G.H.C. Numéro 61 : Juin 1994 Page 1082

TROUVAILLES
d'Annick Le Clerc : 

- Antillais à Avessac (44) :

8 juin 1776 :  inhumation de Messire Claude GUYBERT, capi- 
taine de cavalerie au quartier de La Tribonnette, paroisse 
ND des Verettes,  île St-Domingue, mort hier au château de 
Pordor,   âgé  d'environ  51  ans,   veuf  de  dame  Marie 
Marguerite  CHAMPFLEURY.   Témoins,  Maître  Joseph  MAHé, 
procureur  fiscal de la juridiction du Pordor et Pierre LE 
FEUVRE.

- Antillais à Nantes (St-Nicolas)

17 mars 1764 :  inhumation de Pierre LE CLERC "le  Créol", 
décédé  hier rue des Capucins âgé de 22 ans,  fils de  feu 
Pierre,  habitant  du Fond de l'Ile à Vache,  paroisse des 
Cayes,  île de St-Domingue, et de Marie Marthe de LIVET sa 
veuve.  Témoins, h.h. Nicolas Etienne L'AVOCAT, négociant, 
Jean LE CLERC, frère du défunt, qui ont signé.

9 novembre 1790 (chapelle de la Bourse) :  mariage de Jean 
Baptiste Joseph Marie Elisabeth de CHARDENOUX,  négociant, 
23 ans,  fils de Guillaume, ancien capitaine d'infanterie, 
et dame Marie Catherine BALLOT,  natif de St-Christophe de 
la  ville de Lorca en Espagne et domicilié de droit et  de 
fait de Nantes,  à la Fosse,  d'une part, et de demoiselle 
Marie   Marthe  BERNIOLLE,   18  ans,   fille  de  Pierre, 
bourgeois,  et feue dame Geneviève LE CLERC, native de St-
Pierre de Baynet,  isle et côte St-Domingue, domiciliée de 
droit  et de fait de Nantes,  à la  Fosse,  d'autre  part. 
Témoins de l'époux,  Joseph Nicolas MARQUER, négociant, et 
Louis  Pierre  PAPOT,  commis  au bureau  de  la  prévôté; 
témoins   de  l'épouse,   Jean  Baptiste  Silvain  MORVAN, 
négociant, et Jean BAptiste HARANCHIPY, aussi négociant.
Parmi les signatures :  Emélie, Geneviève et L. BERNIOLLE.   

Journées franciliennes de généalogie

Samedi 4 et dimanche 5 juin 10 h A 18 h
Combs la ville (Seine et Marne)
Salle des fêtes (Z.A.E. de l'Orleau)
Rue Marcellin Berthelot
Exposition et rencontres avec les associations 
4 juin 14h 30 : conférence "Le cimetière du Père Lachaise"
5 juin 10h 30 : visite pédestre du Combs historique
Renseignements: S.H.A.G.E. 60 60 75 94

TROUVAILLES

de Guy Stéhlé : Un coulie en Guyane

Dans "Voyage d'exploration à l'intérieur des Guyanes" 
par le docteur Jules CREVAUX, médecin de première classe de la 
marine française (1876-1877), on trouve mention, pages 
368 et 376, du sort d'un jeune "coulie" que le médecin
avait pris en charge. Voici des extraits :
"(A Cayenne) On me donne l'ordre de faire partie d'une 
commission chargée de visiter un convoi de coulies, c'est-
à-dire de travailleurs arrivant des Indes sur un navire 
anglais."
(Une épidémie de typhus sévissant A bord, le docteur 
Crévoux renvoie la commission, reste seul sur le navire 
anglais puis fait transporter les malades sur l'Ilet de la 
Mère, dans un ancien pénitencier presque désaffecté, et y 
reste soigner les malades. Il adopte un jeune coulie qui 
chasse, pour améliorer son ordinaire, des iguanes et des 
sarrigues)
"Ce futur compagnon de voyage, inscrit sur la liste des 
immigrants sous le nom de SABABODI ou SABA, avait un goût 
très prononcé pour la chasse (...). Après douze jours, 
l'épidémie s'étant complètement arrêtée par le simple 
effet du transbordement des passagers, le médecin de la 
santé vint m'annoncer que j'avais la libre pratique. Ce 
n'est pas sans plaisir que je revins à Cayenne. Le 
lendemain, les coulies transportés à terre sont groupés 
par lots de trois ou quatre personnes et adjugés aux 
agriculteurs et industriels de la colonie. J'obtiens des 
autorités que le jeune SABABODI ne soit pas compris dans
cette répartition. Cet enfant m'est confié contre la somme
de cent trente sept francs pour une période de cinq 
années. Les conditions de l'administration portent en 
outre que j'aurai à le nourrir et à lui donner cinq francs 
par mois jusqu'au moment où il sera adulte."
(Plus tard, lors d'une expédition chez les Bonis, il se 
voit forcé par manque de nourriture, de se séparer d'une 
partie de l'équipe dont "mon pauvre petit SABABODI qui est 
d'ailleurs gravement malade")
"Le lendemain, je me mets en route avec un seul canot et
quatre hommes. SABA, que j'ai fait transporter sur la 
plage, sur le dos d'un indien Emerillon qui chassait près 
de là, verse des torrents de larmes en me quittant. Forcé 
par les circonstances de l'abandonner, je lui remets des 
lettres pour mes collègues, le recommandant à leurs bons 
soins; ils se chargeront de le remettre sur pied et il 
restera à leur service jusqu'à mon retour."





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