COOPÉRATION
de Paul Henri Gaschignard : PRONZAT de LANGLADE (p. 506)
L'étude de quelques actes notariés passés à Nantes (réfé-
rences fournies par Jean Marie Loré) permet de connaître
un peu mieux la personnalité de Maurice PRONZAT de
LANGLADE.
1) Le 20 septembre 1763, par-devant deux notaires de
Tours, il vend à un négociant de la ville ses charges de
"receveur ancien des tailles de l'élection de Loches" et
de "receveur ancien mi-triennal alternatif et mi-triennal
(sic) des octrois de ladite élection de Loches", ainsi
qu'une maison sise à Loches et une métairie "ès lieu
appelé du Coudray, paroisse de St Jean près Loches et
autres héritages", le tout pour 50.000 livres (cf acte du
18 janvier 1765 par lequel dame Jeanne Jacquette LE
FORESTIER, son épouse, ratifie cette vente, AD 44, 4E2
764, Me Fouquereau).
2) Le 12 mars 1768, "M. Maurice PRONZAT de LANGLADE,
négociant à Nantes, y demeurant avis la Contrescarpe et
paroisse de St Nicolas" achète à "Messire Jean MICHEL,
écuyer, seigneur de GRILLAUX, chevalier de l'ordre de
Saint Michel, conseiller secrétaire du Roi maison couronne
de France en la chancellerie près le Parlement de
Toulouse", son office de conseiller secrétaire du roi,
etc. au prix de 58.000 livres (AD 44, 4E2 767, Me
Fouquereau).
Maurice PRONZAT de LANGLADE avait probablement habité
Toulouse puisque deux de ses enfants y sont nés (1750 et
1753). On sait, surtout, que, faute de trouver au
parlement de Bretagne les charges qu'ils convoitaient, les
négociants armateurs nantais, nombreux et riches, se
tournaient vers d'autres chancelleries, telles que Metz et
Toulouse.
3) Après avoir été habitant de St-Domingue, Maurice
PRONZAT de LANGLADE était devenu un négociant prospère à
Nantes. Dans les registres du rôle de l'industrie pour
l'imposition du vingtième on trouve, pour l'année 1768,
la mention suivante : "Le sieur PRONZAT de LANGLADE,
négociant, rue du Chapeau rouge, 36 livres. A présenté une
requête. Réponse : fait des entreprises considérables qui
annoncent une grande fortune : pourquoi l'imposé" (AD 44 C
870).
4) Après avoir acheté puis revendu (en 1764-1765) 3/20es
de la terre et forêt de Prince (partie de la baronnie de
Retz) au sud de Nantes, Maurice PRONZAT en achète fina-
lement 42,50% le 20 août 1768, pour 417.379 livres (AD 44
Me Jalabert, 14 12 1765, liasse 1112 et 20 8 1768, liasse
1118).
Deux précisions complémentaires concernant :
- Maurice Justin PRONZAT de LANGLADE, troisième enfant de
Maurice PRONZAT (GHC p. 506). Il n'a pas été "député du
clergé aux Etats généraux" : le 25 septembre 1789, à la
suite de la démission d'un député et de deux suppléants du
clergé, il fut élu "député premier suppléant" mais refusa
sur-le-champ (Cahiers des plaintes et doléances de la
Loire Atlantique, tome 1, page 183).
- Le passage de la famille PRONZAT (en fait Justin Côme et
sa famille) de Martinique en France, sur lequel
s'interroge la Rédaction de GHC à la fin de la lettre de
l'esclave Angélique communiquée par Marcel Chatillon (GHC
p. 509). Le 20 avril 1816, Justin Côme PRONZAT de LANGLADE
écrit de St-Pierre à A.J.M. BOUBÉE, son cousin germain par
alliance : "Je mettrai à la voile jeudi 25 du courant avec
ma femme et mes deux enfants dans l'Amélie (...). J'espère
vous embrasser vers le 5 juin" (papiers BOUBÉE). Le 1er
juin, il est déjà en France.
Les JASPAR aux Isles d'Amérique Ed. Jaspar
Voici l'histoire de ma famille, qui motive mon
intérêt pour la Guadeloupe :
Premier épisode
Philippe Louis JASPAR, né Ath en Belgique en 1747,
quitte ce pays (en ?) pour les îles d'Amérique. Motif ?
Pour quelle île ? Pour quel motif ou cause ?
Il se marie probablement (où et quand ?) avec
Marguerite BROUSSE (dans certains actes de BROUSSE) dite
"native de Marmande en Gironde". Ils eurent quatre enfants
dont l'aîné est né vers 1769. Avant 1775, la famille
rentre en Belgique où naissent huit autres enfants (dont
mon arrière-arrière-grand-père). Je n'ai aucune indication
sur l'état civil des quatre premiers que la tradition
familiale dit de Saint-Domingue.
Deuxième épisode
Deux des douze enfants de Philippe JASPAR et
Marguerite BROUSSE, Philippe Etienne, le quatrième, né aux
isles, et François Joseph, né à Ath en 1775, partent pour
les isles en ? pour quelle île ? ensemble ou séparément ?
Philippe Etienne y aurait eu deux enfants, Rodolphe
et Farville (tradition familiale) mais où ? avec quelle
épouse ?
Je trouve Philippe et François en Guadeloupe en 1802,
à Petit-Canal :
- Philippe Etienne y épouse une veuve ayant un enfant,
Charlotte CHÉROT DUPAVILLON, veuve de Charles Nicolas
CHÉROT DUPAVILLON (probablement un parent mais comment ?).
- François épouse en 1804 Louise FILLASSIER DE RICHEBOIS.
Par les actes d'état civil au Centre des Archives
d'Outre Mer d'Aix en Provence, j'ai trouvé la descendance
à peu près complète de ces deux couples jusqu'en 1850.
Après cette date, je n'ai plus de documents.
Entre 1802 et 1850, les conjoints ont les patronymes
suivants : CHÉROT DUPAVILLON, DESBONNES, NÉRON LONGPRÉ,
FILLASSIER de RICHEBOIS, GOULAIN, SEROY, BOYER de
COURCIEUX, CORNETTE. Je souhaite en retrouver l'origine
métropolitaine, l'histoire et l'ascendance.
NDLR C'est toute la Grande-Terre ! Plusieurs de ces
familles ont été étudiées ou citées dans les bulletins de
GHC (voir les index !) Le plus simple serait que vous nous
communiquiez la descendance que vous avez reconstituée,
avec dates complètes et lieux, bien entendu. Nous la
publierons, apporterons les compléments que nous
connaissons et d'autres lecteurs pourront compléter à leur
tour.
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Révision 21/12/2004