G.H.C. Numéro 45 : Janvier 1993 Page 724
RÉPONSES
Wright et Debien n'avaient pas réussi à l'identifier parmi
les nombreux LOPPINOT de St-Domingue, la Jamaïque et
Louisiane mais il s'agit bien de Charles Joseph de
LOPPINOT de BEAUPORT. Ils indiquent qu'il était "maréchal
de camp des dernières promotions de 1792" et que, en 1792
ou 1793, il avait été "nommé par les Princes gouverneur de
St-Domingue (...) dès que (la colonie) serait de retour
aux mains du roi."
Dans une lettre du 14 frimaire an 2 (14 12 1793), les
"commissaires de St-Domingue" à Paris, PAGE, BRULLEY et LE
GRAND, écrivent au Comité de Salut public (CARAN D/XXV/68)
"Il est parti de la Jamaïque quarante hommes pompons
blancs, ou émigrés français, à la tête desquels est Mr de
LOPPINOT, ancien commandant pour le roi au Port-au-Prince,
muni du brevet de gouverneur général de St-Domingue sous
Louis XVII signé par le Régent de France."
Une des soeurs de Charles Joseph, Jeanne de LOPPINOT,
avait épousé Michel COIGNE, nommé commandant pour le roi à
St-Marc lorsque Charles Joseph fut lui-même nommé à Port-
au-Prince. P.H. Gaschignard
92-205 DUBREUIL de VILLARS (Louisiane, St-Domingue)
Ph. Wright et G. Debien dans "Les colons de St-Domingue
passés à la Jamaïque" donnent quelques indications sur "le
chevalier VILLARS DUBREUIL", décédé en 1808 à La Nouvelle-
Orléans, ayant eu 5 enfants, etc. "Commandant à Léogane en
1791, Joseph Claude VILLARS DUBREUIL le restera sous les
Anglais." "Quand LOPPINOT et Louis Augustin MONTAUT de
MONTBERAULT (le MONTANIT lu par Philippe Renard) se
joindront aux Anglais débarqués à St-Domingue, il sera
avec eux." Lorsque les Anglais quittèrent St-Domingue,
VILLARS DUBREUIL les suivit à la Jamaïque.
P.H. Gaschignard
92-233 Couvent des Oiseaux à Strasbourg
Le couvent des Oiseaux existe toujours, sous le nom
d'école Notre-Dame (1 rue des Mineurs); ma fille y a fait
ses études. Soeur Anne-Marie, qui s'est occupée des fêtes
du tricentenaire, n'a rien retrouvé que la notice nécro-
logique de soeur Marie du Coeur de Jésus. Elle se souvient
avoir entendu parler d'elle par les soeurs âgées, alors
qu'elle était jeune religieuse. Il y aurait encore
aujourd'hui un "arbre rouge" à l'institution, qui aurait
été apporté par cette soeur.
