G.H.C. Numéro 52 : Septembre 1993 Page 868
LA PAGE DE LA LOUISIANE
Sous ce titre nous publierons ce que nous recevrons
de nos amis du S.I.G. (lisez Special interest group sur St
Domingue de la Jefferson Genealogical Society) et ce que
nous trouverons dans leur bulletin.
Dans les microfilms des Mormons de journaux américains
Charleston (Caroline du Sud) : The Courier du 2 sep. 1839
+ 30 8 Charleston "d'un abcès du foie" Marie Rose G.
BRUMILLAT, 66 ans, o Môle St Nicolas (St Domingue).
Charleston (Caroline du Sud) : The Courier du 26 janv 1848
+ 19 1 1848 Nouvelle Orléans Hon. J. F. CONONGE, ancien
juge de la cour criminelle du premier district, âgé de
64 ans et natif de St-Domingue.
Charleston (Caroline du Sud) : The Mercury of Saturday du
6 novembre 1847
+ 24 10 1847 Charleston John Francis PLUMEAU dans sa 62°
année, natif de l'île de St-Domingue et résident dans
cette ville depuis 50 ans.
Augusta (Géorgie) : The Chronicle-Herald (fin 1800)
liste des familles françaises établies dans ce jeune état:
d'ANTIGNAC; BIGNON; BOISCLAIR; BOUYER; de BRUX; CATINEAU;
DELHERBE (de l'HERBE ?); DUGAS; DURBAN; GARDELLE; LAFITTE;
de L'AIGLE; LEGARDE; PICQUET; ROSSIGNOL; TALAVANDE.
Officiers Français en Géorgie
Un article d'une page de Gordon B. Smith sur Charles Noël
ROMAND de LISLE qui était établi à St Domingue et qui
servit comme major (commandant) d'artillerie en Géorgie
dès le début de la Révolution américaine en 1776 et
jusqu'en octobre 1779 au moins.
PUBLICATIONS
Michel Rateau nous signale :
L'étrange beau-père de Louis XIV
Constant d'AUBIGNÉ (1585-1647) père de Mme de MAINTENON
Dr Louis Merle
Editions Beauchesne, 117 rue de Rennes, Paris, 1971
Les pages 113 à 131 concernent son séjour aux Antilles :
il obtint en effet de la Compagnie, le 31 mars 1645, la
commission de gouverneur de Marie-Galante pour trois ans,
afin d'"habituer" l'île; or il avait déjà mené aux îles sa
femme et ses trois enfants (dont Françoise, future
marquise de MAINTENON, âgée de 9 à 10 ans), d'après un
acte notarié du 19 avril 1644 (La Rochelle, Minutes
Dougnet) où il sollicite un passage sur le navire de La
Tremblade en Saintonge, appelé "L'Isabelle"; sur le même
navire embarqueront Merry ROLLE sieur de GOURSELLES
(GOURSELAS), Jean FRIS de BONNEFON, écuyer, sieur de
CARDELUZ. et Michel de JACQUIèRES sieur d'HERVILLE, natif
de Bésoncourt près de Verdun, époux depuis peu de dame
Sara MARTIN, de La Rochelle, veuve de Pierre PERNAN sieur
de LA BROUYE. L'auteur pense que, contrairement à ce qui a
été écrit sur le sujet, les d'AUBIGNÉ ont bien établi une
habitation à Marie-Galante avant d'être obligés, à la
suite d'une attaque par les "Irois" (Irlandais), de
quitter l'île pour la Martinique puis pour St-Christophe
d'où la famille repartit pour France fin 1646.
La Martinique : Babylone fertile ou terre stérile ?
Des discours sur la fécondité aux
indicateurs démographiques et sociaux (XVIIe-XIXe siècles)
Myriam Cottias
Annales de démographie historique E.H.E.S.S. Paris 1992
(17 pages)
Article basé sur de nombreux documents anciens et
modernes, publications ou pièces d'archives, qui fait
apparaître d'abord les opinions contradictoires sur la
fécondité ou la stérilité des esclaves et les enjeux
idéologiques qui les sous-tendent. Suivent des calculs des
taux de natalité et fécondité, de 1660 à 1847, avec compa-
raison entre les populations esclave, blanche et libre de
couleur en 1837, qui met en évidence la convergence des
courbes à partir de 1800, par lesquelles on voit que ce
sont les populations libres qui s'alignent sur la natalité
esclave.
EN FEUILLETANT BULLETINS ET REVUES
La revue française de généalogie
12 rue Raymond-Poincaré 55800 Revigny
n° 86, juin-juillet 1993, 20F
(échange avec GHC)
- "A propos des recherches rémunérées dans les archives"
par R.L. Martin
- Dans les Réponses : n° 2575, Milices urbaines
- "Recherches au pays de Guillaume Tell : adresses utiles"
par Christian Mazenc
- "Les archives notariales" par Chantal Cosnay : le statut
légal des archives notariales ; les minutes de plus de 100
ans doivent être versées aux archives départementales (loi
de 1979); si le notaire les conserve, leur consultation
est libre et leur copie doit être gratuite (sauf frais de
photocopie).
TROUVAILLE
de France Tardon-Apprill : "un acte un peu spécial"
Relevé dans le registre du Carbet (Martinique), le 26 août
1797 : "a été baptisée Anne Henriette, née le 7 du
courant, fille naturelle de Marie-Anne BORDIER quarteronne
libre de naissance, en tant que descendante de race
indienne. Le parrain a été Jean Joseph, mamelou, frère de
l'enfant, la marraine, Jeanne-Louise, mamelou, lesquels
ont déclaré ne savoir signer, de ce enquis."
NDLR Acte intéressant en effet. Rappelons que les indiens
et leurs descendants étaient libres et n'avaient donc pas
besoin de prouver leur liberté par un acte d'affranchis-
sement. Par ailleurs un "quarteron" a un quart de sang
noir (ou indien, dans ce cas) et un "mamelouc", un
huitième ou un seizième (à St-Domingue où le stade inter-
médiaire entre le quarteron et le mamelouc est le métis).
Il est relativement rare de trouver de telles précisions
dans l'état civil.