G.H.C. Numéro 70 : Avril 1995 Page 1340

RÉPONSES

   Il  épouse Delia Francis THORTON de Green  County.  Ils 
eurent dix enfants :  Anne,  Elisa-Chotard,  Delia, Sarah, 
Catherine, John-MacKee, Inne, Teemy, Bessie et William.
   Madame  CHOTARD  passa les dernières années de  sa  vie 
chez sa fille Eliza et mourut le 8 décembre 1825 à Cahaba.
Le major Henri CHOTARD
   Son  portrait  en  tenue militaire  existe  toujours  à 
Tuscaloosa  (Alabama),  chez la soeur de Mrs.  Sarah GOULD 
TRICE COSTELLO.  Il est né à Jacmel,  le 18 juin 1787,  de 
Jean-Marie  CHOTARD-LAPLACE  et  de  Henriette   Séraphine 
LAFON.  Il  quitte  St.  Domingue  à cinq  ans.  Arrivé  à 
Bordeaux  le 17 septembre 1792,  la famille s'installe  au 
numéro  137 de la rue du Palais  Gallien,  recueillie  par 
Richard de MEÿERE et son épouse. Il entre dans la carrière 
militaire  et  reçoit à Natchez,  en 1808,  son brevet  de 
sous-lieutenant.
   Le 18 juin 1812, le Congrès américain déclare la guerre 
à l'Angleterre.  Raison invoquée : les enrôlements forcés, 
le blocus des ports,  les araisonnements en haute mer.  En 
réalité,  la  guerre se fit contre les Indiens Creek à  la 
suite  du massacre de 250 personnes à Fort  Mims.  JACKSON 
mène  la  campagne et écrase les Creek à  Horseshoe  Bend. 
Henri CHOTARD fait partie de l'expédition comme capitaine. 
La  paix  signée,  le  général JACKSON fait son  entrée  à 
Mobile le 22 août 1814.
  A la Nouvelle-Orléans, Edward LIVINGSTONE (rappelons que 
ce  dernier  était  marié à Louise  d'AVESAC  de  CASTERA, 
créole  de  Saint Domingue) prend contact avec le  général 
JACKSON.  Au Fort Saint-Jean, sur le lac Pontchartrain, le 
major  CHOTARD  se joint à l'escorte du  général  (premier 
décembre 1814). JACKSON est persuadé que les Anglais atta- 
queront  la ville par le nord,  mais après une  inspection 
détaillée du terrain,  il comprend qu'il doit aussi  envi- 
sager  un  assaut venant de la mer.  JACKSON  organise  sa 
défense en conséquence.
   Le 15 décembre, un courrier vient annoncer la mise hors 
de combat des canonniers;  le lac (Pontchartrain) est  aux 
mains des Anglais.  Le 23 décembre,  au lever du jour, par 
surprise,  les  Anglais  s'emparent,  à huit milles de  la 
ville,  de la plantation de Jean Ph.  de VILLERÉ.  JACKSON 
décide d'attaquer. Les Anglais, battus, reculent.
   Le  général laisse le crédit de l'exploit aux  colonels 
BUTLER et PIATT,  ainsi qu'à Henri CHOTARD,  breveté major 
le jour même.  Le 8 janvier 1815, les Anglais lancent leur 
dernier assaut. H. CHOTARD, qui a rang d'adjudant général, 
forma  la  ligne de bataille de cette journée qui  fut  la 
dernière bataille de la Nouvelle-Orléans.
 En 1815, le major CHOTARD commande à Natchez les services 
du recrutement. Il habite chez sa belle-mère, Mme CHOTARD-
LAPLACE.
Il épouse le 27 mai 1819,  à Natchez, Frances MINOR, fille 
de  Stephen  MINOR et de Catherine  LINTOT.  Il  donne  sa 
démission  de l'armée le 1er décembre 1820 et s'installe à 
Natchez. Il a 33 ans.
   Il  est  à Bordeaux en 1834 et  loue,  à  Caudéran,  la 
propriété JOURNU dite "Quadrille" (qui fut  ultérieurement 
occupée par les dames du Sacré-Coeur). Le 25 janvier 1829, 
il achète "Somerset", plantation de la région de Natchez.
   Le domaine fut vendu après sa mort.
Henriette Louise Marie (en famille Aménaïde)
   Fille  de  Jean-Marie  CHOTARD-LAPLACE  et  d'Henriette 
Séraphine  LAFON,  née  à Jacmel en 1784,  elle  arrive  à 
Bordeaux avec son frère Henri le 17 septembre  1792.  Elle 
