
et 73 du CGO, avec compléments de P.H. Gaschignard dans le
n° 77 (cf GHC pp. 670, 721, 755 et 1034).
95-103 RAMPONT (Ste-Lucie)
Vers 1770 on trouve "M. RAMPON" au quartier de l'Anse-la-
Raye où il a une terre de 48 carrés; "M. RAMPON" au
quartier du Carénage (Castries) avec 91 carrés; et "MM.
HODEBOURG et RAMPON" au même quartier (102 carrés). Il
pourrait s'agir d'un même personnage. Vers 1783, la
première de ces terres est au nom des "Héritiers RIVIèRE",
la deuxième au nom de "DEGLOS et AUGER" et la troisième au
nom des "Héritiers De RAMPON"; ces trois terres sont
notées comme étant en état d'abandon. Vers 1786, la
troisième terre est une caféterie possédée par "RAMPONT
frère" (on devrait peut-être lire "frères").
Sources : Bruneau-Latouche "Sainte-Lucie" (1989); Lefort
de Latour (1787).
Parmi les signatures au bas d'une adresse des planteurs et
citoyens de Sainte-Lucie en 1791, on trouve "RAMPONT" et
"RAMPONT de SOMMERCOURT".
Ce nom ne figure ni au recensement de Ste-Lucie vers 1810
ni dans la liste des propriétaires d'esclaves vers 1835.
En 1839, on trouve mention dans le journal "The Palladium"
de "RAMPONT de ST CLAIR". En 1840 ce journal mentionne
l'arrivée à Ste-Lucie de "Mr S. de RAMPONT" qui doit être
le "M. SURVILLE de RAMPONT" qui se marie à Castries, le 15
septembre 1840, avec Rose GUILLETTE. Deux fils de ce
mariage naquirent le 16 août 1841 et le 12 août 1847,
celui-ci (au moins) à Castries. I. de Minvielle-Devaux
QUESTIONS
95-105 ROUSSEAU DU TILLOY (Guadeloupe, 17°-18°)
Existe-t-il une généalogie ROUSSEAU DU TILLOY, surtout à
partir de la fin du XVIIe siècle car alors la famille a
plusieurs branches ? Comment s'achève son histoire
antillaise ? Quelles sont ses relations avec l'habitation
Forte Ile à Goyave (date d'acquisition ? Existait-elle
avant eux ? Comment a-t-elle changé de mains ? J. Bonnet
95-106 Consanguinité et (re)mariage
J'ai trouvé à Nantes en 1710 un couple "mariés de nouveau
parce qu'ils se sont trouvés parents du quatrième degré
depuis leur premier mariage" : y avait-il obligation de
célébrer un remariage lors de la découverte d'une consan-
guinité ? J. Chaffanjon
NDLR En effet, et la "réhabilitation" du mariage pouvait
avoir lieu des années après, avec obligation de verser une
somme d'argent parfois conséquente. Un curé de Marie-
Galante s'en était fait une spécialité (pour arrondir ses
fins de mois ou par souci de respecter le droit canon ?) ;
il devait passer ses soirées et ses journées à
"dépouiller" les registres et reconstituer les filiations
car les réhabilitations se multiplient à une certaine
période; on y précise la somme à verser et l'avantage pour
nous, quand elle est tardive, c'est qu'on nomme tous les
enfants, que les parents doivent légitimer puisque le
premier mariage est considéré comme invalide !
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Révision 22/12/2004