G.H.C. Numéro 51 : Juillet-août 1993 Page 839
QUESTIONS
93-78 MERCERY (Languedoc, St-Domingue, 18°)
Antoine MERCERY, d'une famille languedocienne sur laquelle
j'effectue une étude à partir d'archives inédites, vécut à
Léogane entre 1735 et 1745, après avoir fait ses premières
armes dans la compagnie des Indes. Il exploita différentes
propriétés ainsi que celles de sa femme, une demoiselle
JOUANNEC, veuve d'un sieur GOURAUD puis d'un sieur
GONDOUIN, habitants également de Léogane. Antoine MERCERY
mourut dans des conditions très mystérieuses en 1749,
ainsi que le fils naturel qu'il avait eu au Sénégal.
Je serais heureux de recueillir quelques renseignements
sur ces personnages et je suis prêt à publier cette étude
sur une famille de marchands, dont la plus grande partie
se déroule à Léogane au milieu du 18° siècle. B. de Viviès
NDLR On trouve en effet dans l'index de Moreau de St-Méry
Antoine MERCERIE (ou MERCERY), habitant de Léogane,
capitaine de milices, ancien marguillier, fils d'Antoine,
négociant à Albi; il épousa à Léogane le 3 avril 1743
Catherine Gertrude JOUANNAUX. Il y avait une batterie
MERCERIE, proche de la pointe de Léogane.
93-79 BAYON de LIBERTAT (St-Domingue, 18°)
Paul-Henri Gaschignard a eu l'amabilité de me donner
la référence de la correspondance de BAYON de LIBERTAT
avec le comte de POLASTRON aux Archives départementales de
Nantes (GHC p. 450). Les archives m'ont confirmé ce dépôt
mais ne délivrent de copies que par microfilm, dont le
prix est trop élevé pour moi. Quel membre de GHC pourrait
consulter pour moi cette correspondance (E 691) et en
faire un résumé avec les dates ? Je l'en remercie
d'avance. M. Bécoulet
NDLR Si l'un d'entre vous, ce que nous espérons, accepte
de prendre en charge cette consultation, qu'il en
prévienne d'abord Madame Bécoulet (nous ferons suivre la
lettre) afin que vous ne soyez pas deux à faire le même
travail.
93-80 MONROUX (Guadeloupe)
Quelle est l'origine de cette famille et quelles en sont
les premières générations ? E. Bruneau-Latouche
NDLR A notre connaissance, le premier MONROUX de Guade-
loupe était capitaine de port à Pointe-à-Pitre.
L'historien Lacour en parle élogieusement ("le brave
MONROUX") à propos de son attitude au moment des négo-
ciations du Camp Saint-Jean : il fut d'abord un des parle-
mentaires envoyés, le 26 décembre 1792, par Pointe-à-Pitre
aux royalistes du Camp, qui les emprisonnèrent dans un
moulin. Plus tard, en octobre 1794, chargé d'identifier
les vingt-deux "émigrés privilégiés" à qui Victor HUGUES
avait fait grâce en leur permettant de rejoindre les
vaisseaux anglais dans une chaloupe couverte, il refusa de
désigner les "usurpateurs" qui avaient pris place en
surnombre dans la chaloupe, disant : "Ah ! Plût à Dieu
qu'elle pût les contenir tous !". Enfin, en mai 1802, à
l'arrivée de RICHEPANSE, il fit partie de ceux qui
s'offrirent en otage pour garantir que son débarquement se
ferait dans le calme.
