G.H.C. Numéro 70 : Avril 1995 Page 1327

COOPÉRATION

Jean Louis (o Trou au Chat 23 4 1756) 
  La  lettre  d'envoi des gouverneur et  intendant,  du  5 
janvier 1777, insiste en ces termes :
"Déterminés, Monseigneur, par les considérations des longs 
services  du  grand-père et de l'état d'indigence  où  ces 
jeunes gens se trouvent,  nous avons encore insisté sur la 
demande  que nous vous avons présentée pour eux,  afin  de 
les  admettre au régiment de la Martinique.  S'il est  une 
circonstance,  Monseigneur,  où  le Roy puisse exercer  sa 
bienfaisance en relâchant un peu la stricte observation de 
la loi,  c'est sans doute celle-ci.  M. de RAMPONT sert sa 
Majesté depuis 52 ans, dans son conseil souverain de cette 
isle,  et sa fortune,  des plus modiques,  ne lui donne de 
ressources que dans les bontés dont vous l'avez récompensé 
par  une pension honorable et les émoluments de sa  place. 
Avec ces secours, sa maison serait un asile, une ressource 
essentielle  pour  ces jeunes gens qui ne  pouvaient  rien 
attendre  de leur père se trouvant dans le besoin le  plus 
extrême  et ne pourraient guère subsister dans une colonie 
étrangère où ils n'auraient l'aide d'aucun parent. 
Le  troisième petit-fils pour lequel Monsieur  de  RAMPONT 
sollicite  une place de sous commissaire est un  excellent 
sujet, de la consuite la plus régulière; il travaille dans 
les bureaux de la marine et on y loue son assiduité et son 
attention.  Il y a tout lieu d'espérer, Monseigneur, de ce 
jeune  homme  qui annonce les meilleurs qualités pour  cet 
état."

