G.H.C. Numéro 71 : Mai 1995 Page 1341

ÉDITORIAL

    Ce numéro aura été expédié avec une semaine de retard. 
Nous  compatissons à l'état de manque qui saisit  certains 
des  abonnés  mais ne dit-on pas que pour savoir  si  l'on 
n'est  pas  dépendant  d'une drogue il faut  pouvoir  s'en 
passer  huit jours de suite ?  Il faut dire aussi que  les 
grèves aident beaucoup au test.  Nous sommes très inquiets 
pour les U.S.A. et nous demandons aux abonnés qui nous ont 
écrit  ne  pas avoir reçu le bulletin depuis le  début  de 
l'année  de nous signaler si  cela  continue.  Pourrait-on 
communiquer par Internet ? Louisianais qu'en pensez-vous ?
     Le 10 avril le ministre a répondu à notre lettre du 4 
février. Il regrette que ses engagements, particulièrement 
lourds  en cette période,  ne lui permettent pas  de  nous 
recevoir.  "En  revanche M.  Alain Erlande-Brandenburg est 
prêt  à  vous rencontrer à nouveau pour vous  exposer  les 
mesures prises pour répondre le mieux possible et dans les 
meilleurs délais aux justes demandes des chercheurs".
Le  ministre  cite  ensuite  les  séries  qui  vont   être 
microfilmées... sans parler de la série E !
Et  pour terminer :  "Il est exact que les archives natio- 
nales rencontrent actuellement certaines difficultés en ce 
qui  concerne les effectifs des personnels de  magasinage, 
difficultés  qui  tiennent  à la mobilité  des  personnels 
(...) et non à des réductions voulues des effectifs de  ce 
corps.  Tout  est mis en oeuvre pour assurer la continuité 
du service public".

EXPOSITION

               Langues et mondes, 1795-1995
               Bicentenaire de la création 
  de l'Ecole des Langues Orientales (10 germinal an III)
  Salon d'accueil de l'Hôtel de ville, 29 rue de Rivoli
   de 9h30 à 18h (sauf dimanche et fêtes), entrée libre
                   jusqu'au 3 juin 1995

Quel  rapport  direct avec les Antilles et la Guyane  ?  A 
première vue,  aucun...  et pourtant !  Vous trouverez, en 
tournant  les pages cartonnées des beaux albums de  pièces 
historiques  mis  à la disposition des  visiteurs  (quelle 
bonne  idée  !) des noms que GHC a déjà cités  ou  évoqués 
tels que VENTURE de PARADIS,  ANQUETIL DUPERRON, le préfet 
LESCALLIER,  avec  biographies et informations diverses  : 
cherchez bien !

NOUVELLES DES ARCHIVES

Après  plus d'une semaine de grèves et  perturbations,  le 
CARAN  a  rouvert ses portes le vendredi 14  avril.  Mais, 
désormais, qu'on se le dise, il sera fermé tous les lundis 
"jusqu'à  nouvel  ordre",  pour permettre au personnel  de 
remettre  de l'ordre dans les documents déclassés  ou  non 
reclassés.

Si,  par malchance, vous trouvez de nouveau portes closes, 
après  avoir  déchargé votre mauvaise humeur par  quelques 
paroles bien senties,  allez donc visiter deux expositions 
proches.

EXPOSITION

      Archives des Tsars : Saint-Petersbourg à Paris
Hôtel de Soubise, 60 rue des Francs-Bourgeois, 75003 Paris
    jusqu'au 26 juin 1995, 13h 45 à 17h 45, sauf mardi

Le sujet est sans rapport avec les Antilles et la Guyane ? 
Qu'à  cela ne tienne :  la visite du rez-de-chaussée  vous 
donnera  l'occasion  d'un petit coup de nostalgie si  vous 
étiez un familier de "Soubise" avant le moderne  CARAN.  A 
l'étage,  à la suite de l'exposition,  les appartements de 
la princesse de Soubise sont fort beaux avec leurs dorures 
et leurs tableaux du XVIIIe siècle; vous y verrez la table 
où  fut  étendu ROBESPIERRE blessé et,  en  continuant  la 
visite jusqu'à la salle de "La Révolution française de ses 
constitutions",  vous  trouverez au moins trois pièces qui 
nous concernent :

- la  page des signatures du "Serment du Jeu de Paume"  du 
20 juin 1789 : il est à remarquer que seuls parmi tous les 
députés, le marquis de GOUY d'ARCY, le marquis de ROUVRAY, 
BODKIN  FITZGERALD,  LARCHEVESQUE THIBAUD,  le marquis  de 
PERRIGNY,  COCHEREL,  et de THÉBAUDIèRES ont pris soin  de 
préciser  sous  leur signature "député de  St-Domingue"  ! 
(rappelons  que  c'était  les seuls députés  des  colonies 
présents, les autres étant encore en voyage) (AE/II/1086). 
- le  "décret de la Convention du 16e jour de pluviôse  an 
second  de la République française une et indivisible  qui 
abolit   l'esclavage   des  nègres  dans   les   colonies" 
(AD/VII/21, d.7).
- le "décret du Corps législatif" du 30 floréal an X,  par 
BONAPARTE, Premier consul, qui le rétablit (A/1055).





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