G.H.C. Numéro 48 : Avril 1993 Page 787
COMPTE RENDU DE LECTURE
Pierre Bardin
La littérature franco-antillaise
Haïti, Guadeloupe et Martinique
Régis Antoine Karthala 150F
Régis Antoine, professeur à l'Université de Nantes,
chargé de cours en Sorbonne, nous propose un quatrième
livre sur les littératures de Martinique, de Guadeloupe,
d'Haïti et Métropole. En un peu plus de 370 pages, Régis
Antoine fait se rencontrer, se croiser, se heurter, se
comprendre sans se fondre comme le trait d'union du titre
le veut, des écrivains qui vont des origines de la coloni-
sation à nos jours tels : le Père LABAT, Aimé CESAIRE,
Stephen ALEXIS, René MARAN, J. ROUMAIN, Oswald DURAND, A.
MALRAUX, S. SCHWARTZ-BART, Saint-John PERSE, Daniel
MAXIMIN, ou P. CHAMOISEAU, etc. ainsi que des peintres
comme Wilfredo LAM ou ANDUBON.
Ce très court compte rendu ne peut appréhender dans
son intégralité, l'énorme documentation qu'en 11 chapitres
allant de "la parole perdue de l'indien et du nègre
Marron" à "la Modernité en Guadeloupe et en Martinique
(1980-1992)" en passant par "la Planteur et son Monde",
"la Rapport intertropical à Marx", "Transits surréa-
listes", ou la littérature et révolte des esclaves",etc...
permet de mieux saisir le foisonnement d'idées qui est le
propre de la sensibilité antillaise.
Ce livre peut être considéré comme un ouvrage de
référence tant pour le connaisseur que pour le curieux ou
l'étudiant, car il aide à mieux comprendre "les enga-
gements raciaux, littéraires, politiques ou linguistiques,
qui aident à constituer une anthropologie critique de la
personne humaine aux Antilles".
Regrettons que l'index des noms cités ne soit que "de
référence" et ne comporte pas l'intégralité des écrivains
nommés dans cet ouvrage.
QUESTIONS
93-43 PECQUET du BELLET et DUCONGÉ (St-Domingue, 18°)
Mon ancêtre, le docteur Louis Joseph PECQUET DU BELLET (b
Calais 19 2 1780) épousa à St-Domingue Marie Colette
DUCONGÉ, fille de Pierre et de Madeleine LONGCHAMPS. Louis
Joseph PECQUET servit sous Napoléon I, avant ou après
s'être établi à St-Domingue, et fut chevalier de la Légion
d'honneur. Il s'établit plus tard à La Nouvelle-Orléans où
naquirent au moins deux fils. Il en partit vers 1830 pour
retourner à Paris avec sa famille. Il demeurait 20
boulevard Passonère (sic : Poissonnière ?) et il y fut
accidentellement blessé par les soldats de Napoléon III en
1851; il mourut de ses blessures en 1858.
Ses beaux-parents DUCONGÉ s'étaient aussi réfugiés à La
Nouvelle-Orléans après avoir fui St-Domingue.
Je cherche des information sur ces familles. M.J. Pecquet
NDLR Aucun de ces noms ne figure dans la serie E (dossiers
personnels) ni dans l'index de Moreau de St-Méry. Qui les
aurait rencontrés et pourrait donner le quartier d'implan-
tation à St-Domingue pour ce correspondant américain ?
93-44 DAVID (Guadeloupe, 17)-18°)
Mes ancêtres DAVID étaient des Flandres françaises, à la
frontière de la Belgique, au début du XVIIIe siècle. Or je
sais qu'il y a des DAVID en Guadeloupe. Bien que ce patro-
nyme soit assez répandu, que sait-on de leur origine ?
