G.H.C. Numéro 53 : Octobre 1993 Page 880

Des Antillais venus de Moselle

                Jean Joseph HOGNON (suite)

     Malgré la consultation des tables de mariages de Metz 
et des cantons voisins, établies par les membres du Cercle 
Généalogique  de Lorraine,  nous n'avons pas pu déterminer 
d'où venait cette famille.  On trouve dans la paroisse  au 
milieu  du XVIIIe siècle deux frères maîtres tonneliers et 
d'autres  sans  lien  apparent,   boulanger  ou   tailleur 
d'habits;  il y a aussi des HOGNON dans d'autres paroisses 
de Metz. Il aurait fallu disposer de plus de temps pour en 
apprendre davantage.

     Enfin  le  nom  de l'épouse de Dominique  s'écrit  de 
façon  différente presque pour chaque acte  :  nous  avons 
trouvé,   chronologiquement   :   WILLERMAIN,   VILLERMAY, 
VILLERMETTE,   VILIER,   GUILLERMIN,  WILLERMIN,  WIHELMY, 
WILLERMETTTE,  VILLERMET, WILLERMET ! Nous privilégions la 
dernière,  bien qu'elle signe,  mal,  VUILLERMET, en 1752, 
car  c'est celle donnée dans les actes où figure son  fils 
aîné "maître en latinité".  

   Les frères HOGNON à la paroisse Ste-Ségolène de Metz

1 Jean HOGNON
  maître tonnelier
  + 1741/
  x /1717 Catherine JACQUIN
     + 1741/
  d'où au moins :
     1 Anne HOGNON
       o et b 28 9 1717, p Antoine Hoquart, tapissier,
          m Anne Maréchal femme de François Jaquin, 
          charpentier
     2 Christophe HOGNON
       o et b 21 8 1715 p Christophe Millet, marchand,
          m Susanne Pierron femme de Paul Gustine, boucher
       + 22 8 1715, un jour
     3 fille o, b, + et (+) 29 8 1720

2 Dominique HOGNON
  maître tonnelier
  + 17 (+) 18 7 1773, 77 ans; témoins Vincent Hognon son 
    fils, Nicolas Fratin son neveu
  x /1723 Nicolle Françoise WILLERMET
    + 5 (+) 6 11 1762, 64 ans; témoins son mari et son 
      fils Vincent Hognon, maître de langue.
  d'où :

1 Madeleine HOGNON
  o et b 10 6 1723 p Jean Hognon, maître tonnelier, 
     m Madeleine Villaume
2 Vincent Dominique HOGNON, maître en latinité
  o 24 b 26 4 1725 p Vincent Monpeur, marchand, de la 
     paroisse St-Simplice, m demoiselle Madeleine Chaudet 
     (signe Eschodé), femme du sieur François Didier, 
     professeur de mathématiques de la paroisse
  ax St-Livier 19 1 1751 Barbe CHAPART
  bx Ste-Croix 22 1 1760 Marie Barbe GARDIEN, fille de 
     Jean, maître tonnelier
     ax Etienne THIRION, maître tailleur
  d'où postérité
3 Catherine HOGNON
  b 12 5 1727 p Pierre Marie Bonnevau, de la paroisse Ste-
     Croix,  m  Catherine  Jacquin femme de  Jean  Hognon, 
     aussi maître tonnelier de cette paroisse
4 Jeanne HOGNON
  o et b 17 2 1730 p Henry Bergez, maître recouvreur, 
     m Jeanne Boury femme de Pierre Cerf
5 Catherine HOGNON
  o 11 b 12 12 1731 p Pierre Bastien, maire du village de 
     Magny, m Catherine Jacquin épouse de Jean Hognon, 
     maître tonnelier
6 Jeanne Charlotte HOGNON
  o et b 4 8 1734 p René Rousseau, ci-devant directeur de 
     l'hôpital royal de Sarrelouis, bourgeois de Metz,
     m Jeanne Charlotte Thomas (signe Thomin) fille de + 
     Claude et de dlle Charlotte Florentin
  + 15 6 1740, 6 ans
7 Marguerite HOGNON
  o 2 b 4 8 1737 p Pierre Fratin, maître cordonnier, 
     m Marguerite Boudier épouse de Dominique Poinselet, 
     bourgeois de cette ville
  + 25 6 1740, 3 ans
8 Jean Baptiste HOGNON
  o 14 b 15 7 1739 p Jean Labouclée, jardinier, m Barbe 
     Lerond femme de Nicolas Parisot, maître chandellier
  + 14 6 1740, 11 mois (Jean)

9 Jean HOGNON
  o 11 b 12 8 1741 p Jean Joseph Lorette, cabaretier, de 
     la paroisse St-Georges, m Catherine Jacquin épouse de 
     Jean Hognon, maître tonnelier de cette paroisse, 
     tante
  (c'est celui qui partira pour la Guadeloupe où on le 
  prénomme Jean Joseph, comme son parrain)

10 Marie Anne HOGNON
   o 4 b 5 5 1743 p Jean Baptiste Tugny, maître 
     charpentier, de la paroisse St-Georges, m Marie 
     Vilermet, tante
  + 25 7 1743, 2 mois 1/2

Commentaires  :
L'aîné des deux frères tonneliers,  Jean,  sait signer. Il 
semble  n'avoir  eu qu'une fille survivante de  ses  trois 
enfants.  En revanche,  le cadet,  Dominique, qui ne signe 
que d'une croix,  eut une dizaine d'enfants dont la moitié 
mourut en bas âge (trois d'entre eux, le même mois de juin 
1740).  Nous  n'avons  pu suivre le sort des trois  filles 
survivantes (peut-être deux seulement car l'aînée des deux 
Catherine  a  dû mourir avant la  naissance  de  l'autre). 
Quant aux deux fils,  on remarquera que l'aîné, "maître en 
latinité" ou "maître de langue", a peut-être été guidé par 
sa marraine,  épouse d'un professeur de mathématiques.  Il 
abandonne  donc le milieu de maîtres artisans de la  géné- 
ration  précédente.  C'est  le cadet  qui  partira,  comme 
maître chirurgien,  tenter sa chance "aux isles". En fait, 
c'était  "le petit dernier" de la famille,  qui avait  dix 
ans  d'écart avec sa soeur Catherine,  les  autres,  trois 
avant lui et une après lui, étant décédés enfants.




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