G.H.C. Numéro 57 : Février 1994 Page 992
RÉPONSES
93-131 d'ENNERY, (St-Domingue)
Le grand-père du gouverneur, Jacques CHARPENTIER, était
fils d'un boucher de Rueil. Il s'était enrichi comme
fournisseur aux armées, avait acquis la charge de prévost
des maréchaux de Pontoise vers 1690 et avait acheté la
terre d'ENNERY. Il s'était fait admettre dans la noblesse
comme secrétaire du roi, maison et couronne de France, le
4 février 1703. Son fils, le père du gouverneur général
était capitaine de cavalerie.
Sources : Biographie française. R. Enoff
93-139 BELMOND, LAVILLE, GIRAUD (Marie-Galante, 18°-19°)
Suite à la réponse donnée en NDLR, j'ai fait des
recherches dans les registres de la paroisse St-Colomban
de Quimperlé, sans y trouver aucun baptême au nom de
LEGAL entre 1620 et 1640. En revanche, plusieurs familles
LEGAL habitent la paroisse St-Michel (dont les registres
présentent des lacunes) mais je n'y ai pas trouvé de
baptême d'un François. D. Quénéhervé
NDLR Le président et la secrétaire de GHC remercient David
Quénéhervé de cette recherche, même vaine, car François
LEGAL fait partie de leurs ancêtres.
93-140 DUHOUX de HAUTERIVE (St-Domingue, 18°)
Suite à la réponse en NDLR, et avec mes remerciements,
voici quelques réflexions : la veuve DUHOUX, de
Noirmoutier, citée dans le dossier Colonies E151, ne peut
être que la veuve de Jean DUHOUX de HAUTERIVE, gouverneur
de l'île de 1751 à 1774 : Charlotte de JULLIOT, qui avait
63 ans en 1777. Mais, si sa fortune était effectivement
médiocre, elle n'avait que quatre enfants. Ce "Louis",
doit être Jean-Lambert-Louis, identifié en 1782 ("Louis" à
sa naissance en 1741), mais pourquoi se ferait-il appeler
DUHOUX de MONTIGNY ? Une branche DU HOUX de MONTIGNY
existe chez les DU HOUX de Lorraine qui sont très nombreux
(18 aux Etats-Généraux de 1789). M. Chatry
93-140 DUHOUX de HAUTERIVE (St-Domingue, 18°)
Une rectification sur le personnage qui intéresse Michel
Chatry : Jean-Lambert-Louis n'est pas né au Neufour en
1741 (c'est son frère Louis, baptisé le 18 juin 1741) mais
à Noirmoutier où il a été baptisé (St-Philibert) le 5 8
1751 (sources : d'Hozier, preuves de noblesse, B.N.
32066/50 et Carrés d'Hozier volume 344).
Les parents étaient Jean DU HOUX d'HAUTERIVE, baptisé à
Beaulieu-en-Argonne le 18 mars 1708, chevalier de St-
Louis, gouverneur de Noirmoutier, qui épousa au Neufour le
29 août 1740 (Cm Me Paillot à Clermont-en-Argonne)
Charlotte de JULLIOT, fille de Louis et Anne THOMASSIN,
née au Neufour le 4 et baptisée paroisse des Islettes le 5
avril 1711, décédée à Noirmoutier, à 68 ans, le 6 janvier
1782. Ils eurent six enfants, dont trois produisirent
leurs preuves de noblesse pour St-Cyr ou l'Ecole royale
militaire. Parmi eux, Louis (né en 1741, voir plus haut),
Pierre (o Le Neufour 12 8 1746, fusillé à Noirmoutier le 6
1 1794), Jean-Lambert-Louis (voir plus haut).
A propos de la NDLR en réponse, page 932, le patronyme DU
HOUX de MONTIGNY se retrouve dans deux branches (non
encore reliées entre elles). Dans l'une d'elles, aucun
enfant ne se prénomme Louis. Dans l'autre, on trouve Jean
DU HOUX de MONTIGNY (1686-1739) x Vienne-le-Château 8 7
1715 Louise-Françoise de BONNAY de BREUIL d'où quatorze
enfants dont Louis (o Vienne-le-Château 12 2 1718) et
Charles-François (1724-1789) qui eut, d'Anne-Marguerite de
LA CASSAGNE de ST-LAURENT, Louis DU HOUX de MONTIGNY, né à
Bellefontaine le 18 avril 1752.