La signature de Pierre MONROUX apparaît pour la première
fois dans le registre de Pointe-à-Pitre le 21 mars 1781 :
il est parrain de sa nièce, fille de Louis Nicolas LESAGE,
lieutenant de frégate et capitaine de port à Pointe-à-
Pitre, et Elisabeth MONROUX. LESAGE meurt en 1783 (source
C/7/182) et sa veuve se remarie le 5 juillet 1785 avec
Jean François BERGEVIN, né à Brest et habitant aux Abîmes,
qui meurt 25 jours après. Elisabeth meurt le 28 décembre
1792, à 38 ans. Elle est dite native de St-Pierre de la
Martinique (à son remariage elle était dite de Fort-
Royal). Pierre MONROUX, aide de port, a donc succédé à son
beau-frère LESAGE dans la charge de capitaine de port.
Voici la généalogie des premières générations :
1 Jacques Philippe MONROUX, marchand à Fort-Royal
o Paroisse du Château, île d'Oléron (17) ca 1724
+ Fort-Royal 19 3 1772, environ 45 ans
x / 1763 Françoise Rose RAUX (ou REAUX)
o Fouras près Rochefort (17) ca 1725
+ Pointe-à-Pitre 28 germinal X (16 4 1802), 76 ans
au moins deux filles et :
1.1 Elisabeth MONROUX
o St-Louis du Fort-Royal ca 1753
+ Pointe-à-Pitre 28 2 1792, environ 38 ans
ax Fort-Royal 18 7 1769 Nicolas LE SAGE, lieutenant de
frégate, lieutenant de port au Fort-Royal puis
capitaine de port à Pointe-à-Pitre, chevalier de St-
Louis, fils de Nicolas, fournisseur du roi à Brest, et
Marie Anne DULOT
o Brest (St-Sauveur)
+ ca 1783 (Marine C/7/182)
bx Pointe-à-Pitre 5 7 1785 Jean François BERGEVIN,
habitant aux Abîmes, fils de Jean Louis et Anne PATRY
o Brest en Bretagne ca 1743
+ Pointe-à-Pitre 30 7 1785
d'où postérité des deux mariages, en partie connue
1.2 Pierre Jacques MONROUX, lieutenant de vaisseaux de la
République, lieutenant puis capitaine de port à Pointe-
à-Pitre, capitaine de frégate, habitant de Petit-Bourg
o Fort-Royal 1 b 9 10 1765 p Pierre Ange Deyssel,
officier dans le régiment de Royal Marine, m Marie
Ursule Hurault
+ Petit-Bourg 20 (+) 21 6 1838, 72 ans, sur son
habitation dite Bell
x Pointe-à-Pitre 21 germinal V (10 4 1797) Marie
Madeleine Adélaïde BAUGIN, fille de Jean-Baptiste,
garde magasin d'habillement, et Claire Constance BUVAT
de VIRGINY
o St-Pierre (Martinique) "n'a pu se procurer son acte
de naissance, l'île étant au pouvoir des ennemis".
d'où au moins :
1.2.1 Françoise Constance Adélaïde Elisabeth MONROUX
o Pointe-à-Pitre d 7 vendémiaire XIII (29 9 1804)
1.2.2 Pierre Jean Gabriel MONROUX, habitant à Baillif,
puis géreur d'habitation à Goyave et habitant à Petit-
Bourg
o Pointe-à-Pitre d 1807 (relevé tables décennales)
x Petit-Bourg 2 3 1835 Anne Adélaïde Sophie BAROT, fille
de Jean Gabriel, habitant propriétaire, et Anne
Adélaïde BISSON (+ Petit-Bourg 26 2 1827)
o Petit-Bourg ca 1815
d'où au moins :
1.2.2.1 Jean Gabriel Eugène MONROUX, comptable
o Baillif 17 d 22 1 1838, maison d'habitation de la dame
veuve de La Charrière
x Pointe-à-Pitre 15 7 1868 Catherine Henriette Elaïs
POITEVIN de VEYRIèRE, fille de Christophe,
propriétaire, et Marie Virginie Stéphanie BONY
o Pointe-à-Pitre 8 5 1844
d'où postérité
1.2.2.2 Pierre Honoré Fernand MONROUX
o Petit-Bourg 24 2 d 3 3 1844, habitation Bell