G.H.C. Numéro 57 : Février 1994 Page 980

COOPÉRATION

de Philippe Moret : Gabriel FOLIO des ROSES (p. 913 à 915)

             Le sieur des ROSES à St-Eustache

  J'ai  consulté l'histoire de St-Eustache par Ypie Attema 
"St-Eustatius,  a  short  history of the  island  and  its 
monuments" (1976,  De Walburg Pres; Zutphen, Hollande). En 
page  62,  on trouve une liste des gouverneurs qui se sont 
succédé  dans cette île longtemps disputée  entre  Hollan- 
dais,  Anglais  et Français;  parmi eux,  un certain ROSE, 
gouverneur  français,  sans  autre indication quant  à  la 
personne. Il s'agit évidemment de votre "sieur des ROSES".
  Cette  mention  précise  les dates  de  son  gouvernorat 
"novembre  1666  - ?".   Son  premier  successeur   connu, 
hollandais, est Lucas JACOBSEN, à partir d'août 1671. Dans 
un  autre  tableau (p.  61),  Attema donne les  dates  des 
souverainetés succcessives : on voit une période française 
du  17 novembre 1666 à "mi-1668".  La source annoncée pour 
ce  tableau-ci  est "De Bovenwindse  Islanden  St-Maarten, 
Saba, St-Eustatius" par Hartog (Aruba, 1964). Mais le même 
Hartog  a publié en 1976 une "History of St-Eustatius  (De 
Wit, Aruba) qui limite la période française à "1666-1667".
 Il est certain que le gouvernorat de des ROSES a commencé 
par l'éviction des Anglais (occupant l'île depuis  juillet 
1665)  et a été suivi par le retour des  Hollandais,  dont 
nous  avions pris le parti contre les Anglais.  L'incerti- 
tude  sur  la date de la remise de l'île  aux  Hollandais, 
décidée par le traité de Breda (31 7 1667),  tient au fait 
que la France ne se pressa pas d'en appliquer les  clauses 
aux Antilles,  notamment celle qui restituait St-Kitts aux 
Anglais;  cette remise ne fut ordonnée par Louis XIV qu'en 
1670.  Le retard dut aussi affecter sa voisine St-Eustache 
et  les  dates  ci-dessus  oscillent  entre  le  transfert 
théorique et le transfert effectif. 


d'Etienne Arnaud : Le chevalier de TOUSARD (p. 912)

Cette  biographie renferme  quelques  erreurs,  d'ailleurs 
légères,  et  il  est  possible de lui  ajouter  certaines 
précisions de dates et de lieux.
     Anne-Louis de TOUSARD est né à Paris (St-Eustache) le 
13 mars 1749.  Il n'apparaît pas que l'on puisse qualifier 
sa famille "de tradition militaire" puisque, en effet, son 
père,   Charles-Germain,   n'était   pas  "général"   mais 
"receveur  général" des gabelles (ce qui n'est pas la même 
chose  !).  Quant à son grand-père et  son  arrière-grand-
père,  tous  deux  prénommés  Jean-Baptiste,  ils  étaient 
conseillers en la Chambre des Comptes. Je ne connais aucun 
militaire parmi ses ancêtres. 
     Le  nom  exact de sa mère était LE (et non pas  "de") 
POITEVIN de LA CROIX. 
     Il  contracte  son  premier  mariage  au  Limbé  (St-
Domingue),  le 19 février 1788, avec Marie-Françoise-Reine 
JOUBERT  qui était veuve (avec une  fille,  Marie-Martine-
Alexandrine)  de François-Alexandre-Bernard de  ST-MARTIN, 
conseiller au conseil supérieur du Cap.  Elle mourut  soit 
fin  1795  soit  début  1796  et  ce  n'est  pas  "l'année 
suivante"  qu'il  se remaria avec Anna-Maria  GEDDES  mais 
seulement  le 26 juin 1806 (contrat et célébration le  dit 
jour à La Nouvelle-Orléans).
     Il  est  mort  à Paris,  en son domicile  du  10  rue 
d'Artois, le 4 mai 1817. 