Est-ce ce dernier ou son homonyme contemporain Louis DU
HOUX, né au Neufour en 1741, fils aîné de Jean DU HOUX
d'HAUTERIVE, qui épousé Ursule TEXIER DUPATY ? La question
reste posée. En revanche, il paraît certain que celui qui
obtint une place d'officier au régiment des colonies pour
laquelle sa mère remercie en 1777 devait être un des fils
de Jean DU HOUX d'HAUTERIVE et de Charlotte JULLIOT qui
habitait bien alors Noirmoutier. R. Guyot
NDLR Ceci est extrait d'une généalogie ascendante envoyée
par Roger Guyot que nous faisons suivre à Michel Chatry.
93-141 SAINT-FELIX (Martinique, 19°)
Il ne semble pas qu'il y ait de rapport entre les ST-FELIX
de Martinique et la famille de SAINT-FELIX du Languedoc.
En effet, dans "Les gens de couleur libres du Fort-Royal,
1679-1823" (Revue française d'histoire d'outre-mer, 1969,
n° 202 et 203), Emile Hayot en établit ainsi l'origine :
"Le premier à avoir été appelé ainsi fut François-Félix
dit SAINT-FELIX, mestif libre, menuisier, fils naturel de
Louise LEMAISTRE, mulâtresse libre, marié le 3 février
1784 à Marie-Louise, mestive libre, fille d'Ursule, mulâ-
tresse libre, dont Félix Dufélix dit SAINT-FELIX, aussi
menuisier.
Louise LEMAISTRE, née le 18 mai 1723, était la fille
légitime de Thomas LEMAISTRE, indien libre de Ceylan,
portugais de nation, marié le 2 juillet 1718 à Marie-Rose
dite Neil, ci-devant esclave du Sr NEIL."
La descendance de François-Félix forma une famille impor-
tante dès la fin du XVIIIe siècle." A titre d'exemple,
Albert SAINT-FELIX était avoué à Fort-de-France en 1880.
P. Bétourné
93-147 BOUDET (Martinique, 18°-19°)
A toutes fins utiles, je signale une Lucie BOUDET, née à
Basse-Terre de Guadeloupe le 12 5 1848, fille d'Osiris et
de Marie-Rose HIQUET, qui épousa à Basse-Terre le 25 4
1870 Paul-Marius LATOUR. M. Romaillat
NDLR Il y a en effet une famille BOUDET à Basse-Terre,
issue de Vincent, marchand boulanger au Fort-Saint-Pierre
de la Martinique en 1759, et de son fils Vincent, né à
Trinité (Martinique) et marchand et chirurgien à Basse-
Terre dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. C'est
peut-être dans ces deux paroisses de Martinique qu'il
faudrait rechercher les BOUDET peintres.
94-15 JUMILHAC (Ste-Lucie, 18°)
François CHAPELLE, pour lequel la terre de Jumilhac en
Périgord fut érigé en marquisat en 1655, eut pour fils
cadet Guillaume, lui-même père de deux fils, Antoine-
Joseph et Pierre-Lucien CHAPELLE de JUMILHAC. Le premier,
seigneur de Cujac, devint en 1762 gouverneur de la
Bastille. Le second, dit le chevalier de JUMILHAC,
"employé aux Indes en qualité de colonel", nommé brigadier
en 1762, devint en 1763 gouverneur de Sainte-Lucie que le
gouvernement français venait de doter d'une administration
indépendante de celle de la Martinique. Il fut alors connu
sous le titre de comte de JUMILHAC. Mais, en 1764, Sainte-
Lucie fut replacée sous l'autorité du gouverneur de la
Martinique et M. de JUMILHAC fut rappelé en France. Il ne
semble pas qu'il ait laissé de descendance.
Principales sources : Grand armorial de Jougla; Diction-
naire de la noblesse de La Chenaye Desbois et Badier;
Dictionnaire des familles de Chaix d'Est-Ange; Colonies
F/3/55. I. de Minvielle-Devaux