Résumé de la notice nécrologique de Sr Marie du Coeur de
Jésus, Rose Elisabeth CARVALHO, 26 4 1835 - 9 5 1912 :
(Nous ne reprenons pas les éléments de la généalogie
CARVALHO donnée par P. Frisch, avec laquelle la notice
présente de légères différences) "L'apôtre de Haïti", le
RP DUPONT, de la Compagnie de Jésus, lui fit faire sa
première communion une nuit de Noël et lui inspira une
ardente dévotion au Coeur sacré de Jésus. Il lui procura
l'entrée au Couvent des Oiseaux à Paris, après la mort de
sa mère; elle souhaita y rester, après son éducation,
comme dame pensionnaire puis, en 1858, suivit à Strasbourg
la Révérende Mère Nativité. Elle y prit l'habit le 10
février 1860. "La prise d'habit eut un grand retentis-
sement dans la ville qui n'avait pas vu depuis longtemps
une demoiselle riche et belle renoncer à ces avantages
pour s'enfermer derrière les murs d'un cloître ! La magni-
fique toilette de mariée avait fait sensation et l'on ne
parlait que de la robe de moire antique blanche, recou-
verte d'une splendide dentelle d'Alençon, laquelle servit
à faire une aube et la robe de moire, un ornement couvert
de riches broderies en or fin, exécutées par les meilleurs
ouvriers dans le genre. La chapelle reçut en outre un
grand tapis qui couvrit tout le sanctuaire et l'autel fut
enrichi d'un ostensoir en vermeil, d'une très belle expo-
sition, et de quatre grands candélabres fleurdelysés en
cuivre doré. Un présent non moins utile, et apprécié de
tous les amateurs de chant sacré, fut un grand harmonium
Alexandre, venu de Paris, qui rendit service de longues
années et accompagne aujourd'hui encore les offices de
l'Ecole apostolique des Missionnaires du St-Esprit, à
Saverne." (...). Sa profession définitive fut le 2 mars
1862. Soeur Marie du Coeur de Jésus "consacra les rentes
de sa belle fortune à plusieurs oeuvres pies, telles que
l'éducation de jeunes séminaristes, l'entretien des
vieillards des Petites Soeurs des Pauvres." Plusieurs de
ses nombreux neveux et nièces firent leur éducation au
pensionnat.
Elle arriva à fêter le cinquantenaire de sa profession
religieuse, à près de 77 ans, mais, peu après, une fluxion
de poitrine l'emporta en huit jours. F. Tardon-Apprill
NDLR Nous avons envoyé la notice manuscrite, de plus de
quatre pages, à Peter Frisch qui en remercie chaleureu-
sement France Tardon Apprill.
92-238 JUCHEREAU (St-Domingue, 17°-18°)
Ascendance de Joseph Charles JUCHEREAU :
2 Charles JUCHEREAU sr de BEAUMARCHAIS
b Québec 26 12 1655 + Ouabache (Illinois) 27 8 1703
x Montréal 21 4 1692
3 Denise Catherine MIGEON
b Montréal 5 2 1678
bx 1706 Louis LIéNARD
4 Nicolas JUCHEREAU sr de ST-DENIS
o ca 1625 + 4 (+) Beauport (Québec) 5 10 1672
x Québec 22 9 1649
5 Marie Thérèse GIFFARD
+ Québec 22 (+) Beauport 23 6 1714
6 Jean Baptiste MIGEON sr de BRANSSAT
o Moulins en Bourbonnais (St-Pierre) (03) 26 11 1636
7 Catherine GAUCHET de BELLEVILLE
o Paris (St-Sulpice)
8 Jean JUCHEREAU sr de MAURE, arrivé au Québec en 1634
b Tourouvre (St-Aubin) (61) 31 3 1592
+ Beauport 7 (+) 9 2 1672
x La Lande-sur-Eure canton de Longny (61) ca 1621
9 Marie LANGLOIS
+ Québec 14 (+) 15 1 1661
10-11 Robert GIFFARD x Marie RENOUARD
12-13 Jean MIGEON x Marie Marguerite DESBORDES
14 Claude GAUCHET de BELLEVILLE, lieutenant de roi au
Havre 1661
15 Suzanne DUFEU
16-17 Jean JUCHEREAU x Jeanne CRESTE Ph. Thomas
NDLR Nous envoyons au questionneur la généalogie imprimée
dont nous avons extrait ce qui précède. Signalons qu'on
trouve au CARAN en Colonies E 233 le dossier de Joseph
Charles JUCHEREAU de ST-DENIS. Il était habitant proprié-
taire au Trou et conseiller au Conseil Supérieur du Cap.
92-240 BOUBéE (St-Domingue, 18°)
Antoine BOUBéE est né à Bayonne le 22 janvier 1737, fils
de Guillaume, maître serrurier, et de Jeanne HILAIRE.
J'ignore l'origine de ses parents. Aucun lien connu avec
Thomas et Jean Joseph BOUBéE. P.H. Gaschignard