G.H.C. Numéro 50 : Juin 1993 Page 820
REPONSES
seuls héritiers de leur père, propriétaire d'une maison à
Port-au-Prince et d'une caféterie au quartier Haut-du-Trou
(Croix-des-Bouquets), et ils étaient aussi héritiers pour
moitié d'une autre caféterie au quartier Rivière à Maho
(Jérémie). K. Gardien
92-238 JUCHEREAU (St-Domingue, 18°-19°)
Depuis ma question, j'ai progressé et je me pose et vous
pose d'autres questions : Joseph Charles JUCHEREAU de
SAINT-DENIS, né à Montréal le 9 8 1696, fut pourvu de la
charge de conseiller du roi, conseiller au Conseil
supérieur du Cap Français (23 9 1727), puis doyen du
Conseil supérieur (provisions des 29 3 et 6 6 1740). Il
avait une des plus riches et belles habitations de la
plaine du Cap; il mourut le 18 5 1765 au Cap et fut inhumé
en l'église St-Jean-Baptiste du Trou.
Il avait épousé au Cap, le 1 10 1725 Marie Thérèse BACON
de CAZELLE, fille de Joseph, écuyer, major des milices, et
de Marie de POYET d'ORSSON. Il en eut quatre enfants et je
cherche les prénoms des trois premiers, deux garçons dans
la marine et une fille. Cette dernière aurait épousé au
Cap Monsieur de LENTILHAC comte de SEDIèRES et n'en eut
qu'une fille qui fut Madame de VERGENNES. Or, dans le
numéro 33 (janvier 1991) de GHC, dans l'article "Le fils
du ministre VERGENNES épouse une créole", on note, p. 261,
dans la descendance du couple Louis Charles Joseph GRAVIER
de VERGENNES x Claire Gabrielle PINEL de LA PALUN : Claire
Caroline Louise GRAVIER de VERGENNES x Denis Louis Joseph
de LENTILHAC de SéDIèRES. Donc, une VERGENNES épouse un
LENTILHAC; sait-on si une LENTILHAC épousa un VERGENNES ?
Ph. Renard
92-251 PELLETIER de BEAUPRÉ (St-Christophe, 17°)
La première mention de Jean PELLETIER sieur de BEAUPRÉ à
St-Christophe que je trouve date de 1656. Les termes de
l'acte notarié dont il s'agit, chez Me Verger, notaire à
Nantes, le 10 février 1656 (AD 44, 4E2/1921, n° 37),
laissent penser que le sieur de BEAUPRÉ était établi à St-
Christophe bien avant cette date : "Noble homme Jean BUROT
sieur du Pé, bourgeois à La Fosse de Nantes, confesse
devoir à escuyer Jean PELTIER Sr de BEAUPRÉ, capitaine de
l'Isle de St-Christophe, de présent en ce lieu (de
Nantes), 6.600 livres tournois, tant à cause de pur et
loyal prest que pour vente & livraison qu'il luy a cy-
devant faite de marchandises de cassonade et argent qu'il
luy a fourni au Pays d'Hollande (...) (qu'il) promet
(rembourser) dans deux ans (...)". Au verso de cet acte se
trouve la quittance du remboursement, datée du 3 février
1660 et signée : BEAUPRÉ PELLETIER.
On aura remarqué que le sieur de BEAUPRÉ se qualifie
d'"escuyer" dans cet acte public. Trois jours plus tôt, le
7 février 1656, Jean PELLETIER avait engagé un chirurgien,
Daniel SERRE, du faubourg St-Clément de Nantes, pour le
servir à St-Christophe (AD 44 4E2/1474, n° 158). Il
possédait alors probablement une importante habitation
dans l'île car, s'il n'engage qu'un homme en 1658, c'est
neuf jeunes gens qu'il vient recruter à Nantes en 1660 (cf
Jean Tanguy, 97° congrès national des sociétés savantes,
Nantes, 1972, Hist. Mod. t.II, p. 81). L'année précédente,
c'est à Dieppe qu'il avait fait engager Louis et Nicolas
SENS, deux Rouennais de la paroisse St-Maclou (Me Le
Mareschal, tabellion à Dieppe, 17 9 1659, AD 76, 2E36/14).