NOTES DE LECTURE
Pierre Baudrier

Documents d'histoire antillaise et guyanaise 1814-1914
par  Jacques  Adélaïde-Merlande.- Noyon  :   impr.  Finet, 
1979.- 323 p.
P. 39 Chéry DURAND,  libre de Guadeloupe,   à Saint-Thomas 
le 7 juin 1822.
P. 56 Vers 1825,  Richard de LUCY, porte-parole des colons 
de Martinique.
P. 67  Aux  Antilles  (contrairement à  la  Guyane  où  la 
fonction  est  supprimée en 1833,  au profit  de  l'ordon- 
nateur),  le  Directeur de l'Intérieur (la désignation  de 
Directeur Général de l'Intérieur disparaît en 1833) devait 
survivre  à  la  Restauration.  On  le  retrouve  sous  la 
Monarchie de Juillet, la Seconde République (en Guadeloupe 
la fonction fut détenue presque sans interruption, de 1826 
à  1848,   par  Jules  BILLECOQ),  le  Second  Empire,  la 
Troisième République.
P. 68  Mr de JABRUN,  pour la Guadeloupe,  Mr de  LAVIGNE, 
pour  la  Martinique,  participent à une enquête  sur  les 
conditions de vie des esclaves.
P. 76 et ss.  Liste de marrons de Guyane...  Las !  Ils ne 
portent  qu'un  nom  en un mot qui sonne comme  un  prénom 
(Idorine,  Boniface,  Thomasini,  etc.)...  marrons appar- 
tenant par exemple à M. PHAIMOREAU, à Antoinette MELCHIOR, 
femme de couleur libre - à en juger par sa désignation-, à 
M.  G.  DEJEAN. Depuis, les marrons et Antoinette Melchior 
ont  rejoint au paradis les bonnes de métropole  que  l'on 
prénomma automatiquement Marie, le jardinier La Verdure et 
pourquoi pas, MM. Phaimoreau et Dejean.
P. 80 Affaire BISSETTE.
P. 91,  n.  14.  Troubles à Saint-Pierre en 1831 : d'après 
une source indirecte, le brick "La Glaneuse" serait arrivé 
à Saint-Pierre le 9 janvier 1831 avec 138 passagers. 
P. 150,  n.  7.  Accusés  de  graves sévices envers  leurs 
esclaves,   les  frères  JAHAM  (Martinique)  avaient  été 
acquittés  par  la  Cour  d'Assises  de  Saint-Pierre   en 
décembre 1845.
P. 160,  n.  16. Jean Laurent BONAMI, "nègre affranchi" de 
Martinique. Est au Conseil Privé en 1848.
P. 192  Mr  L.  RENOIR,  habitant propriétaire des  Vieux-
Habitants (Guadeloupe) en 1855.
P. 195  La  même année,  Eugène  BRUNOT,  de  l'habitation 
Bellecour, soupçonné de complot.
P. 213  Notice biographique d'Adolphe  Ambroise  Alexandre 
GATINE, abolitionniste né à Paris le 30 mars 1805 dont les 
"Souvenirs" paraîtront l'année de sa mort, en 1864.
P. 228-231  "Causerie à Monsieur Emile de POYEN" (L'Avenir 
- Journal de la Guadeloupe, 30 avril 1866)
P. 240 Affaire LUBIN, cravaché en 1870 par un aide commis- 
saire  de la Marine,  AUGIER de MAINTENON.  La victime  la 
plus connue de l'insurrection fut le blanc CODÉ qui  avait 
siégé  aux assises ayant condamné Lubin.  Il faut dire que 
Lubin s'était fait justice lui-même en avril.
P. 242-243  Insurrection  en Guadeloupe  en  1870.  Daniel 
BOLIVAR,   "chef  de  bandes",   VILLA(RD?),   déporté  en 
Nouvelle-Calédonie.
P. 245. Victimes de l'insurrection : CODÉ, le 24 septembre 
son domestique Georges,  l'africain Toby sur  l'habitation 
des Trois-Rivières, et un inconnu.
P. 246 Philippe FABRE,  18 ans,  condamné à la déportation 
simple.
P. 255,  n.  11.  Guyane :  "Gustave MARCK était un avoué. 
Franconie  qui appartenait à une vieille famille guyanaise 
(à   l'époque  du  Directoire  un  Etienne  FRANCONIE  fut 
Président   de   l'Assemblée   Départementale   et   Agent 
provisoire   de  Novembre  1799  à  Janvier  1800)   était 
négociant à Cayenne."
P. 265 Troubles de Saint-Pierre en 1881.  Note 2 :  "LOTA, 
d'origine  corse,  médecin de la marine  pendant  dix-huit 
ans,  s'était  installé  à  la Martinique sous  le  Second 
Empire (vers 1858).  Il avait épousé une blanche créole  à 
Fort-de-France".  Note  3 :  "Marius HURARD était le  fils 
d'un commerçant aisé, Victor Hurard".
P. 266, n. 7. "Albert CODÉ, frère de Cléo Codé tué lors de 
l'insurrection du Sud en 1870"
P. 276  Vers 1883 des Guyanais signent une pétition contre 
la transportation en Guyane,  qui leur cause du  tort.  Ce 
sont "MM.  L.  MALGUY, J. RIFER, E. DAHMEN, H. RICHARD, J. 
DORLIN,  Just RIFER,  A.  LANNE,  A.  GERMAIN, LE SAGE, E. 
ANTIER,  L.  WACONGUE,  BAR,  P.  EUDORE,  A.  BAYONNE, E. 
PIOMBA,  N.  COULON,  D. COULON, A. CÉïDE, T. LE BLOND, V. 
LANGLET,  J. VIVET, CITROëN, R. CHAUMIER, Lucien SORET, S. 
MILLAUD,  F. GALLIOT père, G. DELMOSÉ, U. DABREN, DUPEYRA, 
A. POUGET, RAMBAUD, MURIAN, A. LAFORêT."
P. 317,   n.  13  "Ernest  SOUQUE  - créateur  de  l'Usine 
Darboussier, au voisinage de Pointe-à-Pitre". 


Eltis (David).- Europeans and the Rise and Fall of African 
Slavery in the Americas : An Interpretation, "The Americal 
Historical Review",  Vol.  98,  Nr 5,  December 1993,  pp. 
1399-1423.
Abondante bibliographie, y compris sur la Caraïbe. Ainsi : 
Munford  (Clarence  J.).- The Black Ordeal of Slavery  and 
Slave  Trading in the French  West  Indies,  1625-1715,  3 
vols. (Lewiston, N.Y., 1991).





Page suivante
Retour au sommaire
Lire un autre numéro





Révision 16/12/2004