G.H.C. Numéro 62 : Juillet-août 1994 Page 1097

NOTES DE LECTURE

Destrem  (Jean).- Le Dossier d'un déporté de 1804  (Hugues 
Destrem,  Membre  de l'Assemblée Législative et du Conseil 
des Cinq-Cents.  Fanjeaux 1754 - Gustavia 1804).- Paris  - 
Impr. Française - J. Dangon, 1904.- 197 p.

P.  9  :  "Hugues DESTREM naquit à Fanjeaux (Aude),  le  8 
février 1754,  de Louis Destrem,  marchand, et de sa femme 
Marie HOLIER." Il épousa à dix-sept ans Anne ALBAREL.

P. 92 : Mr Jean Destrem cite son article Les Déportations 
du Consulat (Revue historique, mai-juin 1878).

P.  110-111 :  un poète, Joseph DESPAZE, publie en l'an IX 
ces vers contemporains de l'arrestation de H. Destrem :

  "l'élite des pervers, d'audace redoubla;
   elle cita les grecs, admira leur civisme, 
   de la poudre des temps retira l'ostracisme
   élut BRIOT, DESTREM, DUPLANTIER, ARÉNA,
   SANTONAX, que jamais un forfait n'étonna."

(Les quatre Satires ou la fin du XVIIIe siècle,  5e éd. an 
IX)

P.  168  :  H.  Destrem et les autres déportés  politiques 
firent partie d'un convoi de deux frégates,  la Didon et 
la Cybèle.  M.  Jean Destrem écrit :  "Parmi les passagers 
libres  de  l'une des deux frégates,  figure un nom  assez 
inattendu, celui de Mathurin BRUNEAU, l'un des futurs faux 
LOUIS  XVII.  Je recueille ce mince détail dans  un  livre 
écrit  précisément par un autre faux dauphin,  le baron de 
RICHEMONT :

(...)  Arrêté à Paris en 1803,  il (Mathurin Bruneau)  fut 
enfermé comme vagabond, dans la maison de détention de St-
Denis;  il avait alors 19 ans. Pour sortir de ce lieu, il 
s'engagea comme canonnier aspirant de marine,  dans le  4e 
régiment d'artillerie,  fut embarqué à L'Orient (*) sur la 
Cybèle  et partit pour les Etats-Unis,  où il déserta... 
(Mémoires d'un contemporain... le baron de Richemont, p. 
180).
(*) Erreur : c'est de la rade de l'île d'Aix que partirent 
les frégates.

P. 179 : évadé  de  Cayenne avec  Michel,  Destrem  est  à 
Gustavia  dès  le  10 juillet 1804 après une escale  à  la 
Barbade.

Pp. 180-181 : Mr J. Destrem pense avoir possédé l'original 
de l'acte de décès de son ancêtre,  acte qu'il avait  fait 
expédier  de Saint-Barthélemy et qui lui fut volé par  les 
Allemands à l'occasion de la Guerre de 1870.  En 1892,  Mr 
GONOU,  juge  de  paix  à  compétence  étendue  de  Saint-
détaillée  dans le Répertoire du  personnel  sectionnaire 
parisien en l'an II d'Albert Soboul et Raymonde Monnier.- 
Paris : Publications de la Sorbonne, 1985, p. 343. 
La  page  183 révèle également les prénoms  de  Mr  Victor 
Constant  GONOU et nous faisons connaissance avec Mr  Jean 
Arthur DÉRAVIN greffier notaire "en cette île".

Pp. 294-296 :
             "Paris, le 29 messidor an VI.
Ministre de la marine à DELUZINE (archiviste)
                à Versailles

  Je vous adresse,  citoyen, une lettre du représentant du 
peuple DESTREM relative à la mort de Jacques MORèRE, qu'on 
présume  être décédé au Cap depuis 16 à 18  ans.  Je  vous 
invite à faire les recherches nécessaires et à me renvoyer 
cette lettre avec votre réponse."

  Le  7 thermidor an VI,  le ministre de la marine écrit à 
Destrem que "pour ne rien laisser à désirer", il prend "le 
parti   d'écrire  à  l'agent  particulier  du   Directoire 
exécutif  à St-Domingue en l'invitant à transmettre"  tous 
renseignements sur Morère. C'est le général HÉDOUVILLE qui 
était l'agent particulier du Directoire à St-Domingue.

"Marine au représentant du peuple Destrem.
   Paris le 4e jour complémentaire de l'an VI.

   J'ai reçu votre lettre du 26 du mois  dernier,  citoyen 
représentant,  celle  qui  y était incluse du Cen  DESACY, 
juge du tribunal civil du département de la Haute-Garonne, 
ayant pour objet de se procurer des renseignements sur  le 
sort  de  Jean Martin LA ROSE,  natif de la  Gardelle,  et 
passé à Cayenne où il se serait établi..."

   Dans  une  lettre du ministre de la  marine  à  BURNEL, 
agent  particulier  du Directoire à Cayenne,  datée du  4e 
jour complémentaire an VI,  également, on apprend que Jean 
Martin  LA ROZE (un "z" cette fois-ci,  P.B.) "a  habité 
Cayenne de 1784 jusqu'en 1791 (v.s.),  son domicile  était 
dans la grande rue où il exerçait le métier de tailleur." 

TROUVAILLES

de Monique Pouliquen :

   Parchemin, banque de données notariales (1635-1885)
    Archives notariales du Québec ancien (1635-1765),
        disponible sur CD-ROM et micro-ordinateur
        Archiv-Histo, casier postal 35, succ. "D",
     Montréal, Québec, H3K 3B9, Tel : (514) 873-6347






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