J'ignore quelle est l'origine de Jean PELLETIER.
Cependant, il n'est pas interdit de penser qu'il ait été
un parent proche de Jacques PELLETIER sieur des FORGES,
capitaine de navire à Nantes, qui a fréquenté les Antilles
de 1636 à 1652 environ. Si le vicomte du Motey dit vrai
("Guillaume d'ORANGE et les origines des Antilles
françaises, Paris 1908, p. 367), Jean LE PELLETIER sieur
de BEAUPRÉ était l'époux d'Anne HUBERT, soeur d'Elisabeth
HUBERT épouse de Pierre GIRAUD du POYET, bien connu à St-
Christophe et à la Martinique. On sait de plus que, lors
de sa renonciation à la qualité de noble, le 29 mai 1668,
le sieur de BEAUPRÉ demeurait sur la paroisse St-Patrice,
élection de Chinon (Chambois et de Farcy, Recherche de la
noblesse de la généralité de Tours, pp. 571-572). C'est
précisément en cette même paroisse qu'Anne HUBERT, étant
veuve, a épousé en secondes noces, le 22 mai 1676, Jacques
BOUREAU sieur de LA GEUSSERIE, prévôt de la maréchaussée
de Langeais (vte du Motey, op. cit.). Les recherches
seront donc à effectuer à St-Patrice.
Je possède par ailleurs quelques renseignements sur les
LE PELLETIER de BEAUPRÉ en France au XVIIIe siècle, sans
filiation avec le précédent retrouvée à ce jour. Si inté-
ressé, écrivez-moi via GHC, photocopies à votre dispo-
sition. J.C. Germain
93-10 HERISSON (Guadeloupe, 19°)
Nous avons consulté (sur microfiches) l'index de la série
Colonies EE (personnel des colonies après la Révolution),
conservée à Aix, sans y trouver Achille HERISSON. A tout
hasard, voici les porteurs de ce nom originaires de
Guadeloupe :
- Eugène Marie Gaston, o Pointe-à-Pitre, surveillant géné-
ral au lycée de Pointe-à-Pitre, 1884 (EE 1106 42)
- Pierre Henri, o Pointe-à-Pitre 8 10 1829, percepteur en
Guadeloupe 18 10 1859 (EE 1107 1)
- Saint-Ange Pierre Adolphe, o Guadeloupe 2 10 1860, demi
boursier au lycée de Montpellier (1875), admis à l'Ecole
spéciale militaire 6 10 1880 (EE 1107 2)
- Simon Jules Michel, gendarme à cheval de la compagnie de
Guadeloupe, démissionnaire le 7 10 1851 (EE 1107 3)
- NN receveur de l'enregistrement au Lamentin, nommé
commis à la direction de l'Intérieur à Tahiti le 31 7
1882, refusé (EE 1106 41).
(On remarquera la curieuse importance du mois d'octobre !)
B. et Ph. Rossignol
93-33 LAPLACE et BRIN (Martinique, Guadeloupe, 17°)
Voici les références trouvées dans les recensements du
XVIIe siècle (sans que nous ayons connaissance de la
descendance ni de l'ascendance) :
- Recensement de St-Christophe 1671 :
(compagnie de M. DELAFOND, quartier anglais) : Tirle
BRAIN, "yrois" (irlandais), Jeanne BRAIN sa femme, 1
garçon, 2 filles.
(compagnie de M. DUCLOS, quartier anglais) : Corneille
BRIN, yrois, Hélaine MORFIL sa femme, 1 fille.
Pas de LAPLACE.
- Recensement de Guadeloupe 1664 , Basse-Terre : Honnorée
BREIN épouse de Thomas COLLIN et Catherine BREIN épouse
de Maurice HIQUY.
Pas de LAPLACE.
- Recensement de Martinique 1664, compagnie colonelle :
Isaïe FERANT, de l'île de Ré, 32 ans, Perrine BRIN sa
femme, de St-Malo, 38 ans, Thomas FERRANT leur fils, de
Martinique, 15 mois.
Pas de LAPLACE. B. et Ph. Rossignol