G.H.C. Numéro 61 : Juin 1994 Page 1060

LA DÉPARTEMENTALISATION DES COLONIES CIDENTALES

Le tribunal correctionnel de Santo-Domingo comprendra  les 
cantons de Santo-Domingo,  Illegnos, San-Lorenzo, l'île la 
Saone,  l'île Sainte-Catherine le Rozario, et les diverses 
peuplades ou habitations,  hattes ou corails de ses dépen- 
dances.

Le  tribunal  correctionnel  de  Zeibo  renfermera  Zeibo, 
Monte-Plata,  Baya-Guana,  Baya,  Higuey,  et les diverses 
peuplades ou habitations,  hattes ou corails de ses dépen- 
dances.

               DÉPARTEMENT DE LA GUADELOUPE

Le  département de la Guadeloupe est divisé en  vingt-sept 
cantons, qui sont :
La Capestère,            Le Port de la Liberté, comprenant
Les Trois-Rivières,      la ci-devant Pointe-à-Pitre, les
Les Saintes (terre de    Abîmes et le Gosier,
  haut et terre de bas)  Le Morne à l'Eau
Le Vieux Fort l'Olive,   Fraternité, ci-devant Sainte-Anne
La Basse-Terre, le Parc  Égalité, ci-devant Saint-François
  et le Matouba,         Le Moule, comprenant le Gros-Cap,
Le Baillif,              L'Anse Bertrand,
Les Habitans,            Port-Libre, ci-devant Port-Louis
Bouillante,              Le Petit-Canal,
La Pointe-Noire,         L'île de la Désirade,
Les Haies,               Le grand bourg de Marie-Galante,
La partie française de   La Capestère de Marie-Galante,
  Saint-Martin           Le vieux fort de Marie-Galante
Tricolor,
Le Lamentin,
La Baie Mahaut,
Le Petit-Bourg et la Goyave

Le chef-lieu du département est le Port de la Liberté.
Il réunira aussi le tribunal civil.
IL y a dans le département de la Guadeloupe cinq tribunaux 
correctionnels : ils sont placés au Port de la Liberté, à la 
Basse-Terre-Guadeloupe, au Moule, à Marie-Galante, à Saint-Martin.

Le tribunal correctionnel du Port de la Liberté comprendra dans son 
arrondissement les cantons suivants :
Le Port de la Liberté,           Le Tricolor,
Le Morne à l'Eau,                Le Lamentin,
Le Petit-Canal,                  La baie Mahaut,
Le Port-Libre,                   Et le petit Bourg.

Le tribunal correctionnel de la Basse-Terre,
Les cantons de la Capestère,     Le Baillif,
Les Trois-Rivières,              Les Habitans,
Les Saintes,                     Bouillante,
Le vieux fort l'Olive,           La Pointe-Noire,
La Basse-Terre,                  Les Haies.

Le tribunal du Moule comprendra les cantons qui suivent :
L'Anse Bertrand,                 La Fraternité,
Le Moule,                        La Desirade.
L'Égalité,

Le tribunal de Marie-Galante,
Les  trois cantons de Marie-Galante,  le grand  Bourg,  la 
Capestère et le vieux Fort.

Le tribunal de Saint-Martin aura pour arrondissement toute 
la partie française de Saint-Martin.

                 DÉPARTEMENT DE LA GUIANE

Le  département de la Guiane française et Cayenne  demeure 
divisé en huit cantons, dont les noms suivent :
Oyapock,                         Macouria,
Approuague,                      Kourou,
Roura,                           Sinnamary,
Cayenne et Remire,               Et Irracoubo.

Cayenne  est  le  chef-lieu de  l'administration  départe- 
mentale et du tribunal civil.

Trois tribunaux correctionnels sont établis dans le dépar- 
tement  de  la  Guiane;  ils  sont  placés  à  Approuague, 
Cayenne, Sinnamary.

Le tribunal correctionnel de Cayenne comprendra :
Cayenne et Remire, Roura, Macouria.

Le tribunal de Sinnamary, Kourou, Sinnamary, Irracubo.

Le tribunal d'Approuague, Approuague, Oyapock..

La présente résolution sera imprimée.

Signé : JOURDAN (de la Haute-Vienne), président;
GRELIER, J.P. CHAZAL, PISON-DU-GALAND, secrétaires.

Après  avoir  entendu les trois lectures faites  dans  les 
séances des 21,  27 Vendémiaire, et dans celle de ce jour, 
le Conseil des Anciens APPROUVE la résolution ci-dessus.
Le 4 Brumaire, an VI de la République française.

Signé : ROGER-DUCOS, ex-président;
DESMASIERES, P. POMPEI, secrétaires.

COOPÉRATION

de Paul Henri Gaschignard : Esclaves en France (P. 1027-8)

Il le semble qu'on ne sait pas grand chose, en effet, des 
esclaves en métropole et que le sujet n'a pas été traité, 
au moins à Nantes. C'est pourtant un beau sujet de 
recherche. Il y en a certainement eu beaucoup à Nantes. 
Les 'exploits' sanguinaires des 'hussards américains' 
recrutés par le Comité révolutionnaire de Nantes sous la 
Terreur sont relativement bien connus.
Marie Gabrielle GASNIER de L'EPINE, connue à Nantes pour 
avoir servi d'intermédiaire entre CHARETTE et les repré-
sentants du peuple au début de 1795, avait ramené un noir, 
MILORD, qui la dénonça; une jeune mulâtresse, qui l'aban-
donna; et une autre mulâtresse, LORINE, qui la servit 
fidélement.
Mon arrière-arrière-grand-père, A.J.M. BOUBÉE, avait 
ramené, en 1802, un ancien esclave, ADO, dont je trouve 
trace jusqu'en 1812.
Il y a aussi le cas, à New York, de Pierre TOUSSAINT, un 
esclave de la famille BÉRARD, mort en odeur de sainteté.





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