est confiée à M.  et Mme Richard de MEÿERE.  Elle se marie 
le 15 6 1807 avec Christophe Carl KLIPSCH,  jeune allemand 
arrivé à Bordeaux en 1801, qui travaillait chez de MEÿERE. 
                                                F. Bonnard
95-21 (de) COURPON(T) (Gironde, 17°-18°)
On trouve à St-Domingue,  avant 1778, Jean Marie Stanislas 
ROY  de COURPON de LA VERNADE de PLAINVILLE,  propriétaire 
d'une sucrerie aux Vérettes, d'une indigoterie à la Petite 
Rivière  de l'Artibonite ainsi que d'une maison à  St-Marc 
et de terrains à l'embouchure de l'Artibonite. 
Il  avait  épousé Joséphine Elisabeth de  MAUGER  mais  il 
mourut  peu  après car sa veuve,  à 22 ans,  se remaria  à 
Nantes,  le  22 décembre 1778,  avec Anne François  de  LA 
BOURDONNAYE, futur général de la République. 
A  l'Etat de l'indemnité figurent,  pour les propriétés de 
J.M.S.  de  COURPON,  les "héritiers de l'ancien  proprié- 
taire",   que  je  n'ai  malheureusement  pas   notés,   à 
l'exception  de  Joséphine de LA  BOURDONNAYE,  épouse  de 
VILLEBLANCHE,  unique  survivante des enfants de Joséphine 
de  MAUGER  (à la famille de laquelle  je  m'intéressais). 
Cette  dernière n'était pourtant que  "donatrice  contrac- 
tuelle  en usufruit" de son premier mari,  les deux  habi- 
tations devant, après sa mort, "retourner aux héritiers de 
COURPON son premier mari".                P.H. Gaschignard
95-31 TRONSON DU COUDRAY (Antilles, Guyane, 18°)
J'ai  sous  les yeux l'ouvrage de Jacques de  Cazotte  "Un 
avocat dans la tourmente :  Guillaume Alexandre Tronson du 
Coudray   (1750-1798),   l'avocat  de   Marie-Antoinette", 
Maisonneuve et Larose,  1993.  Il aurait épousé  Françoise 
NAU,  de  Sernon-en-Brie,  fille  de  Jean  et  de  Jeanne 
GOUVION.  Un  extrait  du contrat de mariage,  signé  chez 
L'Herbette notaire à Paris,  le 5 juin 1789,  est cité aux 
pages  95-96.  Le  mariage religieux a lieu à  Paris  deux 
jours plus tard. "Ils auront trois enfants, nés à Paris en 
pleine Révolution" (p. 96)(voir p 1331).       P. Baudrier
95-39 RALLION (Marie-Galante, 19°)
En  réponse à votre question en NDLR,  je trouve  effecti- 
vement dans ma généalogie le Pierre RALLION marié à Marie-
Galante en 1760 :  baptisé à Coutras le 2 février 1735, il 
est fils de Pierre, "tondeur" et de Suzanne RICHON (et non 
RICHAUD,   comme   indiqué  dans  l'acte  de   mariage   à 
Capesterre). Je le pensais décédé en bas-âge.
Les  RALLION et RICHON étaient deux familles de  marchands 
implantées  l'une  et  l'autre de longue date  à  Coutras, 
faisant  partie  des "colons" incités par  le  marquis  de 
FRONSAC,  vicomte de COUTRAS,  à venir repeupler la région 
vers  1460,  celle-ci  ayant  été  désertifiée  après  les 
combats  de  la fin de la Guerre de Cent ans.  Les  RICHON 
passèrent  rapidement  du  statut  de  marchands  à  celui 
d'hommes de robe, donnant de nombreux avocats, notaires ou 
procureurs.  Les RALLION,  à l'exception de trois notaires 
aux XVIIe et XVIIIe siècles, restèrent essentiellement des 
marchands.
Le "F.  RAILLON" "coquin reconnu" ne peut être le François 
que je connais, né seulement en 1777. Il s'agit sans doute 
d'un de ses oncles mais,  faute d'éléments plus précis, je 
ne peux pour l'instant le rattacher. 
Je  serais  intéressé par tous autres  renseignements  qui 
pourraient  vous être fournis par d'autres lecteurs et  me 
tient à votre disposition pour répondre à toute demande de 
renseignement sur le sujet.                    Ph. Rallion





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