G.H.C. Numéro 49 : Mai 1993 Page 798
QUESTIONS
93-47 CABRE (Guadeloupe, 19°)
Dans un vieil album, nous avons trouvé une photo, datée du
1er mai 1865, de "Minote Cabre" et une autre, non datée,
de la même, "avec sa petite fille" (de moins d'un an). Le
photographe de la seconde est Em. Blanchet, Pointe-à-Pitre
et Basse-Terre, Guadeloupe. Qui est Minote CABRE ?
Ph. et B. Rossignol
93-48 LE DENTU (Guadeloupe)
Qui pourrait identifier "Marie LE DENTU", photographiée
par Charles Giraud, en Guadeloupe, âgée d'environ 5 à 6
ans ? Ph. et B. Rossignol
93-49 NEALE (O'NEILL ?), PLISSONNEAU (Martinique, 18°)
Je cherche des renseignements sur les ascendants de Henry
NEALE (O'NEILL ?), x Basse-Pointe 25 9 1724 Rose
PLISSONNEAU. Il était officier de milice à Basse-Pointe.
Au baptême de leur fils Jacques Henry (Basse-Pointe 21 11
1725), le parrain était Simon PLISSONNEAU et la marraine
Elisabeth d'ORANGE épouse de M. PRUNE. Quels étaient leurs
liens de parenté avec les parents de l'enfant baptisé ?
T. André
93-50 BAILLE (St-Domingue, 18°)
Un ancêtre de ma famille maternelle, Pierre BAILLE dit
"l'Américain", né le 2 10 1758 à Servian (Hérault), a dû
séjourner quelque temps à St-Domingue puisqu'on retrouve
des documents épars sur des déclarations d'enregistrement
de café à transmettre de Port-au-Prince à Bordeaux et un
laisser-passer délivré par le district de Nantes le 13
fructidor III (30 8 1795), à titre de réfugié de Saint-
Domingue, pour rejoindre la commune de Servian.
Où m'adresser pour connaître sa date d'arrivée à St-
Domingue, les conditions de son séjour là-bas et de son
commerce, les motifs et circonstances de son retour ?
J. Gasseng
NDLR En ce qui concerne les sources d'archives sur les
réfugiés des Antilles à cette époque, ce sera le sujet de
ma conférence au Congès de Généalogie de Vichy, le samedi
22 mai prochain.
Le nom de BAILLE ne figure pas dans la Série E (Personnel
des colonies). En revanche, dans "Les réfugiés et déportés
des Antilles à Nantes sous la Révolution" (Marcel
Grandière, Soc. d'Hist. de la Guadeloupe, n° 33-34, 1977),
on trouve Pierre BAILLE, né vers 1755 à Saint-Servan
(sic), réfugié de Port-au-Prince où il était tailleur :
lettre pour secours 15 brumaire III (5 11 1794); cote
Archives municipales de Nantes I 44. Si vous allez à
Nantes, c'est ce que vous pourriez consulter; en revanche
vous ne trouverez rien aux Archives diplomatiques qui
concerne les actes d'état civil des Français à l'étranger
de la fin du XIXe et du XXe siècle.
93-51 THÉMÉRICOURT (Paris, Marie-Galante, 17°)
Jacques de BOISSERET, sieur ou seigneur de THÉMÉRICOURT,
natif de Paris vers 1641/1642, fut gouverneur de Marie-
Galante où il décéda avant 1679. Il était fils de Jean de
BOISSERET et Madeleine HOUEL, soeur de Charles. Or un
récent passage dans le village de Théméricourt (95) nous a
appris que cette seigneurie était possédée par la famille
d'ABOS depuis la fin du XV° siècle par mariage d'Anne "de
Théméricourt" et Pierre d'Abos, écuyer, originaire du
Béarn. Leur descendant Gabriel d'Abos (1646-1672),
chevalier de Malte, fut surnommé "le fléau des mers" pour
ses actions contre les Turcs en Méditerranée. Comment
Jacques de Boisseret a-t-il pu être "de Théméricourt" ?