L. David
93-45 MAGNAN et MARCHAND (Louisiane, 19°)
Je cherche les date et lieu de mariage d'Antoinette
Elisabeth MAGNAN avec Jacques MARCHAND. Leur fille
Victoire Marie Thérèse, née en Louisiane le 20 10 1817,
épouse à Nantes le 4 6 1837 Félix André GUILLEMET. Le
mariage MARCHAND x MAGNAN pourrait avoir été célébré à
Savannah ou Augusta. Dans la première ville serait décédé,
le 20 4 1822, Jean Baptiste MAGNAN, et dans la seconde
Louise Suzanne Victoire épouse MAGNAN (nom de jeune fille
inconnu). Qui pourrait vérifier dans ces deux villes ? Par
ailleurs, si quelqu'un pouvait retrouver à Nantes le
contrat de mariage GUILLEMET x MARCHAND, cela donnerait
des indications sur l'existence et le lieu de résidence
des parents de Victoire Marie Thérèse. M.A. Ménier
93-46 CLASSE et LASSERRE (Guadeloupe,17°-18°)
Catherine CLASSE, mariée le 12 5 1713 à Capesterre avec
Henri LASSERRE (article sur les CLASSEN, page 642),
aurait-elle eu un petit-fils, entre 1775 et 1779, nommé
Jacques LASSERRE ? Ce dernier s'est marié à Trois-Rivières
(Guadeloupe), en 1798, avec Marguerite Jeanne CHARNEAU.
M. Romaillat
NDLR Les registres de Trois-Rivières manquent de 1792 à
1804. Il faudrait connaître les parents de ce Jacques
LASSERRE.
RÉPONSES
92-77 FABRE (Albigeois, Martinique ou Guadeloupe, 18°)
A Pointe-à-Pitre, le 5 juin 1787, décède et est inhumé au
cimetière "M. Paschal FABRE de RUSTAN, garde magasin du
roi dans cette ville, natif de Redon (sic : ?) diocèse de
Narbonne en Languedoc, âgé d'environ 60 ans". Les signa-
tures des témoins sont VOISIN, MORAU, BOURDECHON.
Voilà donc une des personnes recherchées. On ne trouve pas
de décès de son épouse Catherine AUBUCHON, de 1760 à 1820.
Les seuls autres actes FAVRE ou FABRE de cette période à
Pointe-à-Pitre sont sans rapport : le 20 2 1778, inhu-
mation de Laurent FABRE, 21 ans, natif de la paroisse St-
Se...(?) (Seurin, Servien, Selve, etc. ?) pilotin à bord
du navire "Le citoyen", capitaine Dupuy; le 18 3 1793,
inhumation de Daniel FAVRE, charpentier à bord du navire
"La Manette" de Bordeaux, natif de Royan en Saintonge, âgé
d'environ 24 ans, noyé dans la rade.
Pas de FABRE ou FAVRE aux deux paroisses de Basse-Terre,
sauf Antonin FABRE, négociant de 34 ans, natif de Lyon
(St-Nizier) qui meurt à Saint-François Basse-Terre le 12 2
1776 et, plus tardivement, Honoré FABRE, maître cordonnier
à Basse-Terre, 36 ans, inhumé à Mont-Carmel le 14 11 1813,
et, enfin, Philippe Jacques Jean FABRE, 24 ans, né à
Tunis, fils de Jean François, médecin français, et Anne
Madeleine AUZET, qui meurt à Basse-Terre le 18 7 1816. Il
"exerçait un cours de phisique" à Basse-Terre.
B. et Ph. Rossignol
La recherche faite à la Martinique, aux deux paroisses de
Saint-Pierre ainsi qu'à Fort-de-France n'a fait apparaître
que des FABRE ou FAVRE sans rapport avec les personnes
recherchées. Les "villes" étant les lieux d'implantation
des "nouveaux-arrivés", la recherche n'a pas été faite
dans les registres des trop nombreuses paroisses de la
"campagne" de Martinique et Guadeloupe. Il reste à espérer
une trouvaille dans le notariat ! G. Ffrench
92-216 GUILLIOD et DUPRé (Guadeloupe, 18°-19°)
Voir réponse 92-130 ci-après.