G.H.C. Numéro 46 : Février 1993 Page 737
QUESTIONS
93-29 BERGE (St-Domingue, 18°)
Le négociant Pierre BERGE, né à Mézin (47) le 25 3 1717,
aurait été "planteur à St-Domingue". Il s'est marié à
Bordeaux le 25 11 1766, à 50 ans, et semble avoir une
belle fortune. Son contrat de mariage du 12 11 précise des
apports de l'époux de 40.000 livres. Je recherche toute
information sur lui. R. Touton
93-30 RIVOIRE (St-Domingue, 18°)
Je cherche toute information sur plusieurs personnes de ce
nom : Isaac RIVOIRE, sans doute habitant de St-Domingue
ainsi que ses enfants. Il a dû quitter Sainte-Foy-la-
Grande (33) au début du 18e siècle. C'est l'oncle de Paul
REVERE, de Boston, sur les ancêtres duquel j'ai publié un
article dans "The Revere House Gazette" (n° 28, automne
1992), bulletin de "Paul Revere Memorial Association".
Tous autres RIVOIRE, sans doute descendants d'Isaac, dont
Paul, qui a quitté Port-au-Prince vers 1781 pour
Philadelphie, et Pierre, négociant à Port-au-Prince vers
1780. A. Labatut
93-31 CORMERAIS (Martinique, 18°)
Toute information sur Arnold CORMERAIS, commandant le
corsaire "Marquis de Lafayette" pendant la Révolution
américaine. Il s'est marié à Portsmouth, New Hampshire,
aux environs de 1790 et le certificat de mariage indique
qu'il vient de la Martinique. Lorsque sa veuve se remarie,
il semble qu'il soit mort en mer. Je recherche aussi John
CORMERAIS, peut-être son fils, né à la Martinique vers
1786, marié à Sarah BELKNAP, mort à Boston le 6 11 1825,
père de Marcus né le 10 5 1813 à Boston, Massachusetts.
Rien au Service historique de la Marine à Vincennes, ni au
Musée de la Marine, ni à la Bibliothèque américaine de
Paris. J. Bridelance
NDLR La même question a été posée en mai 1991 par Y. Cossé
et nous avions donné en NDLR ce que nous savions sur le
sujet, en faisant un appel aux lecteurs de GHC... sans
succès ! Signalons par ailleurs, au même nom mais pas de
la même île, Simon CORMERAIS, de St-Marc (St-Domingue),
dans le notariat nantais (Glanes antillaises, relevées par
F. et J-M Loré, 1988) chez Me Buisson, 27 3 1736 et 4 3
1737 : papiers de sa succession, éléments de généalogie.
93-32 DOMALAIN (St-Domingue, 18°)
Cherche toute information sur Julien DOMALAIN + hôpital du
Cap-Français 10 prairial V (29 5 1797). A. Bernard
NDLR D'où tenez-vous cette date ? S'agirait-il d'un mili-
taire ? Les registres du Cap n'étant conservés que de 1777
à 1788, l'hôpital de la Charité du Cap de 1775 à 1778 et
les hôpitaux militaires de 1802 à 1810,il faudrait recher-
cher dans les soldats et officiers français décédés, en
général de maladie; la série "troupes de colonies, actes
de décès" étant à Aix, nous ne pouvons faire la recherche.
93-33 LAPLACE et BRIN (Martinique, Guadeloupe, 17°)
Je cherche des renseignements sur les familles LAPLACE et
BRIN, parties pour Martinique et Guadeloupe dès les
premiers temps de la colonisation. G. Brin
NDLR Pouvez-vous préciser votre demande en indiquant ce
que vous savez déjà avec les éléments les plus anciens de
dates et lieux ?