de Jacques de Cauna : les VENDRYES à la Jamaïque (p. 8-9)

Voici divers éléments,  peut-être déjà connus, du moins en 
partie, par le trésorier de GHC :

   Registres de l'église catholique romaine de Kingston 
24  janvier  1807 :  Louis VENDRYES et son  épouse  Marie-
Antoinette ADAM font baptiser leurs enfants :
- Catherine-Elisabeth-Constance, o Philadelphie 13 5 1794; 
p Jean-Pierre-Firmin-Barthélemy Vendryes,  oncle paternel, 
négociant  demeurant  en France et représenté par  Pierre-
Michel-Marc Vendryes, son neveu;
- Charles-Saint-Omer,  o Kingston 9 2 1806;  p  Saint-Omer 
Vendryes, oncle paternel, receveur des Domaines, demeurant 
en France,  représenté par Dolly Vendryes; m dlle Hanus de 
Jumécourt  (de  la famille de l'ancien maire de la  Croix-
des-Bouquets  à  St-Domingue et chef de la  coalition  des 
royalistes  et hommes de couleur du Cul de Sac,  décédé  à 
Kingston).
Le  même  jour  sont baptisés  Charles-Pierre  et  Louise-
Jeanne,  enfants de Marie-Louise SANITTE, mulâtresse libre 
(qui  devait être une servante de Louis Vendryes venue  de 
St-Domingue).
1er avril 1818, mariage de :
- Pierre-Charles-Marie VENDRYES,  né à Kingston,  fils  de 
Louis, commissaire de la marine et des colonies par brevet 
de Sa Majesté très chrétienne, et de dlle Marie-Antoinette 
ADAM
- dlle Anne-Marie-Maximia TEYCHOIRES,  née à l'île de Cube 
(Cuba),  fille  de Pierre,  natif de Dax en Haute Guyenne, 
négociant à Kingston,  et dame Eulalie Pascale LAMOTHE  sa 
veuve.
Témoins  :  Antoine Deneux,  ancien colonel  d'artillerie, 
chevalier de St-Louis;  Jacques Armagnac,  négociant; Aimé 
Bridel,  négociant;  Jacques-Philippe  Douet,  docteur  en 
médecine, tous demeurant à Kingston.
Signatures  :   A.M.  Maximia  Teychoires;  Pre  Ch.  M.H. 
Vendryes;  J.B.  Boiseau;  E.L.  veuve  Teychoires,  Louis 
Vendryes;   A.C.  Feroun;  dame  Vendryes;  V.C.  Geittot; 
Gripière  Juré;  J.P.  Douet;  Vve De Laulanié;  Jn Amable 
Juré; A. Roux; A. Guybert; A. Deneux; Armagnac; J.P. Dareu 
et autres illisibles.  

Autres éléments :
- sur  Louis  VENDRYES  et son  rôle,  notamment  dans  le 
rapatriement  des  archives évacuées avec les  Anglais  en 
1798,  voir  "Les  colons de Saint-Domingue  passés  à  la 
Jamaïque" de G.  Debien et P.  Wright (bulletin de la Soc. 
d'Hist.  de  la Guadeloupe n° 26,  4e trimestre 1975,  pp. 
194-196).
- En  1857,  Henry  VENDRYES donne un local à  East  Queen 
Street,  Kingston  (siège de l'actuel Gaiety Theatre)  aux 
Soeurs   franciscaines,   pour  l'établissement  de   leur 
couvent.
- Correspondance  de  Louis VENDRYES  Archives  nationales 
Colonies CC/9a/50.

TROUVAILLES

de Pierre Baudrier :
Parution  de la notice sur le général de KERVERSEAU  (voir 
les  index  de  GHC)  dans le fascicule CVII  de  1993  du 
"Dictionnaire de Biographie Française" de Letouzey et Ané.





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