Ph. et B. Rossignol
93-52 de LA LONDE (Guadeloupe, 19°)
Lambert Jean François SERSILY-SERGENT épousa au Moule, le
8 8 1836, Marie Louise Emilie Lydie de LALONDE, 17 ans,
née à Paris, fille de Guillaume CHERTRIN de LALONDE,
habitant de St-François Grande-Terre, décédé le 27 11 1833
(où ?) et de Emilie Benjamin Céleste Louise HOUDIN
d'ORGEMONT, laquelle avait épousé en premières noces Jean-
François Samson SUGLIE (?) et était morte à St-François le
20 5 1836. Je ne sais absolument rien de Guillaume
CHERTRIN de LALONDE. A-t-il épousé Mlle HOUDIN d'ORGEMONT
à Paris ? à la Guadeloupe ? Etait-il créole ou métropo-
litain ? N. Javary
NDLR Guillaume Chrétien de LALONDE est né vers 1783 à
Rouen, fils de Guillaume François et de Anne HUBERT,
propriétaires à Rouen. Ceux-ci donnèrent consentement au
mariage de leur fils devant Mes Lequesne et Riquier à
Rouen, le 28 10 1814 (l'inventaire après décès de
Guillaume François fut fait à Rouen le 10 6 1833 par Me
Gesviller). Le mariage de Guillaume Chrétien eut lieu à
St-François le 6 4 1818. Benjamin Emilie Louise Céleste
HOUDIN d'ORGEMONT (qui avait été baptisée à Morne-à-l'eau
le 22 12 1782 sous les prénoms de Céleste Julie Adélaïde
mais dont le parrain se prénommait Benjamin et la marraine
Emilie !) avait épousé en premières noces au Fort-Saint-
Pierre, en émigration, le 11 5 1802, François Jean Samson
JUGLâ MONPLAISIR.
Quant au décès de Guillaume Chrétien de LALONDE, il aurait
en effet eu lieu à St-François le 27 11 1833, d'après
mention au mariage de sa fille, mais en fait, le 5 12 1825
à St-François, au mariage d'Elvina JUGLâ, fille de son
premier lit, Céleste HOUDIN d'ORGEMONT est dite veuve de
LALONDE...
92-53 D'ACOSTA de FERET (Grenade, 18°)
Au cours de mes recherches, j'ai trouvé une famille qui a
émigré à l'île de la Grenade :
Joseph d'ACOSTA de FERET, né à Vaison-la-Romaine en 1725,
ancien officier dans le régiment de Bretagne Infanterie, a
dû partir vers 1763. Il est décédé après 1794.
Sa femme Marie Anne d'ASTIER, partie certainement après
lui, décède le 6 12 1774 paroisse St-Jacques (sous la
domination française, dite St George's sous le gouver-
nement anglais). L'acte de décès est signé Benjamin du
GAUSEL (ou GRUSEL), vicaire général.
Deux de leurs enfants, dont le départ est prévu en 1782,
d'après un acte de notaire : Joseph François Marie, né à
Vaison-la-Romaine en 1763 et Joseph Marie Louis, né au
même lieu en 1762.
Le père et les deux fils ont dû mourir à la Grenade.
Comment orienter mes recherches ? Quels ouvrages traitent
des migrations dans cette zone et pour cette période ?
J. Combe
NDLR Les recensements de la Grenade sont du XVIIe siècle;
les rares références au nom DACOSTA ou da COSTA que nous
trouvons par ailleurs sont celles d'une famille juive de
Martinique au XVIIe siècle et début du XVIIIe. Quelles
sont vos sources et auriez-vous des renseignements
d'ascendance pour voir s'il y a un lien ?
Les différents noms que vous donnez ne figurent pas dans
la série E (personnel des colonies).
Vous pourriez consulter "Nègres et juifs au XVIIIe siècle"
de Pierre Pluchon (Tallandier, 1984), mais qui traite plus
particulièrement de Bordeaux et Saint-Domingue.
Qui a étudié la Grenade à la période recherchée ?