G.H.C. Numéro 65 : Novembre 1994 Page 1198
RÉPONSES
94-134 MARTIN (Canada, Rochefort, 18°-19°)
Précision à ma question et correction : l'année de
naissance du futur amiral à Louisbourg est 1752 et non
1712; je connais son dossier très complet des Archives de
la Marine de Vincennes. Ma question portait en fait uni-
quement sur la période acadienne de sa famille : son père
(prénom ?) s'est-il marié à Vence où il était forgeron, ou
au Canada, et avec qui ? Avait-il d'autres enfants ? Quel
métier exerçait-il en y arrivant ? Revenu en France pour
fuir les Anglais, il fut garde de la marine à Rochefort.
Le comte Pouget, petit-fils de l'amiral, a écrit un
ouvrage bien documenté sur la carrière de son grand-père
et ses combats sur mer, mais tait le passage des siens au
Canada.
J'ai relevé dans un ouvrage de l'abbé Midrée Brodel
(1901), tome 1, p. 354, ceci : "Napoléon voulut le voir
(l'amiral) en 1815, avant de se livrer aux Anglais. Sans
DECRèS, lui dit-il, je vous nommais à la place de
VILLENEUVE (JOYEUSE) et Trafalgar n'eut pas ébranlé mon
empire." P. Jourdan
94-134 MARTIN (Canada, Rochefort, 18°-19°)
Une biographie détaillée de l'amiral Pierre MARTIN figure
aux pages 407-414 de "Histoire de la ville et du port de
Rochefort", tome 2, par J.T. Viaud et E.J. Fleury
(Rochefort, Mme Honorine Fleury, libraire-éditeur, 1845,
528-XI p., 2 dépliants). P. Baudrier
94-134 MARTIN (Canada, Rochefort, 18°-19°)
La notice de Marine C/1/189 le concernant est très brève :
lieutenant de vaisseau le 28 3 1788 (Toulon, chevalier de
BOUFFLERS); ne sera plus employé comme lieutenant de port
à Gorée et sera attaché au service des vaisseaux (28 4
1791, M. de VAUDREUIL); croix de Saint-Louis 21 8 1791;
commandant de l'aviso L'Epervier (Rochefort 16 7 1792).
B. et Ph. Rossignol
94-135 DU BREUIL de FONTREAUX (St-Domingue, 18°)
Le dossier concernant ce "gentilhomme de Saintonge"
(Colonies E141), où sa signature est DUBREüIL de FONREAUX,
comprend ses états de service pour demander la croix de
St-Louis, en 1778, et ses titres de noblesse approuvés en
1774 par Chérin qui lui demande cependant de produire son
contrat de mariage "passé il y a quelques années à Saint-
Domingue".
Sa filiation est la suivante :
I Alain du BREUIL écuyer seigneur de Fonreaux et de La
Valladière en Saintonge, maintenu dans sa noblesse
par Aguesseau à Limoges le 28 août 1666, sur titres
remontant la filiation et noblesse avec bonnes
alliances jusqu'à François du BREUIL seigneur de
Fonreaux, son trisaïeul, vivant en 1526.
x Cm 2 2 1666 Marie ESCOTTIèRE fille de Jean,
seigneur et baron de Chassiron
De la RPR; après la révocation de l'Edit de Nantes,
il passa avec sa femme en pays étranger; leurs biens,
confisqués, furent donnés à leurs enfants, François
et Anne.
II François du BREUIL écuyer seigneur de Fonreaux et de La
Valladière; encore jeune quand ses père et mère
sortirent de France, il fut élevé dans la religion
catholique.
Testament en 1757
x 1738 Marie Julie de LA MARTHONIE, fille de Léon,
chevalier seigneur du Gaignon et en partie de
Roussillon
III François Amable du BREUIL de FONREAUX o 3 3 1743
A commencé à servir en janvier 1756 (volontaire au
régiment de grenadiers royaux commandés par le
marquis de CHATILLON, son oncle; passe au régiment
d'Anghyen (sic) en 1759; aide de camp du marquis de
CHATILLON, maréchal des camps et armées du roi, à
l'île de Minorque en 1762; passe à St-Domingue en
1763; lieutenant d'infanterie de milice au Cap
Tiburon (1764); capitaine d'infanterie de milice
(1768); capitaine de dragons puis commandant de
milice à Torbeck (1770); repasse en France par congé
en 1777.
Voici les actes trouvés à Torbeck (rien aux Cayes, à Cap
Tiburon, à l'Acul; rien non plus sur les MOISSON) :
5 9 1770 (+) une fille anonyme de M. DUBREUIL de FOUREAUX
et de dame MOISSON son épouse, habitants de la paroisse.
14 2 1772 b Marie Charlotte, o 12 9 1771, fille de Messire
François Amable DUBREUIL de FOUREAUX, capitaine de dragons
commandant les milices de la paroisse et habitant, et de
dame Anne Marie Jeanne MOISSON; p M. Charles Michel de
LABBAYE, capitaine des milices et habitant des 3 Rivières,
paroisse St Pierre des Coteaux; m dame Marie Rose MALIVERT
veuve MOISSON sa grand-mère, habitante de la paroisse.
13 2 1777 b Marguerite Françoise Eugénie, o 11 3 1776,
fille de M. François Amable DUBREUIL de FOUREAUX, écuyer,
chevalier, seigneur de Foureaux, Clermont, Lavaladière et
autres lieux, capitaine de dragons, commandant les milices
de la paroisse, et dame Anne Marie Jeanne MOISSON; p M.
Charles François de PENFENTENYO de KERVEREGUIN, de présent
en France, représenté par M. Jacques Henry Michel de LA
MORINERIE, domicilié en cette paroisse; m Marguerite
Julie, sa soeur, de présent en France, représentée par la
grand-mère maternelle.
Rien trouvé sur l'alliance NAVARRE : en France ?
Celui que vous évoquiez est, d'après son dossier E319,
greffier de la juridiction de l'amirauté de Port de Paix
(brevet du 15 10 1783) où il arrive début 1784, en
remplacement du sieur de LA BORDèRE qui avait "péri dans
le naufrage du vaisseau impérial "Le prince de Kaunitz" :
il devait, et ne pouvait, payer une pension aux deux
demoiselles DELABORDèRE, soeurs du défunt. Il décède le 8
7 1787; sa veuve signe DELALAIN de NAVARRE; elle était
"attachée à Madame Elisabeth" et soeur du sieur de LALAIN,
commis au bureau de la guerre. Un autre dossier concerne
"NAVARRE fils" (mais pas du précédent) qui demande un
passage au compte du roi à St-Domingue et le grade
d'écrivain, ce qu'on ne lui accorde pas malgré de belles
recommandations du comte de BRIENNE : il est d'une "fort
bonne famille de Brienne"; son père (entrepreneur du tabac
et subdélégué militaire) et son grand-père étaient chargés
des affaires de la maison dudit comte de BRIENNE.
B. et Ph. Rossignol
94-137 LEMAITRE (Martinique, 18°)
Le seul de ce nom à la Martinique ayant un dossier dans la
série Colonies E (275) est Adrien Charles Louis Alexandre,
lieutenant du corps royal de l'artillerie (régiment de
Metz), qui, arrivé en 1781, n'y a passé que deux ans et
demi puis est revenu en France pour cause de "santé
délabrée". Né le 14 novembre 1753 (lieu non indiqué), il
avait commencé à servir à Montargis en 1768.
B. et Ph. Rossignol