G.H.C. Numéro 70 : Avril 1995 Page 1313
La généalogie des populations afro-caraïbes
N.B. 1* - Le terme "créole" et sa définition démographique
et sociologique n'ont pas été utilisés, car ils concernent
les populations noires et blanches nées dans les îles et
dans les pays de la bordure continentale.
2* - Je n'ai pas parlé des populations hindoues
venues de l'Inde et appelées "Indiennes" en Guadeloupe et
en Martinique, parce que ces populations furent toujours
libres et ne sont pas de race noire, mais d'origine
dravidienne.
COOPÉRATION
d'Yvain Jouveau du Breuil : Famille SEGRETIER (p 1211)
II 1-Marie Louise, citée comme marraine en 1748, il s'agit
de la fille de Lambert Ségretier
2-Adélaïde, idem
3-Marie Claire, idem, il s'agit de Marie Louise Claire
4-Nicolas SEGRETIER DES GAUCHOIS ?
5-Lambert
natif de St Pierre de La Martinique, serait né vers
1710 d'après son acte de décés où il est dit âgé de
75 ans.
x Marie Claire COURTOIS, fille de Jacques, négociant
et de Marie Claire Charlotte MICHAUX, voir GHC p 1071
III 3-Nicole Adélaïde
+ Basse Terre Saint François 30 octobre 1804
x Pierre Léonard ITHIER-LAVERGNEAU
o St Louis de Goyave ca 1731
+ Basse Terre St François 7 avril 1783, 52 ans
Officier de milice, négociant, arpenteur et voyer
de Basse Terre extra-muros, habitant propriétaire
4-Marie Charlotte
+ Fort Saint Pierre 5 janvier 1804, 62 ans (+) 6
x Louis Guillaume de BASSET-LAVIT
+ Mont Carmel 13 décembre 1785 (+) 14, 46 ans
5-Lambert Robert
+ /1785 (acte de succession de son père)
6-Marie Claire Solitude
Il lui fut accordée une concession sur l'île de
Saint Vincent par le gouverneur de l'île, M. du
MONTET.
Le 5 janvier 1780, elle passa un accord avec le
Sieur Patrice WELKIE, pour lui louer un terrain
situé au Calliaqua, limité par la ville du Calliaqua
et l'habitation du dit Sieur WELKIE, contenant 13
acres où étaient autrefois les casernes. Ce contrat
fut passé pour une durée de 2 ans pour 792 livres
argent des colonies par an.
N'ayant pu exploiter que la moitié de la
concession, le 3 mars 1782, M. de PEINIER lui retira
l'autre moitié de la dite concession pour la donner
à des habitants en état de la mettre en valeur. "La
Dlle Segretier a dû être d'autant plus satisfaite de
cet arrangement que la faveur seule lui avait fait
obtenir ce terrain et que d'ailleurs, il était d'une
trop grande étendue pour être accordé à une seule
personne." Série Col E 368
7-Elisabeth Nicole
x Dominique d'HEW, Imprimeur du roi à Basse Terre,
dont au moins un fils.
8-Louis Florimont, p:Lambert Robert Ségretier
x Cm Me Ezemard 22 novembre 1784
IV 1-Antoine Louis Dominique, m:Marie de Curt
2-Marie Louise Elisabeth, p:Pierre Bélost
4-Louis Georges Henri
o Basse Terre Saint François 11 août 1790
5-Marie Virginie Madeleine
+ Basse Terre Saint François 29 janvier 1827; s.a.
On trouve également:
Jean COLLE, o Orléans
fils de Jean et de Marie Anne SEGRETIER
x Trois Rivières 10 janvier 1703 Marie Anne LEGUENEE
Jacques Michel SEGRETIER
o Beaugency, diocèse d'Orléans
fils de Jacques, Conseiller du Roi, contrôleur au
grenier à sel, et de Louise TARPELIN
Il s'installa à Saint Domingue où il fut habitant et
négociant de la paroisse de Ste Rose de Léogane dès 1742.
Il eut un différent avec Joseph Hyacinthe RIGAUD de
VAUDREUIL au sujet d'une habitation (voir série E 368).
x Arcahaye 14 octobre 1752 Marie Thérèse POY
fille de feu Claude, ancien Commandant du quartier du
Cul de sac et de feue Julienne THIEVIN
Ils eurent au moins un fils député à l'assemblée coloniale
en 1792 et une fille épouse de Claude François Martin LE
MASNE de CHERMONT.
Une étude de l'ascendance de cette famille dans
l'Orléanais serait certainement très instructive sur les
relations entre les membres cités.
de Jean-Pierre Moreau : L'homme et la nature (p. 1284)
Dans cet excellent article, Guy Stéhlé ne semble pas avoir
connaissance des quelques repères chronologiques dont nous
disposons sur l'introduction de la banane aux Antilles :
la banane en provenance des Canaries semble avoir été
introduite sur Hispaniola (la future St-Domingue) par
Tomas de BERLANGA dès 1516. On peut penser qu'elle a
rapidement gagné le reste des Antilles puisque, lors d'une
escale pacifique en Martinique en 1585, les Espagnols se
voient proposer un troc de bananes (1). Aussi, c'est tout
naturellement que "L'Anonyme de Carpentras" (2) décrira
très largement le bananier (et ses différentes utili-
sations par les Indiens) comme faisant partie de la flore
courante de l'île en 1619 !
(1) D'après un document de l'Archivo general de Indias
(fonds Santa Fe 88) que j'ai publié dans "Le végétal dans
la vie des Amérindiens", pp. 9 et 10 du catalogue de la
belle exposition organisée par Cécile Palma au Musée
départemental d'archéologie de la Martinique en juillet-
septembre 1994.
(2) Anonyme de Carpentras, publié sous le titre "Un
flibustier français dans la mer des Antilles en 1618-
1620", pp. 133 et 134 de l'édition Seghers 1990 ou Petite
bibliothèque Payot 1994.