G.H.C. Numéro 62 : Juillet-août 1994 Page 1109
COOPÉRATION
de Lucile Bourrachot de MELET (p. 1003)
François de MELET, marié à Kingston en 1802 était né à
Monbalen (47) le 25 mai 1761. Il était fils de Jean-
Jacques de MELET, seigneur de MONBALEN, et de dame Thérèse
de GIRONDE (mariés par contrat du 31 octobre 1744 selon la
généalogie des de GIRONDE, du chevalier de Courselles,
Paris, 1829). Ni les MELET ni les GIRONDE n'étaient
protestants. Les parents de Marie-Thérèse de GIRONDE
étaient Marc, seigneur de Piles, Saint-Quentin de Castil-
lonnès, La Mothe-Castillonnès, Valettes, etc... et Paule
du LUC. Du mariage de MELET/de GIRONDE naquirent au moins
quatre garçons dont François, et quatre filles.
Un autre François de MELET, originaire de Monbalen, lui
aussi, partit de Bordeaux à 16 ans, en 1764, pour les
Cayes Saint-Louis. Sa filiation ne peut être établie, les
registres paroissiaux de Monbalen comportant des lacunes.
de France Tardon-Apprill : Les MATIGNON (pp. 599, etc.)
Je vous signale qu'il y a une famille MATIGNON à Sainte-
Marie de la Martinique aux XVIIIe et XIXe siècles. Peut-
être une branche de ceux de Guadeloupe ?
NDLR Merci mais, après vérification, il n'y a aucun
rapport, semble-t-il. Pierre MATIGNON, fils de Gabriel,
natif de La Charité Sur Loire, diocèse de Nevers (paroisse
St-Jacques) et d'Anne BEAUSOIT (ou BOISSOIT), veuf de
Marguerite ALEXANDRE, se remaria d'abord, le 26 janvier
1746, avec Marguerite ROYER, native de Ste-Marie, fille de
Louis Michel et de Marie Madeleine LEBLANC, puis, le 1er
août 1752, avec Madeleine THEBAULT, native du Marigot,
fille de feu René et Marie AUGÉ, et veuve du sieur
CHANTEMEL. Il mourut sur son habitation, à 60 ans, le 29
octobre 1762. On trouve sa descendance à Sainte-Marie
jusqu'en 1820.
de Mauricette Bécoulet : Esclaves en France (pp. 1027,
1060)
"Après la mort de Louis XVI, les lois du 26, 29 et 31
janvier 1793 prescrivaient aux fonctionnaires un
certificat de civisme, sous peine de suspension, et les
nobles soupçonnés d'avoir émigré furent obligés de se
présenter à l'assemblée pour demander ce certificat et
faire constater par témoins leur présence dans la commune
depuis plusieurs mois. De ce nombre furent les citoyens
Antoine BAYON de LIBERTAT, domicilié à St-Domingue, de
passage à Boulogne, son gendre et sa fille revenus en
France depuis 1792 et Louis Polydor, nègre domestique".
Source : Monographie manuscrite sur Boulogne sur Gesse par
M. Malabeau, instituteur (6 5 1887), communiqué par la
mairie de cette localité.
Ce Polydor se trouve inscrit sur l'Etat général des
esclaves existant sur l'habitation de Breda en Haut du
Cap, établi par BAYON de LIBERTAT, gérant le 4 avril 1785.
On y lit : Polydor, congo, 18 ans.
(Dossier à la Bibliothèque nationale)
de Maurice Barbotin : La ravine du Massacre (p. 1045)
Le point de vue de Léo Elisabeth, si je l'ai bien compris,
me surprend. Le nom de la "ravine du Masssacre" (ou plutôt
"ravine Massacre") vient-il du massacre des Français par
des Caraïbes en 1653 ? Je ne connais aucun document
susceptible d'appuyer ce point de vue. Par contre, les
écrits de l'époque nous disent que ce massacre a eu lieu à
Vieux-Fort. Aussitôt, les Caraïbes ont coupé les têtes des
victimes et les ont fichées sur des piquets sur la plage
de Vieux-Fort, dite ensuite "plage du Massacre". Or il y a
un certain nombre de kilomètres entre la plage de Vieux-
Fort et la ravine Massacre.
Je vois une autre hypothèse pour expliquer cette topo-
nymie; elle me semble assez probable et je pense l'exposer
dans le livre que j'espère publier dans peu d'années : "La
vie des Marie-Galantais, des origines à 1691".
de François Bonnard : MAGALLON de LA MORLIèRE p. 1048
En réponse à la question posée en NDLR, je peux préciser
qu'au moment des faits, le 7 juin 1778, le vicomte de
DAMAS était à St-Pierre, colonel du régiment d'Auxerrois
où servait Louis Antoine MAGALLON de LA MORLIèRE. La
lettre du 26 juin 1778 est dans le dossier "Personnel" de
Marine et Colonies, sous le titre "de LAMORLIèRE DU TILLET
(Louis Antoine), capitaine aux Volontaires Chasseurs de
St-Domingue", qui porte en annexe "voir le dossier
d'ESTAING (Cte) (1780)". Il serait intéressant de savoir à
quoi se rapporte cette dernière mention et sous quelle
cote se trouve le dossier "de LAMORLIèRE DU TILLET".
NDLR Le dossier dont vous avez photocopie se trouve aux
Archives nationales dans la série "Personnel" des
Colonies, E251. Mais nous n'avons pas trouvé dans la même
série le dossier du comte d'ESTAING.
de Bernadette et Philippe Rossignol : La flibuste p. 1084
Voici les seules informations trouvées à St-Christophe au
nom de LESPINE, sans pouvoir affirmer qu'il s'agit du
flibustier recherché, ni même de sa famille.
- Le 20 mars 1662, un Jacques DELESPINE, de St-Pierre du
Mont, près de Lisieux, est engagé pour St-Christophe, pour
400 livres de pétun, par Jacob JOURDAIN, bourgeois de
Dieppe (notariat de Dieppe, fonds de l'abbé Leber, biblio-
thèque municipale de Rouen; il est possible qu'il y ait
des renseignements complémentaires que nous n'avons pas
notés).
- Le 11 juin 1666, Jacques LEMOYNE dit L'ESPINE, commis de
la Compagnie, habitant de la Cabesterre de St-Christophe,
achète une habitation (G1/472, f° 154 R°).
- Au Recensement de 1671 de St-Christophe on trouve dans
la compagnie de M. de LA ROSIèRE, bourg de la Basse-Terre,
Jacques LEMOINE et son épouse Marguerite de NAMPON,
huguenots, sans enfants, et, dans la compagnie de M.
LEDUC, Jean de NAMPON et son épouse Thomasse PERSSE avec
deux garçons et deux filles (G1/471).
Dans le Terrier du même recensement de 1671, à la Basse-
Terre, Jacques de LESPINE (sûrement le Jacques LEMOINE de
la partie nominative).