93-34 de ZEVALLOS (Egypte, 19°)
J'ai relevé dans un catalogue de vente de timbres une
enveloppe adressée de Paris, Rue Bonaparte en juin 1875 à
Monsieur E. de ZEVALLOS,ingénieur directeur de la sucrerie
du Nice, Abou Kourgas, Haute Egypte. Quid de cet E(ugène
PARISIS ?) de ZEVALLOS et de cette sucrerie? Ph. Rossignol
RÉPONSES
89-59 CABARRUS (Capbreton, Antilles, 18°)
Aux AD de Gironde, 10J 51/52 : Lorient et Bordeaux, lettre
de change du 22 9 1786, de la Compagnie des Indes, à
l'ordre de MM CABARRUS et fils, endossée à l'ordre de MM
LENORMAND, LALANNE, RABA Frères, GAUBE, ORRY de La ROCHE
et FORêT ; 6.000 F.
M. Rateau
90-44 de SAXCÉ, POLIENSKA (St-Domingue, 18)-19°)
(cf article p. 201 et réponse p. 378)
A l'occasion d'une autre recherche, j'ai trouvé le dossier
de Louise ALLARD veuve TAUSIA (F/12/2740) où elle
mentionne les quatre orphelins de SAXCÉ dont elle a la
charge, "au lieu et place de sa mère Mme CAMUZAT (Le
ROND)".
Louise ALLARD est née au Cap Français le 1 4 1766 ou le 20
4 1756 (d'après des certificats de vie différents). Elle
est veuve de Pierre COUSIROLLE TAUSIA, colon de St-
Domingue. Le 10 messidor XII (29 6 1804), elle expose
qu'elle est privée de la jouissance de ses biens depuis
douze ans, qu'elle ne possède rien en France et que,
retournée à St-Domingue "quelque temps après la paix pour
y travailler à y réparer mes affaires", elle a dû fuir de
nouveau et, lors du voyage de retour, a été prise par les
Anglais "qui m'ont dépouillée même de mon linge".
Les diverses lettres de demande de secours et
d'augmentation de pension, ainsi que les certificats de
vie vont du 16 5 1804 au 10 7 1848. Elle demeure, avec les
orphelins SAXCÉ, à Paris (1804), St-Germain-en-Laye (1817-
1843) puis, seule, à Versailles (1844-1848).
Les informations que l'on peut glaner dans ces pièces sur
Prosper, Nelson, Virginie et Fanny de SAXCÉ ("proprié-
taires d'immeubles à St-Domingue d'après la vérification
des colons notables") sont les suivantes :
Prosper de SAXCÉ est né à Philadelphie le 22 8 1794 et son
frère Nelson à New York le 29 4 1798. Le 28 fructidor XIII
(15 9 1805), CHENÉE, directeur d'école secondaire de la
rue du Vieux Palais à Rouen qui donne ces dates, certifie
qu'ils sont en pension chez lui depuis trois ans "sous la
garde et charge de Mme CAMUSA".
En 1816, les trois plus jeunes ont 20, 18 et 15 ans.
L'aîné n'est plus à la charge de Mme TAUSIA; en 1821 elle
précise qu'il "a le bonheur de servir le roi dans un
régiment de ligne; il a embrassé cette carrière comme
étant celle de son père dans l'Ancien Régime".
En 1844 et 1848, les certificats de vie de la veuve TAUSIA
sont signés par Prosper de SAXCÉ (54 ans en 1848), chef de
bataillon en retraite demeurant rue St-Médéric à
Versailles.
Dans la même série F/12, nous avons cherché un
dossier "de SAXCÉ" : il n'y en a pas. En revanche il y a
le dossier (F/12/2832) de la mère de Louise ALLARD veuve
TAUSIA, Louise LEROND veuve CAMUSAT de MAUROY (faut-il
comprendre que Louise ALLARD serait d'un premier mariage
de Louise LEROND ?). C'est d'ailleurs sa fille, la veuve
TAUSIA, qui annonce son décès, à Saint-Germain-en-Laye, le
30 janvier 1829, à 80 ans. Atteinte à la fin de sa vie
d'une "cécité et surdité presque absolues", elle était
soignée par Mademoiselle PRÉVOST dont il est dit, le 23
avril 1816, à l'occasion d'une demande de secours extraor-
dinaires, qu'elle est "une amie âgée, infirme comme elle,
la personne la plus vertueuse, la plus respectable, qui,
elle-même, est dans la plus grande misère, depuis la mort
de son frère, ancien maréchal de camp, qui était son seul