G.H.C. Bulletin 72 : Juin 1995 Page 1369

COOPÉRATION

de Paul Henri Gaschignard : PRONZAT de LANGLADE (p. 506)

L'étude de quelques actes notariés passés à Nantes  (réfé- 
rences fournies par Jean Marie Loré)  permet de  connaître
un  peu  mieux  la  personnalité  de  Maurice  PRONZAT  de
LANGLADE. 

 1) Le 20 septembre  1763,  par-devant  deux  notaires  de
Tours, il vend à un négociant de la ville ses  charges  de
"receveur ancien des tailles de l'élection de  Loches"  et
de "receveur ancien mi-triennal alternatif et  mi-triennal
(sic) des octrois de ladite  élection  de  Loches",  ainsi
qu'une maison sise à  Loches  et  une  métairie  "ès  lieu
appelé du Coudray, paroisse de  St  Jean  près  Loches  et
autres héritages", le tout pour 50.000 livres (cf acte  du
18 janvier  1765  par  lequel  dame  Jeanne  Jacquette  LE
FORESTIER, son épouse, ratifie cette  vente,  AD  44,  4E2
764, Me Fouquereau).
 2) Le 12 mars 1768,  "M.  Maurice  PRONZAT  de  LANGLADE,
négociant à Nantes, y demeurant avis  la  Contrescarpe  et
paroisse de St Nicolas" achète  à  "Messire  Jean  MICHEL,
écuyer, seigneur de  GRILLAUX,  chevalier  de  l'ordre  de
Saint Michel, conseiller secrétaire du Roi maison couronne 
de  France  en  la  chancellerie  près  le  Parlement   de
Toulouse", son office de  conseiller  secrétaire  du  roi,
etc. au  prix  de  58.000  livres  (AD  44,  4E2  767,  Me
Fouquereau).
 Maurice PRONZAT de  LANGLADE  avait  probablement  habité
Toulouse puisque deux de ses enfants y sont nés  (1750  et
1753).  On  sait,  surtout,  que,  faute  de  trouver   au
parlement de Bretagne les charges qu'ils convoitaient, les 
négociants  armateurs  nantais,  nombreux  et  riches,  se
tournaient vers d'autres chancelleries, telles que Metz et 
Toulouse. 
 3) Après  avoir  été  habitant  de  St-Domingue,  Maurice
PRONZAT de LANGLADE était devenu un négociant  prospère  à
Nantes. Dans les registres du  rôle  de  l'industrie  pour
l'imposition du vingtième  on trouve, pour  l'année  1768,
la mention suivante  :  "Le  sieur  PRONZAT  de  LANGLADE,
négociant, rue du Chapeau rouge, 36 livres. A présenté une 
requête. Réponse : fait des entreprises considérables  qui
annoncent une grande fortune : pourquoi l'imposé" (AD 44 C 
870).
 4) Après avoir acheté puis revendu (en 1764-1765)  3/20es
de la terre et forêt de Prince (partie de la  baronnie  de
Retz) au sud de Nantes, Maurice PRONZAT  en  achète  fina-
lement 42,50% le 20 août 1768, pour 417.379 livres (AD  44
Me Jalabert, 14 12 1765, liasse 1112 et 20 8 1768,  liasse
1118). 

       Deux précisions complémentaires concernant :

- Maurice Justin PRONZAT de LANGLADE, troisième enfant  de
Maurice PRONZAT (GHC p. 506). Il n'a pas  été  "député  du
clergé aux Etats généraux" : le 25 septembre  1789,  à  la
suite de la démission d'un député et de deux suppléants du 
clergé, il fut élu "député premier suppléant" mais  refusa
sur-le-champ (Cahiers des  plaintes  et  doléances  de  la
Loire Atlantique, tome 1, page 183).
- Le passage de la famille PRONZAT (en fait Justin Côme et 
sa  famille)  de  Martinique   en   France,   sur   lequel
s'interroge la Rédaction de GHC à la fin de la  lettre  de
l'esclave Angélique communiquée par Marcel Chatillon  (GHC 
p. 509). Le 20 avril 1816, Justin Côme PRONZAT de LANGLADE 
écrit de St-Pierre à A.J.M. BOUBÉE, son cousin germain par 
alliance : "Je mettrai à la voile jeudi 25 du courant avec 
ma femme et mes deux enfants dans l'Amélie (...). J'espère 
vous embrasser vers le 5 juin" (papiers  BOUBÉE).  Le  1er
juin, il est déjà en France. 

Les JASPAR aux Isles d'Amérique Ed. Jaspar

     Voici  l'histoire  de  ma  famille,  qui  motive  mon
intérêt pour la Guadeloupe :

                     Premier épisode

     Philippe Louis JASPAR, né Ath en  Belgique  en  1747,
quitte ce pays (en ?) pour les îles  d'Amérique.  Motif  ?
Pour quelle île ? Pour quel motif ou cause ?
     Il  se  marie  probablement  (où  et  quand  ?)  avec
Marguerite BROUSSE (dans certains actes de  BROUSSE)  dite
"native de Marmande en Gironde". Ils eurent quatre enfants 
dont l'aîné est né  vers  1769.  Avant  1775,  la  famille
rentre en Belgique où naissent huit autres  enfants  (dont
mon arrière-arrière-grand-père). Je n'ai aucune indication 
sur l'état civil des  quatre  premiers  que  la  tradition
familiale dit de Saint-Domingue.

                     Deuxième épisode

     Deux  des  douze  enfants  de  Philippe   JASPAR   et
Marguerite BROUSSE, Philippe Etienne, le quatrième, né aux 
isles, et François Joseph, né à Ath en 1775, partent  pour
les isles en ? pour quelle île ? ensemble ou séparément ?
     Philippe Etienne y aurait eu deux  enfants,  Rodolphe
et Farville (tradition familiale) mais où  ?  avec  quelle
épouse ?
     Je trouve Philippe et François en Guadeloupe en 1802, 
à Petit-Canal :
- Philippe Etienne y épouse une  veuve  ayant  un  enfant,
Charlotte CHÉROT  DUPAVILLON,  veuve  de  Charles  Nicolas
CHÉROT DUPAVILLON (probablement un parent mais comment ?). 
- François épouse en 1804 Louise FILLASSIER DE RICHEBOIS.
     Par les actes d'état civil  au  Centre  des  Archives
d'Outre Mer d'Aix en Provence, j'ai trouvé la  descendance
à peu près complète de ces  deux  couples  jusqu'en  1850.
Après cette date, je n'ai plus de documents.
     Entre 1802 et 1850, les conjoints ont les  patronymes
suivants : CHÉROT DUPAVILLON,  DESBONNES,  NÉRON  LONGPRÉ,
FILLASSIER  de  RICHEBOIS,  GOULAIN,   SEROY,   BOYER   de
COURCIEUX, CORNETTE. Je souhaite  en  retrouver  l'origine
métropolitaine, l'histoire et l'ascendance.

NDLR  C'est  toute  la  Grande-Terre !  Plusieurs  de  ces
familles ont été étudiées ou citées dans les bulletins  de
GHC (voir les index !) Le plus simple serait que vous nous 
communiquiez la descendance que  vous  avez  reconstituée,
avec dates complètes et  lieux,  bien  entendu.   Nous  la
publierons,   apporterons   les   compléments   que   nous
connaissons et d'autres lecteurs pourront compléter à leur 
tour.



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Révision 21/12/2004